Retraites. Qui pour piloter la future réforme et ainsi décaler l’âge de départ à la retraite à 65 ans ? Une ancienne du cabinet de conseil McKinsey : Marguerite Cazeneuve. Décidément, le ton est bel et bien donné pour son quinquennat : dire que l’on va tout changer pour que rien ne change et une aggravation de la casse sociale. Qui de mieux qu’une ancienne de McKinsey, symbole de l’interpénétration entre l’État et le capital, pour mettre en œuvre cette réforme ?
Le président mal-élu va devoir faire face à un peuple qui souhaite à 77% le retrait de sa réforme des retraites. Le 1er mai ce dimanche annonce le début de la grande bataille des retraites, avant le 3ème tour de l’élection présidentielle qui permettra au peuple français de trancher : retraite à 65 ans avec un gouvernement Macron, retraite à 60 ans avec un gouvernement Mélenchon. Notre article
Réforme des retraites : la casse sociale continue
Emmanuel Macron avait prévenu et n’en démord pas. Même si 77% des Français s’y opposent, il veut décaler l’âge de départ à la retraite à 65 ans. La casse sociale continue. C’est une réforme aux conséquences sanglantes qui se prépare, quand on sait qu’à l’âge de départ actuel, c’est-à-dire 62 ans, un quart des travailleurs les plus pauvres n’ont pas de retraite du tout. Parce qu’ils sont morts. Si cette réforme des retraites advenait, ce serait d’autant plus de personnes qui partiraient, sans avoir pu profiter de la fin de leur vie.
Le monarque présidentiel fait totalement fi de la crise sociale qui continue de fracasser notre pays et que son premier mandat a aggravée. Que prévoit-il exactement ? Un décalage de l’âge de départ qui serait effectif en 2032 avec une hausse de l’âge de départ de 4 mois par an. Il prévoit notamment la fin des régimes spéciaux. De son côté, Marguerite Cazeneuve militerait pour une « réforme purement financière » selon l’un des artisans du précédent projet. Cela promet.
McKinsey contre les droits des travailleurs
Ainsi, Emmanuel Macron a choisi une ancienne du cabinet de conseil McKinsey pour piloter la réforme des retraites. Un cabinet qui a beaucoup fait parler de lui avant le premier tour : fraude fiscale, des fortunes d’argent public versées pour des missions inutiles, la dévitalisation de l’Etat au service du privé… On peut être sûr que cette réforme des retraites ne se fera pas dans l’intérêt du peuple.
Voir une ancienne du cabinet McKinsey piloter cette réforme ne présage vraiment rien de bon. Mais la bataille n’est pas finie. Dimanche 1er mai, les Français ont une occasion de manifester leur opposition à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Les 12 et 19 juin, ils pourraient aussi propulser une majorité de députés de l’Union populaire, pour porter Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale pour qu’y soit défendue la retraite à 60 ans, entre autres. Rendez-vous dans la rue et dans les urnes pour s’opposer à la casse sociale voulue par un président mal-élu.