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Au RN, ces nazillons que Bardella cache au grand public

« Le RN n’est pas un parti d’extrême droite » ou encore « le RN est un parti comme un autre » sont des propos qui deviennent courants dans la bouche des différents cadres de partis et de plus en plus de journalistes et éditorialistes. Tous préfèrent le RN à LFI, et le disent publiquement en dignes héritiers de « Plutôt Hitler que le Front Populaire ». Mais alors, le RN est-il toujours un parti d’extrême droite ? Pour le Conseil d’État, la réponse est tranchée : le RN est d’extrême droite dans la mesure où il se rattache à des valeurs nationales-populistes.

Les révélations du média StreetPress en sont une nouvelle preuve – s’il en fallait une – que le parti de Marine Le Pen fondé par des Waffen SS est toujours à l’image de son histoire morbide. Selon StreetPress, plusieurs cadres du RN sont très loin de couper le cordon d’un héritage fasciste. Notre article.

Au RN, cachez ces « moutons noirs » qu’ils ne sauraient voir

Selon Marine Le Pen, ces personnes ne sont que de « simples moutons noirs qui ont échappé au contrôle du parti ». Pourtant, à en croire les médias comme Streetpress, le troupeau nationaliste est plein de ces « moutons noirs ». On a pour commencer Maylis De Cibon, assistante parlementaire du député du Var Philippe Schrek. Elle est la responsable du syndicat d’extrême droite violent La Cocarde à l’université Panthéon-Assas. Ces derniers sont connus pour avoir attaqué des militants qui organisaient le blocage de leur université lors du mouvement contre la réforme des retraites.

Elle est aussi membre du groupe parisien Luminis qui ont pu être aperçu dans un reportage sur BFMTV dans lequel ils donnaient de la nourriture aux sans-abris en excluant les personnes racisées : « on s’arrête là parce qu’il y a que des Roms », « ouais et comme nous on donne qu’aux blancs en fait » avaient affirmé des militants Luminis, infiltrés par un journaliste de BFM-TV.

Il y a aussi Vianney Vonderscher, responsable du mouvement jeune RN (RNJ) dans les Yvelines, et ancien président de la Cocarde Etudiante. Il a notamment participé à une attaque d’une manifestation féministe à Paris avec un groupe fasciste. Il a aussi été vu dans un rassemblement avec des jeunes adhérents du parti d’extrême droite de Georgia Meloni s’esclaffer pendant que d’autres jeunes faisaient des signes nazis.

Bastien Holingue travaille avec le député et porte-parole du RN Laurent Jacobelli. Il était le responsable du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire en Normandie, qui a été dissous administrativement plus tard dû à ses actions trop violentes, dont celles d’empêcher des migrants de passer les frontières, contraire à la loi. Heureusement pour les identitaires, le RN a servi de base de repli et d’opportunité de carrière.

Pour aller plus loin : Retrouvez tous nos portraits de députés RN

Ensuite ; Rémi Meurin : assistant parlementaire de Philipe Olivier (beau-frère de Marine Le Pen) un des piliers du bar « La citadelle » à Lille connu pour avoir été le terreau fertile de Neo fasciste et néo-nazis ultra-violents. Par ailleurs, au groupe RN à l’assemblée, 15 sont des frontistes de très longue date dont notamment : Giselle Lelouis, Joëlle Melin, José Gonzales, Caroline Colombier qui ont tous adhéré au parti en 1970, juste après sa création par d’anciens Waffen SS.

En anti-féministe notoire, on a aussi Laure Lavalette : députée et porte-parole du RN dont le père était membre du mouvement néo-fasciste Ordre nouveau, elle a adhéré au FN de Jean-Marie Le Pen en 1995 et a longtemps montré son opposition à l’avortement en 2019 et signe d’ailleurs une tribune pour l’investiture de candidats qui veulent abroger ce droit.

Pour finir, et pas des moindres : Frédéric Boccaletti, député du Var qui adhère au FN en 1984 a été condamné pour « violence en réunion avec armes » lors d’une agression sur fond d’insultes racistes. Et a tenu une librairie qui comprenait des ouvrages révisionniste et négationniste de la Shoah dont des ouvrages de Maurice Bardèche (écrivain d’extrême droite considéré comme le fondateur du négationnisme en France).

Tout ça, sans compter les militants proches ou actifs de groupes identitaires violents qui ne sont pas sanctionnés par le parti. Ce ne sont pas « quelques moutons noirs », mais bien des hauts cadres du parti d’extrême droite dont il est question, contrairement à ce qu’affirmait Marine Le Pen. Aujourd’hui, certains électeurs du RN croient en leur image bien lissée, d’autres ne se contrarient pas du caractère violent, littéralement nazillon de certains de ces cadres.

L’histoire est récente, mais pas assez pour avoir déjà été oubliée : le génocide juif et Tzigane ont fait 6 millions de morts, sans compter celles des opposants politiques et les milliers de vies traumatisées. Changer de nom ne change pas le parti, juste la couleur de sa coquille.

Par Léane Gloppe

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