Paix en Palestine. Comme chaque samedi, le rendez-vous est donné. Plus d’une centaine d’organisations appellent à se rassembler partout dans le pays et exiger un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. Parmi elles, des syndicats comme la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires ; des associations comme Attac, Association France Palestine Solidarité ; des organisations politiques comme La France insoumise (LFI) ou le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Des manifestations et des rassemblements sont prévus aux quatre coins du pays.
Plus de 11 500 personnes ont été tuées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. 2,2 millions de Palestiniens sont assiégés, dont 50 000 femmes enceintes. Pendant ce temps, la politique diplomatique de la France est illisible à cause des différents volte-faces du chef de l’État. Un jour, « soutien inconditionnel » d’Israël, un autre demandant un « cessez-le-feu » au Proche-Orient, le lendemain expliquant qu’« Israël a le droit de se défendre ». Une politique illisible, décrédibilisant la parole de la France. À ce titre, la colère gronde chez les diplomates français.
Samedi 18 novembre, les mots d’ordre principaux sont les suivants, inchangés depuis le 7 octobre, sont les suivants : cessez-le-feu immédiat en Palestine, arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population, levée immédiate du blocus, protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, construction d’une paix juste et durable en Palestine, en accord avec les résolutions de l’ONU pour que les droits des Palestiniens soient enfin reconnus. Notre article.
Plus de 11 500 morts à Gaza : se mobiliser pour exiger la fin de l’horreur au Proche-Orient
Ce 18 novembre, des manifestations et des rassemblements sont organisés, à nouveau, pour exiger la paix et le cessez-le-feu en Palestine. Montpellier, Rennes, Lille, Pau, Besançon, Paris, Strasbourg, Tours, Troyes, Lyon, Foix, Marseille, Metz, pour ne citer que ces villes (retrouvez la liste au bas de l’article). L’insoumission sera une nouvelle fois en direct à de nombreux endroits et diffusera des images de cette nouvelle mobilisation pour une paix juste et durable au Proche-Orient.
Les mots d’ordre principaux sont les suivants, inchangés depuis le 7 octobre, sont les suivants : cessez-le-feu immédiat en Palestine, arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population, levée immédiate du blocus, protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, construction d’une paix juste et durable en Palestine, en accord avec les résolutions de l’ONU pour que les droits des Palestiniens soient enfin reconnus.
Pour aller plus loin : Formes des luttes : ces artistes engagés pour le cessez-le-feu à Gaza et les droits du peuple palestinien
Où en est-on à Gaza ? L’horreur continue. 11 500 personnes tuées par l’armée israélienne ont été dénombrées. 2,2 millions de Palestiniens sont assiégés, dont 50 000 femmes enceintes. Des femmes subissent des césariennes, sans anesthésie et sans savon. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a alerté sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza, où nourriture et eau sont « quasi inexistantes » (Le Monde).
En Cisjordanie, l’ancien ambassadeur de France en Israël, Gérard Araud, l’affirme à l’Assemblée nationale : « il y a un nettoyage ethnique au détail qui est en train d’être fait. 175 Palestiniens ont été tués en deux mois. Des villages sont vidés. Les colons font des descentes armées, avec la connivence de l’armée, dans les villages ».
Diplomatie française : y a-t-il encore un pilote à l’Élysée ?
Par la voix d’Emmanuel Macron, la diplomatie française est devenue illisible, particulièrement au Proche-Orient. Question plus large : y a-t-il encore un pilote à l’Élysée ? Le chef de l’État dirige-t-il encore la politique internationale de la France ? Celui-ci s’est fait griller la priorité par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Le 4ᵉ personnage de l’État s’est rendu le week-end du 22 octobre en Israël, afin d’y apporter son « soutien inconditionnel ». Elle y a réaffirmé le droit légitime d’Israël de se défendre, donc de répondre aux crimes de guerre du Hamas… par d’autres de crimes de guerre sur Gaza.
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Au Conseil de Sécurité, la France a d’abord refusé de voter en faveur d’un cessez-le-feu. Quand les experts de l’ONU ont parlé d’un « grave risque de génocide », les autorités françaises sont d’abord restées silencieuses. En visite en Israël, Emmanuel a également témoigné de son soutien à l’État hébreu, le 24 octobre. « [Je suis venu] rappeler, devant tous, le droit légitime d’Israël de se défendre […]. Cette cause est juste, point final », avait-il indiqué. Tout juste avait-il fait un petit appel au « respect du droit humanitaire et [au] respect des populations ». Une remarque cynique, au vu de la catastrophe humanitaire déjà en cours à ce moment-là.
Et le chef de l’État appela à « œuvrer à un cessez-le-feu » au Proche-Orient. Il lui aura fallu plus de 30 jours pour le formuler ainsi, après le début des crimes de guerre de l’armée israélienne contre Gaza, menés suite aux crimes de guerre du Hamas.
Dans un entretien accordé à la BBC le 9 novembre, Emmanuel Macron a « exhorté Israël à cesser » les bombardements sur les civils de Gaza, estimant qu’il n’y avait « aucune justification » aux frappes qui tuent « des bébés, des personnes âgées ». Face au tollé qu’a suscité sa déclaration chez les dirigeants israéliens, le chef de l’État a sorti son téléphone pour discuter avec le président d’Israël, Isaac Herzog. L’Élysée a souligné une nouvelle fois « le droit d’Israël à se défendre » (FranceInfo).
Bref, de trop nombreuses volte-faces. « Équilibre », défendent les proches de l’État. La réalité ? Emmanuel Macron décrédibilise notre pays sur la scène internationale en rendant la parole de la France illisible et incohérente. Même au Quai d’Orsay, les diplomates français fulminent de cette situation. Certains ont adressé une lettre au ministère des Affaires étrangères afin d’exprimer leur inquiétude. La position de la France « est en rupture avec notre position traditionnellement équilibrée entre Israéliens et Palestiniens », dénoncent-ils. Ces diplomates s’inquiètent d’ « une perte de crédibilité et d’influence de la France, et constate la mauvaise image de notre pays dans le monde arabe ».
« Tout l’édifice de l’autorité est alors miné de l’intérieur. La débandade ruisselle du haut vers le bas. On apprend que les diplomates se rebiffent contre une ligne qui ruine des années de travail minutieux et des décennies de construction patiente dans un monde effervescent », constate Jean-Luc Mélenchon dans les colonnes de l’insoumission.
Pour aller plus loin : « Turbulences des sommets » – L’analyse de Jean-Luc Mélenchon
La liste des rassemblements et des manifestations pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine, dans toute la France
Liste actualisée au fur et à mesure.
Angoulême : 10h30, place de l’Hôtel de ville
Annecy : 14h, Préfecture
Aurillac : 10h30, Place de l’Hôtel de Ville
Bayonne : 11h, place de la Liberté
Beauvais : 11h, Place de la Fontaine
Besançon : 14h30 esplanade des droits de l’Homme
Bordeaux : 15h, Parvis des Droits de l’homme
Bourges : 14h30, Place Séraucourt
Bourgoin-Jallieu : 14h30, Mémorial pour la Paix, Place de la République
Brioude : 11h, devant la Sous-Préfecture
Brest : 15h, place de la Liberté
Caen : 15h, Boulevard du Général Leclerc
Chalon-sur-Saône : 10h, Place de Beaune
Clermont-Ferrand : 15h, Place de Jaude
Cognac : 10h30, Place François 1ᵉʳ
Foix : 11h, Halle de Villote
Guéret : 11h, devant la mairie
La Rochelle : 15h, Place de la Motte Rouge
Lanion : 14h30, Parvis des Droits de l’Homme
Le Puy-en-Velay : 10h30, Préfecture
Libourne : 17h, Place Abel sur Champ
Lille : 14h30, Porte de Paris
Lodève : 10h30, Devant la Sous-Préfecture
Lunel : 11h, Statue de la Liberté
Lyon : 15h, Place Bellecour
Mende : 11h, Square Émile Joly
Montbéliard : 14h, Parvis de la Gare
Montpellier :
Mulhouse : 14h, Square de la Bourse
Narbonne : 15h, Place de la Mairie
Nimes : 11h, Préfecture, Avenue Feuchères
Paris : 14h30, Place de la République
Pau : 11h, devant la Préfecture
Perpignan : 14h, Place du Castillet
Rouen : 15h, place Saint-Sever
Rodez : 11h, Place de la Cité
Saint-André-de-Cubzac : 11h, Devant la Mairie
Saint-Brieuc : 11h, Place Du Guesclin
Saint-Quentin : 15h, Place du 8 octobre
Sète : 15h, Place de la Mairie
Thonon-les-Bains : 14h30, Place des Arts
Toulon : 15h, Place de l’Opéra
Tours : 15h, place Jean Jaurès
Toulouse : 10h30, Métro Jean Jaurès
Troyes : 10h30, Place de l’Hôtel de ville
Valenciennes : 10h, Sous-préfecture du Nord