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Retraites. « La France qui se lève tôt ne peut aller jusqu’à 64 ans » : Emmanuel Macron interpellé par Rachel Keke (LFI) à Rungis

Retraites. Désemparé par la résistance du peuple Français, Emmanuel Macron s’est rendu au marché de Rungis ce mardi 21 janvier pour saluer « la France qui se lève tôt ». Une mauvaise parodie de Nicolas Sarkozy. L’insoumission.fr a trouvé pas moins de 3 mensonges en 1 minutes d’interview du Président des riches.

Heureusement, celui-ci a trouvé sur son chemin Rachel Keke, symbole de la lutte victorieuse, après 22 mois de grève avec ses collègues femmes de chambres, de l’Hôtel Ibis Batignolles. La France qui se lève tôt, Rachel Keke connaît. Car elle en fait partie. « À partir de 35 ans, moi, j’avais déjà mal au dos » a rappelé la députée insoumise. Impossible dans ses conditions de travailler jusqu’à 64 ans. Cette réforme ne fera qu’étendre la misère. Le Président de la République doit se soumettre à la volonté du peuple. Notre article.

« La France qui se lève tôt » : Emmanuel Macron veut faire du Nicolas Sarkozy, mais c’est Rachel Keke qui la représente et la connaît le mieux

Dans un exercice de communication politique peu original, Emmanuel Macron s’est rendu au marché International de Rungis pour parler de pénibilité du travail et défendre son injuste réforme des retraites. Il est venu saluer « cette France qui se lève tôt », selon ses mots. Bref, du Nicolas Sarkozy recyclé. Ce n’est pas un hasard, alors que la minorité présidentielle a toujours besoin des voix des Républicains (LR) pour voter la retraite à 64 ans.

Rachel Keke, députée insoumise est le symbole de la lutte victorieuse, après 22 mois de grève avec ses collègues femmes de chambres, de l’Hôtel Ibis Batignolles. La France qui se lève tôt, celles des travailleuses et travailleurs invisibles qui triment pour de maigres salaires, elle la connaît bien puisqu’elle en a fait partie. Une France qu’elle avait déjà défendue dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale : « La France qui se lève tôt, tous les jours qu’il pleuve ou qu’il neige, toutes celles et tous ceux qui font rouler nos bus, nos trains, nos métros, soignent nos malades, enseignent à nos enfants, nettoient nos rues, nos bureaux. Ceux qui servent la France et sans qui vous n’êtes rien ! »

Les 3 mensonges d’Emmanuel Macron en une minute d’interview

En une minute d’interview, le Président des riches, voleur de rêves de vie douce du peuple a réussi l’exploit de prononcer pas moins de 3 mensonges. Il y a fort à parier qu’ils seront répétés par ses députés et ministres et par une bonne partie des éditorialistes de plateaux dans les jours à venir. Vous aurez déjà les arguments pour déconstruire ces duperies. 

  • Mensonge #1 Les carrières longues, la pénibilité, on prend cela en compte dans le calcul

C’est faux. Sur les carrières longues, le gouvernement a voulu s’assurer le vote des députés Les Républicains et a mis au point un système totalement ubuesque. 

Concernant la pénibilité, Emmanuel Macron a supprimé quatre critères de pénibilité sur 10. Un coup de massue pour toutes celles et ceux qui, comme Rachel Keke, ont usé leur corps au travail. 

  • Mensonge #2 : les gens savent qu’il faudra travailler plus longtemps

C’est faux. 68% des Français sont favorables à la retraite à 60 ans. Ce progrès social est possible en augmentant les salaires, notamment ceux des femmes, et en mettant à contribution les hauts revenus et la finance. 

  • Mensonge #3 : Cette réforme permet de créer plus de richesse pour le pays puisqu’il y aura plus d’heures travaillées

C’est faux. D’une part parce que la productivité baisse en France depuis l’élection d’Emmanuel Macron. 3% de moins par personne et par heure entre 2019 et 2022. Travailler plus, pour produire moins, voilà le résultat de la politique économique du Président. 

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Cette réforme va aggraver le problème puisqu’elle va forcer les gens à continuer à travailler (ou à chercher un emploi) alors qu’ils n’ont plus la force physique et mental pour le faire dans de bonnes conditions. 

D’autre part, quelles sont les richesses produites en plus ? Le temps du produire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment pourvu que cela se vende est totalement dépassé. L’idéologie extraire, consommer, jeter nous a conduit dans un mur, il faut changer direction, radicalement. La crise climatique est commencée. Elle aggrave la crise sociale. L’urgence est à travailler tous, pour travailler mieux. Pour cela, il faut que chacun travaille moins.

Une tâche immense s’impose : Changer les méthodes de production pour éviter le gaspillage, inventer des produits qui durent. Tout cet effort d’inventivité collective ne peut se faire en courant partout tout le temps après le temps. Il est urgent de ralentir pour laisser à la créativité humaine la possibilité d’imaginer de nouvelle forme de production compatible avec l’urgence écologique et sociale.. Tout l’inverse de ce que nous vend le président des riches qui ne visent que l’accumulation pour ses amis milliardaires. 

« À partir de 35 ans, moi, j’avais déjà mal au dos » : Rachel Keke  interpelle le chef de l’État sur la pénibilité du travail et sa réforme des retraites

Déambulant entre les travailleurs et les travailleuses du marché de Rungis, Emmanuel Macron s’est fait interpeller par la députée insoumise Rachel Keke sur la pénibilité du travail et la retraite à 64 ans qu’il défend. « Les conditions de travail des salariés sont très difficiles et ils ne peuvent pas travailler jusqu’à 64 ans », lui a-t-elle expliqué d’après FranceInfo. « Ça fait 22 ans que moi, je fais ce métier », dit un travailleur. « Moi 23 ans ! » renchérir un autre.

Le réel arrive en plein dans la figure du chef de l’État. Voilà la vie des travailleurs de Rungis qu’il fait mine de découvrir : horaires décalés et hâchés, travail dans le froid, transport de charges lourdes, maigres salaires. Des travailleurs et travailleuses invisibles, « des femmes et des hommes que nos économies rémunèrent si mal », comme il l’avait formulé durant la crise sanitaire, dans une formule aussi juste qu’hypocrite au vu de sa politique néolibérale.

« La nuit, le froid, c’est pour ça qu’il faut différencier ces situations. C’est ce qu’on fait ! », se défend Emmanuel Macron (FranceInfo). Ce dernier est à deux doigts de défendre des critères de pénibilité. Problème : en 2017, Emmanuel Macron a fait supprimer quatre critères de pénibilité : port de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et exposition aux agents chimiques dangereux. Et maintenant, comprenant la très forte opposition à sa réforme des retraites dans le pays, il viendrait défendre la pénibilité du travail à Rungis ?

Les Français ne sont pas dupes. 80% des Français sont opposés à sa réforme des retraites, comme 93% des actifs. Hors de question pour eux de travailler deux ans de plus, avec des corps déjà usés. Au lieu de mentir, le Président des riches devrait écouter les travailleurs et les travailleuses. Ce sont eux qui connaissent la réalité. Pas ses conseillers de McKinsey ou sa députée qui oscille entre présidente de l’Assemblée nationale et présidente des intérêts du du CAC 40.

Le peuple a décidé de laisser à Emmanuel Macron jusqu’au 7 mars 2023 pour battre en retraite et retirer son projet de réforme injuste et inutile. A partir du 7 mars, si le Président ne s’est pas soumis à la souveraineté du peuple, c’est par la grève générale que le peuple se chargera de lui rappeler le fondement de la démocratie : le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple.