agriculteurs en colère

Les insoumis aux côtés des agriculteurs pour des revenus dignes et contre le libre-échange

Le 31 janvier, 91 agriculteurs étaient interpellés, coupable d’avoir revendiqué leur droit à un revenu digne et garanti. Le soir même, les députés LFI Antoine Léaument, Jérôme Legavre, Louis Boyard et Clémence Guetté se rendaient au commissariat à leur chevet : « Nous sommes venus voir les agriculteurs interpellés à Rungis lors de leur combat pour vivre dignement », ont-ils déclaré à la sortie du poste. L’information rendue publique, Marine Le Pen s’est fendue d’un tweet pour critiquer ce soutien insoumis, préférant tweeter depuis son salon et feindre un soutien aux agriculteurs qui ne se concrétise ni dans les votes de son groupe à l’Assemblée et au Parlement européen et encore moins dans les visites aux commissariats.

Deux mouvements, deux ambiances. Depuis que les agriculteurs se sont mis en mouvement contre le libre-échange, les élus et militants LFI multiplient les rencontres avec eux, sur les points de blocage comme dans les réunions. C’est que les insoumis ne manquent pas de réponses sur le sujet des turbulences qui traversent le monde agricole. Leurs propositions ne datent pas d’hier. En novembre dernier, Manuel Bompard défendait l’instauration de prix rémunérateurs garantis pour les agriculteurs ainsi que le blocage des marges de l’agro-industrie et de la grande distribution.

Des propositions qui ne sont pas du goût du RN ni des troupes macronistes, lesquels ont préféré voter main dans la main en faveur de la Politique Agricole Commune (PAC). Prix minimum garanti, clause de sauvegarde, arrêt des négociations de tous les accords de libre-échange, encadrement des marges, annulation des dettes agricoles… Sur le terrain, les députés LFI ont rappelé toutes ces mesures de leur programme qui s’applique à tous, en ruralité comme en urbanité. Notre article.

Depuis le 30 novembre 2023, avec la loi sur les prix rémunérateurs garantis proposée par les députés insoumis Aurélie Trouvé et Manuel Bompard, les agriculteurs pourraient vivre dignement de leur travail

Le constat est connu : la masse des agriculteurs souffre de revenus indécemment bas, de dettes permanentes et qui s’alourdissent, le tout conduisant à un suicide d’agriculteur tous les deux jours. 

En un an, les prix agricoles ont baissé de 10% quand les ménages voyaient le prix des produits alimentaires augmenter de 10% dans les supermarchés. Entre les deux, les grands groupes du patronat financier, Carrefour, Auchan, Lactalis, se gavent. L’Institut La Boétie démontre que l’agro-industrie a augmenté ses marges de 71% en un an et demi. Elles sont responsables de 51% de la hausse des prix, à des années lumières du mythe de la Guerre en Ukraine qui serait responsable de la flambée des prix.

Pour mettre à plat ce système délétère, où l’entreprise qui met la brique de lait en rayon ramasse plus que celui qui la produit, les députés insoumis Manuel Bompard et Aurélie Trouvé ont porté à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à lutter contre la hausse des prix. Ce, par l’encadrement des marges des industries agroalimentaires, du raffinage de produits pétroliers et de la grande distribution. 

Dans le même texte, les parlementaires de LFI avaient inscrit la mise en place de prix rémunérateurs garantis pour l’achat de matières premières agricoles aux producteurs. Une mesure nécessaire, surtout à cause de l’échec des lois Egalim de Macron, censées protéger les revenus des agriculteurs. À six voix près, la proposition a été rejetée par les manœuvres des macronistes et de la droite. Comble de l’ironie : deux mois plus tard, Marc Fesneau « s’étonne » des marges de l’agro-industrie et la troupe macroniste feint de les découvrir… après avoir pourtant refuser sciemment leur encadrement.

La France insoumise, un mouvement constant dans sa lutte contre le libre-échange au niveau national et européen

Alors que la crise agricole bat son plein sur le continent, le Parlement européen continue d’approuver de nouveaux traités de libre-échange. Après un accord avec la Nouvelle-Zélande extrêmement préjudiciable pour les éleveurs, deux nouveaux accords sont signés avec le Chili et le Kenya. 

Avec le premier, plus de 18 000 tonnes de volaille, plus de 9 000 de porc, plus de 4 000 de viande ovine, plus de 2 000 tonnes de viande ovine vont arriver sur le sol européen, ainsi que de nombreux légumes, fruits, noix et produits de la mer. Seule la France insoumise a fait bloc pour s’opposer. Les députés de Macron ont voté et applaudi des deux mains. Jordan Bardella lui, n’a pas jugé utile de venir, trop occupé à brasser de l’air pour se racheter une image après avoir voté la PAC actuelle main dans la main avec les macronistes.

Militants et élus insoumis ont sillonné le pays pour apporter leur soutien et présenter leurs propositions aux agriculteurs

Le programme de LFI a cet avantage de s’adresser à la ruralité comme à l’urbanité, se déclinant pour toute la société, afin de la transformer en profondeur. Depuis que les agriculteurs se sont mis en mouvement contre le libre échange, les militants et élus insoumis ont multiplié les rencontres, sur les points de blocage et les différentes actions, et les réunions auprès des premiers concernés. Des rencontres pour marquer un soutien envers le mouvement et celles et ceux qui le font vivre, mais aussi rappeler les propositions de LFI pour une nouvelle agriculture.

Dans la Creuse, la députée Catherine Couturier a multiplié les rencontres avec les agriculteurs tout en organisant une série de réunions avec plusieurs syndicats engagés dans le mouvement, dont le Modef et la Confédération paysanne. Cette dernière appelle par ailleurs à poursuivre le mouvement en raison de l’absence de réponse de Gabriel Attal quant à la garantie d’un revenu digne et rémunérateur pour les agriculteurs.

Sur l’A6, en Essonne, aux portes de Paris, le député LFI Antoine Léaument a mené un dialogue franc et technique avec les agriculteurs mobilisés, loin des caricatures médiatiques qui tentent de faire vivre le mythe d’un prétendu mur qui séparerait les agriculteurs des insoumis.

Manon Aubry, co-présidente du Groupe de la Gauche au Parlement européen, s’est rendue à Chili Mazarin (Essonne). Elle a rencontré des apiculteurs qui n’arrivent plus à vendre leur miel suite, entre autres, à l’accord avec la Nouvelle-Zélande. Cet échange lui a permis de rappeler que son groupe est le seul à s’être opposé farouchement à tous les traités de libre-échange signé par l’Union européenne. Elle a pu aussi démasquer l’hypocrisie du RN qui prétend défendre les agriculteurs mais dont chacun des votes témoignent de leur allégeance aux multinationales de l’agro-industrie.

Si les producteurs et les consommateurs doivent se contenter des miettes du gâteau, c’est parce qu’une même caste de parasite se gave. Le manque de revenu des agriculteurs et le manque de moyens pour pouvoir se nourrir de toutes les classes populaires sont les deux faces d’une même pièce, le résultat d’un même système ultra-libéral. Comme l’exprime clairement Julie Garnier, élue régionale d’Ile-de-France : « Ce libéralisme exacerbé, c’est lui qui nous pourrit, c’est lui qui pourrit nos produits, qui pourrit ce qu’on mange, qui pourrit la vie de nos agriculteurs, qui pourrit notre société » 

Les députés insoumis viennent en aide aux 91 agriculteurs placés en garde-à-vue

Mercredi 31 janvier, 91 agriculteurs en colère sont interpellés et placés en garde à vue. Gérald Darmanin avait pourtant promis qu’il ne réprimerait pas ce mouvement de révolte. Encore une fois, il a menti. Les députés insoumis, eux, ne manquent pas à leur engagement de défendre le peuple. Fidèle à leur conviction que le rôle d’un élu est d’abord d’être utile aux citoyens, une délégation se rend immédiatement au commissariat de Créteil pour apporter leur soutien et s’assurer que leurs droits sont respectés.

Découvrez en image, la rencontre des élus insoumis sur les points de blocage des agriculteurs en colère

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