Un nouveau rendez-vous est donné par l’Institut La Boétie, la fondation insoumise qui monte partout en puissance. Dans le cadre d’une de ses « consultations », portant sur le travail, l’Institut La Boétie organise ce samedi 9 mars à Paris une conférence avec Danièle Linhart.
Cette sociologue titulaire de la chaire de sociologie de la fondation insoumise interviendra sur la question du travail autour de la thématique « De Taylor au management moderne : le travail aliéné ». Directrice de recherche émérite au CNRS, elle a été dans la lumière, notamment pour avoir participé au combat dans les années 2000 et 2010 contre le management désastreux de France Télécom. Elle est actuellement considérée comme l’une des sociologues du travail les plus importantes en France. Un nouveau grand moment de formation intellectuelle proposé par l’Institut La Boétie et pour lequel les inscriptions restent ouvertes !
L’Institut la Boétie s’est donné pour cette année 2024 le thème du travail comme un axe de réflexion principal, dans le cadre de ses « consultations », avec également l’intelligence artificielle. Cette décision est intervenue après discussions et débats au sein du conseil scientifique, du conseil d’orientation et des instances de la France Insoumise, dont la conclusion a été le besoin pour la gauche de renouveler la réflexion autour de cette question.
L’institut va s’investir autour de la question du travail qui fera l’objet de publications, événements, podcasts ou auditions. Cet important travail de recherche sera restitué sous forme d’un rapport de synthèse présenté en fin d’année et proposant des pistes concrètes pour la bataille politique à venir autour de la question du travail. Notre article.
La consultation de l’Institut la Boétie sur le thème « travail »
Dans le champ politico-médiatique, le débat autour du travail est un sujet très investi et souvent très mal abordé. Il est le terrain de mouvements sociaux d’ampleur. Ce thème met en mouvement des analyses autour de sa fonction sociale, de ses mutations ou de sa critique matérialiste, qui sont très directement issues de la pensée critique et de sa longue histoire. C’est aussi le fruit d’une riche actualité scientifique des dernières années, notamment autour d’axes qu’il conviendra de traiter, comme les nouvelles formes d’intensification du travail, les frontières du travail ou le « sens » de cette activité. Beaucoup de productions scientifiques permettent de sortir des lieux communs réactionnaires sur la « valeur travail ».
Pour aller plus loin : L’institut La Boétie, fondation insoumise, a fêté ses 1 an
L’ubérisation, la dégradation de son contenu par le néolibéralisme, sa nouvelle division internationale, la crise écologique ou encore les nouvelles formes de travail gratuit ont profondément changé les conditions matérielles d’exercice du travail. Ces phénomènes posent, sous de nouvelles formes, des anciennes questions transversales de la pensée critique à propos du travail comme celle du temps libre, de l’aliénation et des conflits du travail.
L’objectif de l’Institut la Boétie est de renouveler le sens que l’on attache à cette notion de travail et de la sortir du champ du néolibéralisme. Ce cadre de réflexion permettra d’avoir une production d’un nouveau matériel scientifique dont pourra se servir, qui le souhaite pour construire un nouvel argumentaire sur le travail. Les conférences de la chaire de Danièle Linhart y contribueront largement.
Par Yeltas Panhaleux
