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Désarmer et expulser les agences de notation financière

Recommence le même scénario joué chaque année : la menace des agences de notation financière. Les agences de notation Fitch et Moody’s rendent leur verdict aujourd’hui sur la note de la France au regard de sa dette publique.
 
Cette menace arrange bien le gouvernement et Bruno Le Maire, qui se font eux-mêmes porte-paroles des marchés financiers. Le chantage à la dette publique – supposée trop élevée – viendra justifier une nouvelle cure d’austérité budgétaire, une nouvelle baisse des dépenses sociales et une nouvelle attaque de l’école et des hôpitaux publics comme de l’assurance-chômage.
 
Pourtant, le ratio dette sur PIB a reculé de 2% l’an passé.  Les dépenses publiques sont stables, les charges de la dette diminuent. Le creusement du déficit public provient avant tout de la chute des recettes publiques issue des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux multinationales. Si l’on veut résorber le déficit public, il faut supprimer ces cadeaux fiscaux. Et il faut faire une révolution fiscale pour mettre à contribution les superprofits et les ultra-riches.

Pour aller plus loin : Bruno Le Maire favorable à une hausse de la TVA : Mélenchon avait bien raison dès 2022
 
Mais il est plus que temps aussi de désarmer les agences de notation financière pour qu’elles ne puissent plus dicter à l’État une politique au service des marchés financiers. Ces agences sont liées par des conflits d’intérêt avec la finance.

Elles ont déjà été responsables de la crise financière de 2008. Mais elles ne rendent jamais de compte à quiconque des conséquences de leurs jugements dont personne ne connait les arguments et des effets d’emballement qu’ils provoquent. Et pourtant les gouvernements néolibéraux successifs de la France s’y sont tous pliés. De même celui de Grèce, sans aucun résultat sinon d’aggraver leur situation
 
Pour reprendre le pouvoir sur la finance, il faut sortir le financement de l’État de l’emprise des marchés financiers : la Banque centrale européenne (BCE) doit annuler la dette publique des États membres qu’elle détient. Elle doit pouvoir leur prêter sans intermédiation ; un « circuit du trésor » permettant l’autofinancement comme il existait en France doit être reconstruit. C’est ainsi que les agences de notation financière n’auront plus lieu d’être admises en France.

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