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Rentrée : ces 10 chiffres que Macron veut vous cacher

Rentrée. Voilà 10 chiffres, en cette période singulière de l’année, que Macron veut vous cacher.

Se nourrir coûte aujourd’hui 25% plus cher qu’en janvier 2022. Le prix des fournitures scolaires a augmenté de 11%. Les professeurs titulaires en début de carrière sont payés seulement 1,1 SMIC. Près de 2 000 enfants sont à la rue. 1,88 euro le litre de gazole, 1,94 euro le litre de SP 95 (E5) : le prix de l’essence continue de crever le plafond.

Avec 2 700 enfants morts avant leur premier anniversaire, la France voit sa mortalité infantile s’aggraver lourdement. Plus 2 000 classes de primaire ont fermé pendant l’été. Les Restos du cœur ont un trou de 35 millions d’euros dans leur caisse. Plus de 3 100 postes d’enseignants ne sont pas pourvus en cette rentrée. Enfin, la France compte près de 3 millions de millionnaires. Il n’y a pas d’argent magique, vraiment ?

1) Se nourrir coûte aujourd’hui 25% plus cher qu’en janvier 2022

Se nourrir coûte aujourd’hui 25% plus cher qu’en janvier 2022, et « en même temps » les groupes du CAC 40 ont profité de l’inflation pour augmenter leurs prix et leurs marges. Même le PDG de Carrefour, alerte : « C’est un tsunami de déconsommation. Quand l’essentiel n’est plus accessible, il faut agir vite […] On est en présence d’un phénomène massif de privation ! ». Qu’attend le camp présidentiel pour bloquer les prix et augmenter le SMIC ?

Pour aller plus loin : Inflation : même le PDG de Carrefour alerte sur « un phénomène massif de privation »

2) +11% : en cette rentrée, le prix des fournitures scolaires explose

Chaque enfant aura-t-il une trousse en cette rentrée ? Un stylo ? Un cahier ? Le prix des fournitures scolaires explose. Le coût moyen de la liste de fournitures à l’école élémentaire s’élève à 233 euros, soit 22,6% d’augmentation par rapport à 2022. Au collège, la liste pour la rentrée 2023 est de 371 euros, contre 358 euros en 2022 (+3,63%). Au lycée, son prix est en moyenne de 427 euros, contre 414 euros l’année dernière (+3,14%).

3) 1,1 SMIC : au sein de l’Éducation nationale, des salaires historiquement bas

Depuis trop longtemps, les professeurs sont payés au lance-pierre. En début de carrière, le salaire d’un professeur titulaire du CAPES était équivalent à 2,2 SMIC en 1980, mais seulement à 1,1 SMIC en 2023. Sur une période de quarante ans, il a donc été divisé par deux par rapport au salaire minimum. Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis une revalorisation inconditionnelle de 10% des salaires des enseignants. Celle-ci n’a pas eu lieu. Les faibles augmentations consenties ne compensent même pas l’inflation depuis 2 ans.

4) Près de 2 000 enfants sont à la rue

Au moins 1 990 enfants sont sans solution d’hébergement à la rentrée, dont 25% ont moins de 3 ans. Un nombre en hausse de 20% sur un an, selon le baromètre des enfants à la rue publié mercredi 30 août 2023 par l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).

Pour aller plus loin : L’art d’ignorer les pauvres : 30 000 SDF supplémentaires en France, un millier de gamins qui dorment sur le trottoir

5) 1,88 euro le litre de gazole, 1,96 euro le litre de SP 95 (E5) : l’essence crève le plafond

Aujourd’hui, le litre de gazole est à 1,88 euro, soit + 17,4 €c/l en un an ; 1,96 pour le litre de SP 95 (E5), soit + 36,6 €c/l sur une année. Selon l’ancien président de l’Union française des industries pétrolières, interrogé par BFMTV, les prix des carburants « risquent de continuer à augmenter »

6) Mortalité infantile en hausse : la France classée 20ème

La mortalité infantile correspond la mort de très jeunes enfants avant leur premier anniversaire. En 2022, on en comptait 2 700. Une alerte lancée par les insoumis, par la voix de la présidente du groupe parlementaire, Mathilde Panot. En 1980, la France était le 5ème pays de l’OCDE avec le taux de mortalité infantile le plus bas. Aujourd’hui, notre pays est relégué à la 20ème place.

7) 2 000 classes de primaire fermées pendant l’été, plus de 17 000 écoles fermées en 40 ans

Entre 1982 et 2021, 17 061 écoles ont été fermées. Pourtant, le nombre d’enfants d’âge scolaire est resté globalement stable pendant ces 40 ans. Plus de 2000 classes en école primaire ont été fermées pendant l’été. La politique éducative du camp présidentiel tue l’École à petit feu.

8) 150 000 personnes pourraient être éconduites : la détresse des Restos du Coeur sous Macron

« Les Restos du cœur pourraient mettre la clé sous la porte d’ici à trois ans » : voilà le cri d’alarme de Patrice Drouet, président des Restos du Coeur. Il manque 35 millions d’euros dans les caisses de l’association pour être à l’équilibre. En cause ? L’inflation sur les produits alimentaires et le gouvernement qui n’a jamais accepté de bloquer les prix, comme le demandent les insoumis depuis de longs mois.

9) Hémorragie : plus de 3100 postes non pourvus

Sur plus de 23 800 postes ouverts en 2023 dans le public, 3 163 n’ont pas été pourvus. Dans le détail, les chiffres sont les suivants : 315 dans le premier degré (maternelle et élémentaire) et 1 848 dans le second degré (collèges et lycées). Les académies franciliennes et guyanaises sont les plus touchées : 1,9% de postes pourvus pour l’académie de Créteil, 55% pour celle de Versailles et 30,2% pour la Guyane (Le Parisien) Résultat ? Le recours aux contractuels n’a jamais été aussi important.

10) Nouveau record : la France compte près de 3 millions de millionnaires

Près de 3 millions de millionnaires. Vous avez bien lu. Il fait bon vivre dans notre pays pour les plus fortunés. Ce chiffre fait de la France le 3ème pays avec le plus de millionnaires au monde. En 2000, ils étaient « seulement » 400 000. « Emmanuel Macron est le président des ultra-riches. Il a accéléré le néolibéralisme et la violence de classe de façon considérable ! », dénonce la sociologue Monique Pinçon-Charlot aux « AMFIS » de LFI.

Près de 3 millions de millionnaires, et « en même temps » l’inflation continue d’étrangler une large partie de la population. 11% sur les fournitures scolaires, conjugués avec l’augmentation de 10% des tarifs de l’électricité au 1er août, le prix des carburants, les loyers… Il n’y a pas d’argent magique, vraiment ?