attal

« Pas mal non ? C’est français » – Désintox : les 10 chiffres qui montrent qu’Attal ment

« Pas mal non ? C’est français ». Peut-être avez-vous vu passer ce tweet de Gabriel Attal, publié ce 2 mai 2024, mettant en avant des bonnes nouvelles sur l’état du pays. 3 captures d’écrans de titre de presse, apposées sur une photo de la Seine vue de haut, la tour Eiffel en arrière-plan, un ciel bleu avec un filtre photoshop.

Tout va t-il pour le mieux dans le meilleur des mondes du duo Attal/Macron ? Qu’en disent les familles des salariés dont le PDG gagne 1453 fois plus qu’eux, tels que Daniel Julien ? Qu’en disent les familles des plus de 150 tués à l’hôpital en un mois faute de soins ? Le pays est à mille années lumières de ressembler à la vision féérique vendue par Gabriel Attal, le même qui, ce jour, a envoyé des CRS chargés contre des étudiants qui protestaient contre le génocide en cours à Gaza.

Le même Attal pilote les cures d’austérité et les offensives sur le salariat inédites voulues par Emmanuel Macron. Le même a ordonné à sa police et ses procureurs de convoquer pour apologie de terrorisme Mathilde Panot et Rima Hassan, et a fait condamner le syndicaliste Jean-Paul Delescaut pour avoir publié un tract appelant à la paix à Gaza. « Pas mal non ? C’est français » : le Premier ministre a besoin de quelques piqures de rappels. Notre article.

« Pas mal non ? C’est français » : cette réalité de notre pays que Gabriel Attal préfère cacher

photo 2024 05 02 19 18 37

1) Des patrons du CAC 40 gagnent 1 453 fois plus que leurs salariés, Macron est complice de cette situation

Les patrons du CAC 40 ont gagné jusqu’à 1 453 fois plus que leurs salariés en 2022. En moyenne, ils ont empoché 130 fois plus que leurs salariés. C’était « seulement » 111 fois plus en 2019. Voilà les derniers chiffres du rapport de l’ONG Oxfam, intitulé « Cash 40 : trop de millions pour quelques hommes ». Une évolution de leurs rémunérations qui n’a rien à voir avec celles de leurs salariés. Entre 2019 et 2022, la rémunération moyenne des PDG du CAC 40 a augmenté de 27 %. « En même temps », le salaire moyen au sein de leurs entreprises n’a augmenté que de 9 %.

Des rémunérations astronomiques qui ne cessent de tendre à la hausse. En témoigne les 36,5 millions d’euros pour le PDG de Stellantis, Carlos Tavares ou les 4,54 millions d’euros pour le patron de Carrefour, Alexandre Bompard, pour l’année 2023. Au sein du CAC 40, la palme du plus grand écart salarial revient au PDG de Teleperformance. En effet, Daniel Julien a gagné 1 453 fois plus que le salaire moyen de son entreprise en 2022.

Emmanuel Macron laisse faire. « Président des ultra-riches », comme l’appellent les sociologues Pinçon-Charlot, il est complice de cet accaparement de richesses. Qu’attend-on pour taxer ceux qui se gavent et rééquilibrer ces écarts de salaires abyssaux, comme le propose LFI ? « Pendant qu’ils se gavent, ils affament les autres » a dénoncé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Lire notre article sur notre site.

image 4

2) 1227 morts du travail, 738 morts au travail en France en 2022, le camp présidentiel a aggravé la situation

Accidents du travail. Une note de recherche paru le 1er mai 2024 démontre la responsabilité d’Emmanuel Macron. Depuis son lancement, l’Institut La Boétie se présente comme une passerelle, une interface entre le monde universitaire et le mouvement social et politique. On se souvient notamment des notes qui ont accompagné l’an dernier le grand mouvement contre la retraite à 64 ans.

Que ce soit pour décrypter la réforme, donner des argumentaires militants, remettre notre système de retraite dans son histoire longue ou faire le bilan de luttes victorieuses dans la période contemporaine. La force de la fondation insoumise avait alors été de travailler à décloisonner le monde scientifique, à sortir les savoirs de leur vase clos pour les mettre à disposition des luttes. Lire notre article sur notre site.

image 3

3) 10 milliards d’euros d’austérité imposés par le duo Macron-Bruxelles pour cette année, et 20 milliards l’an prochain

Le décret sur les 10 milliards d’économies voulues par le duo Macron/Bruxelles est tombé. Tous les secteurs en urgence, soi disant prioritaires pour l’exécutif, sont les plus impactés. L’écologie, le climat, l’énergie ? 2,2 milliards d’euros de moins. Le travail et l’emploi ? 1,1 milliard supprimé. Recherche, enseignement supérieur, éducation ? 1,591 milliard arraché. De même pour le logement, (- 300 millions d’euros), alors que la Fondation Abbé Pierre a parlé d’explosion de la bombe sociale du logement lors de la publication de son rapport annuel.

Voilà sans doute l’une des rares promesses tenues par Emmanuel Macron. En 2021, le chef de l’État envoyait son « programme de stabilité 2022-2027 » à la Commission européenne. À la clé, 80 milliards d’euros de coupes budgétaires. Trois ans plus tard, l’annonce de Bruno Le Maire constitue l’acte 1 d’une longue série de saignées. Un non-sens économique par ailleurs de charcuter dans les dépenses de l’État, alors que le pays est au bord de la récession (recul du PIB les deux derniers trimestres de l’année 2023).

Il s’agit là de la face émergée d’un iceberg. « Un avant-gout d’une vague d’austérité comme jamais nous en avons connue », ont dénoncé Mathilde Panot et Manon Aubry en conférence de presse. Contre cette « saignée sociale et environnementale », le mouvement insoumis a exigé d’Emmanuel Macron qu’il organise un référendum. Lire notre article sur notre site.

4) Gaz/électricité : plus d’un million d’impayés pour des factures toujours plus cher

Plus d’un million d’interventions pour impayés de factures de gaz et d’électricité ont eu lieu en France en 2023. Le plus haut depuis 2019. +3 % par rapport à 2022, +49 % par rapport à 2019. Concernant l’électricité, 913 611 interventions pour impayés ont été réalisées (178 015 coupures et 735 596 limitations de puissance), 10 fois plus qu’en gaz (87 297 coupures). Voilà le triste dernier bilan du Médiateur national de l’énergie.

Des chiffres à mettre en lien avec l’explosion des prix des factures d’énergie. Les factures d’électricité ont augmenté de 45 % en deux ans. De même pour les factures de gaz, pour lesquelles Emmanuel Macron a entériné une hausse de 120 euros par ans pour l’année 2024.

Les prix augmentent, donc les impayés aussi. Les coupures suivent et humilient ceux qui les subissent. Elles sont violentes, au sens premier du terme. À qui la faute ? À Emmanuel Macron et à tous ceux qui soutiennent le marché européen de l’énergie. Lorsque les macronistes soutiennent au Parlement européen la fin des tarifs réglementés et la généralisation de la privatisation de l’électricité, Emmanuel Macron en est aussi responsable.

Le groupe de la France Insoumise est le seul à avoir combattu cette nouvelle attaque. Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, avait voté pour ce texte aux côtés de la droite macroniste et Bellamy. Raphaël Glucksmann, lui, avait opté pour la politique de la chaise vide. Lire notre article

5) Attal est favorable à une réduction de la durée d’indemnisation du chômage à 12 mois au lieu de 18 actuellement. Ce, alors même que 57% des chômeurs ne sont pas indemnisés. En somme, faire 3 milliards d’euros d’économies sur le dos des chômeurs.

image 2
Les crayons de L’insoumission, par Xab/La Plume Rieuse.

Après 6 ans d’une casse sociale féroce, Gabriel Attal prépare le pire pour les chômeurs. Le Premier ministre est favorable à une réduction de la durée d’indemnisation du chômage à 12 mois au lieu de 18 actuellement. Ce, alors même que 57% des chômeurs ne sont pas indemnisés. Attat est plus radical que Nicolas Sarkozy, c’est dire. L’objectif est clair : réaliser 3 milliards d’euros d’économies sur le dos des chômeurs.

Pour rappel, réduire les droits de chômeurs n’a pas d’incidence sur la baisse du chômage. C’est même l’inverse qui se produit : le taux de retour à l’emploi de ceux soumis à la dégressivité de l’allocation est plus faible que celui des autres allocataires. Pendant ce temps, de grands patrons comme Carlos Tavares peuvent engranger 100 000 euros par jour, sans que le camp présidentiel ne bouge le petit doigt. Protéger les ultra-riches, accabler les plus précaires : le macronisme économique est fidèle à lui-même. Retour sur ces dernières années, où les droits des chômeurs ont été jeté en pâture, tandis que le pire est à venir. Lire l‘article sur notre site.

6) Sous Macron, plus de 150 personnes ont été tuées en un mois à l’Hôpital faute de moyens,  ⅔ des soignants en burn-out, 22 millions de Français abandonnés dans un désert médical.

Dimanche 17 mars 2024, un bébé de 13 mois en détresse respiratoire a été refusé aux urgences pédiatriques de l’hôpital public de Saintes. Quelques semaines plus tôt, une patiente de 85 ans était retrouvée morte dans un conteneur à ordures du centre hospitalier d’Aix-en-Provence, le 23 février au soir. Chaque semaine, des brèves morbides de la même veine. Une hécatombe silencieuse se déroule à l’hôpital. « La vérité, c’est que quand il y a des morts, on ne fait pas remonter », confesse des soignants esseulés.

Dans la 7ᵉ puissance du monde, 150 patients, en un mois, ont été tués faute de prise en charge et de moyens suffisants. Le chiffre provient du syndicat Samu-Urgence France et date de décembre 2022. Depuis, rien n’a changé. Lits supprimés, 2 soignants sur 3 en burn-out, conditions de travail infernales, budgets saccagés, les politiques du camp présidentiel assassinent sur les brancards et maltraitent ceux qui les tiennent. L’Insoumission.fr vous livre les 10 chiffres clés pour tout savoir sur la responsabilité d’Emmanuel Macron et ses politiques néolibérales sur cette hécatombe. Lire l’article sur notre site.

7) 4,2 millions de personnes mal-logées en France. 8 351 personnes refusées par le 115 en hiver faute de place, parmi lesquelles près de 3 000 mineurs. 330 000 personnes à la rue, soit plus du double en 10 ans. 600 000 habitats indignes (Fondation Abbé Pierre)

Logement : tous les signaux sont au rouge. 600 000 habitats indignes. 4,2 millions de personnes mal-logées en France. 8 351 personnes refusées par le 115 en hiver faute de place, parmi lesquelles près de 3 000 mineurs. 330 000 personnes à la rue, soit plus du double en 10 ans. Une crise « inédite » qui touche en plus d’un Français sur quatre.

Effondrement de la production de logements, mobilité résidentielle en berne, hausse des taux d’intérêt et des coûts des travaux, factures d’énergie insoutenables, raréfaction des terrains à construire… Les annonces de Gabriel Attal sur le logement n’ont fait que raviver les craintes de la Fondation Abbé Pierre qui présentait son rapport annuel ce 1ᵉʳ février 2024. Celui-ci est accablant.

Les députés insoumis William Martinet, Manon Aubry, François Piquemal et Thomas Portes étaient présents pour suivre la présentation du rapport. Ils continuent d’alimenter leurs réflexions sur les propositions LFI sur les questions de logement. « La politique, ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre le fric et à qui on va le donner », disait l’Abbé Pierre. La rue, couplée à la broyeuse du capitalisme néolibéral et l’inaction politique, tue. Plus que jamais, il est temps de réquisitionner les logements vacants et de débloquer les milliards d’euros nécessaires pour le logement et l’hébergement d’urgence. Lire l’article sur notre site.

8) Plus d’1 Français sur 3 ne mange plus à sa faim, près d’1 famille sur 2 a du mal à répondre aux besoins de ses enfants : les chiffres accablants du Secours populaire

Pour la 17ème année consécutive, IPSOS et le Secours Populaire publient le 6 septembre 2023 leur baromètre de la pauvreté et de la précarité en France. Et les constats font froid dans le dos. En 2023, près d’un Français sur cinq (18%) déclare vivre à découvert, et 45% d’entre eux éprouver des difficultés dans le remboursement de certains actes médicaux.

Avec gravité, l’association et l’institut de sondage évoquent des « privations [qui] atteignent un niveau record en France », et dressent pour 2023 le portrait d’une situation qui empire, « après une année 2022 déjà marquée par une forte dégradation sociale ».

Dans la France de Macron, année après année, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. Pourtant, sur les plateaux de télévision, vous n’entendrez parler que de l’abaya, et Bruno Le Maire continuera, toute honte bue, à « récuse(r) cette idée qu’il y a un appauvrissement de la société française ». Lire l’article sur notre site.

9) 1 étudiant sur 2 vit avec moins de 100 euros de reste à vivre, 36% des étudiants ont déjà renoncé à une aide médicale, 52% ont dû limiter ou renoncer à leurs achats de loisirs, de sorties ou d’habillement (Cop1/IFOP)

36% des étudiants ont déjà renoncé à une aide médicale, la moitié d’entre eux a déjà sauté un repas, 43% des étudiantes ont déjà renoncé ou reporté une consultation gynécologique. Tels sont les chiffres glaçants issus de l’enquête 2023 menée par l’IFOP et l’association Cop1, qui organise des distributions alimentaires partout en France pour lutter contre la précarité étudiante.

Alors qu’entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des 18-29 ans a bondi de plus de 50%, que la crise sanitaire a vu le nombre d’étudiants recourant à l’aide alimentaire exploser, que les témoignages de détresse se sont multipliés, voilà plus d’un an que l’inflation frappe de plein fouet les étudiants français, dont le pouvoir d’achat est souvent très limité.

En connaissance de cause et en usant des arguments les plus fallacieux, le camp présidentiel a pourtant tout fait pour s’opposer aux propositions visant à les protéger de la précarité. Repas à 1 euro pour tous les étudiants ? C’est non. Garantie d’autonomie au niveau du seuil de pauvreté ? Non plus. 

Les étudiants et les jeunes en lycée professionnel sont l’avenir du pays. Emmanuel Macron veut en faire de la chair à patron et les laisse plonger dans la précarité. Lire l’article sur notre site.

10) 20 000 kilomètres en container pendant 42 jours pour avoir du lait : les conséquences désastreuses pour les agriculteurs français suite à la signature d’un traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande

Agriculteurs. « Nous ne pouvons pas laisser notre agriculture à la merci de la concurrence déloyale », explique Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement ce 29 janvier 2024. Pourquoi alors, au Parlement européen, les macronistes ont-ils voté en faveur du traité de libre-échange entre la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne, aux côtés des socialistes et des verts ? Seuls les insoumis s’y sont opposés.

20 000 kilomètres en container pendant 42 jours pour avoir du lait : voilà comment ce traité pourrait être résumé. La Nouvelle-Zélande est la première laiterie du monde : comment les producteurs laitiers vont-ils pouvoir rivaliser ? Suppression des droits de douane, concurrence déloyale, entrée de pesticides interdits dans l’Union européenne… Les conséquences de cet accord signé fin 2023 sont connues et vont être désastreuses. Lire l’article sur notre site.

image 5

Partager

Vous avez aimé cet article ?

Recevez chaque semaine une sélection de nos meilleurs articles en vous abonnant.

Les + vus

Soutenez les médias insoumis !

Abonnez-vous à l’ensemble des médias insoumis et recevez à votre domicile l’hebdo et le magazine de l’insoumission.