Cap sur le 9 juin. Ce mercredi 26 mars à 18 heures, les insoumis ont lancé le coup d’envoi d’un immense porte-à-porte dans le 20ᵉ arrondissement de Paris avec plus de 100 militants mobilisés, que les équipes de l’Insoumission ont suivi. Au total : 4 500 portes toquées, et près de 3 000 ouvertes. Une « immense réussite », saluent les militants présents en compagnie de plusieurs candidats de la liste d’Union Populaire, mais aussi de députés de la France Insoumise. Rima Hassan, Louis Boyard, Younous Omarjee, Sophia Chikirou ou encore les co-animateurs des Jeunes Insoumis – Emma Fourreau et Aurélien Lecocq – candidats en 9ᵉ et 10ᵉ position sur la liste de LFI aux européennes, étaient présents.
L’occasion d’informer les habitants du quartier sur la tenue des élections européennes le 9 juin, la date limite d’inscription sur les listes – le 3 mai – et aussi de discuter avec eux de leurs principales préoccupations. Notre article.
Une action d’envergure « indispensable contre l’abstention » pour les élections du 9 juin
Avant même le lancement officiel de sa campagne lors de la Convention de l’Union Populaire le 16 mars, la France Insoumise avait lancé une grande campagne d’inscriptions sur les listes électorales. Pour faire face à une abstention massive, une telle mobilisation est essentielle, rappelle les militants. Depuis des mois, ils sillonnent la France, ses quartiers, ses barres d’immeubles ou ses pâtés de maisons pour faire ce que le Gouvernement ne fait pas : informer correctement les citoyens sur leur droit de vote. Aux dernières élections européennes, c’était seulement 50.5% de la population française qui s’est déplacée pour aller voter. Et ce chiffre tombe à 27 % pour les 18-24 ans.
Le député LFI Antoine Léaument a même adressé un courrier à la secrétaire d’État à la citoyenneté, Sabrina Agresti-Roubache, pour lui soumettre les propositions de LFI pour lutter contre la non-inscription et la mal inscription sur les listes électorales. Pour l’instant, silence radio du côté du gouvernement.
Face à l’inaction du gouvernement, les distributions de tracts, les points fixes et les porte-à-porte insoumis se multiplient. Avec un mot d’ordre accrocheur : « T’es où le 9 juin ? ». Et des revendications simples : la paix, et pouvoir vivre dignement.
Hier soir était donc un évènement emblématique de cette mobilisation insoumise. Les militants, candidats et députés ont sillonné une dizaine de rues différentes, allant à la rencontre de plusieurs milliers d’habitants. Pour beaucoup d’entre eux, c’est la première fois qu’ils entendent parler de ces élections européennes. L’Insoumission s’est entretenue avec une des habitantes du quartier de Belleville :
« Pour nous, ça fait plaisir de voir des jeunes venir nous parler politique. On n’a pas le temps sinon. Je ne savais même pas qu’il y avait une élection ce 9 juin, mais je serai là. Puis c’est la première fois qu’on voit des candidats politiques ici. À part les insoumis, personne ne vient vers nous. Et ils sont jeunes. C’est bien. Moi, je vote d’habitude, pourtant. Mais là, je ne savais même pas pour cette fois. Il faut aller voir mes voisins aussi à côté, qu’ils sachent aussi ! » déclare-t-elle.
Au-delà des informations pratiques sur la tenue de l’élection, les militants ont aussi défendu la liste de l’Union Populaire et son projet. Munis de leurs tracts « Donnez-nous la force de tout changer le 9 juin » et de leurs formulaires CERFA, ils ont évoqué les propositions de LFI en France comme en Europe. Et elles sont nombreuses !
Pour Eva, militante insoumise et étudiante en droit, « Le sujet de Gaza et de la paix est énormément revenu. On a pu discuter de tout ce qu’on pouvait faire au niveau européen pour empêcher ce qu’il se passe : arrêter l’envoi d’armes, arrêter l’accord d’association entre l’UE et Israël… Les gens ne sont pas au courant qu’on a ces leviers d’action avec l’élection. La FI est le seul mouvement qui en parle, on se fait attaquer parce qu’on importe le sujet de Gaza aux élections européennes, mais c’est normal, les deux sont liés ! »
Les discussions ont aussi beaucoup tourné autour du danger de l’extrême droite et des politiques macronistes qui cassent les services publics. L’occasion de rappeler qu’en France comme en Europe, la France Insoumise est le point d’appui du bloc populaire contre ces deux dangers. Voilà l’enjeu du 9 juin, voilà ce que la centaine de militants est venu expliquer.
Le plein d’énergie pour des militants en campagne permanente
En ce soir de porte-à-porte, certains sont militants depuis des années et sont rodés à l’exercice. Pour d’autres, les plus jeunes, c’est une première expérience. Quoi qu’il en soit, tous décrivent « une excellente dynamique et un accueil très chaleureux » de la part des habitants. L’Insoumission a recueilli le témoignage de deux d’entre eux :
Cette campagne de porte-à-porte d’envergure est aussi un moment clé pour motiver les troupes dans le combat politique. Les militants se satisfont de leur action : « On ne gagne que les campagnes que l’on mène ! », « La force est vraiment ici, on l’a vu ce soir ! » ou encore « Quel autre mouvement politique est capable de mobiliser plus de 100 personnes pour un porte-à-porte un jeudi soir ? ». Détermination et fierté sont au rendez-vous.
L’enthousiasme donc est palpable chez les militants, et notamment les plus jeunes : « On est là pour tout changer ! On n’est pas condamné à Macron VS Le Pen ou Bardella. On entend ce pronostic toute la journée, mais sur le terrain, jamais on ne les a vus. Ici, plein d’habitants nous ont dit : c’est la première fois depuis longtemps que des politiques viennent à notre porte. Il faut qu’on continue comme ça jusqu’en mai. Ça fait plaisir ! », nous confiait Matthias, étudiant en géographie à Créteil. Il s’est déplacé dans le quartier du nord-est de Paris pour l’évènement, mais confie « faire beaucoup de distributions de tracts chez [lui] aussi ».
Une vaste opération mêlant militants, députés et candidats, tous réunis dans un but commun : que le Peuple décide pour lui, ce 9 juin, comme à chaque élection. Pour tous ces militants, c’est la liste d’Union Populaire qui porte ce combat.
Par Zoé Pébay
