Gaza

Gaza : alors que 30 000 Palestiniens ont été tués, la famine est désormais « inévitable » pour l’ONU

« Il y a au moins 576.000 personnes à Gaza qui sont à un pas de la famine », a déclaré Ramesh Rajasingham, chef du bureau humanitaire de l’ONU qui se réunissait mardi devant le conseil de sécurité de l’ONU. Soit un quart de la population sur place. Une nouvelle alerte qui a des allures de déjà-vu tant l’enfer sur terre à Gaza se poursuit depuis des mois.

30 000 Palestiniens ont été tués, dont 12 000 enfants, dans le silence complice d’États occidentaux qui se fendent de déclarations d’intention à portée humanitaire. Par exemple, les États-Unis, qui enchaînent les vetos au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer les résolutions de cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza.

Le risque de famine est « inévitable » et « imminente », particulièrement dans le nord du territoire, d’après l’ONU. Cela concerne 2.2 millions d’habitants, soit la quasi-totalité de la population sur place. Le chef du bureau humanitaire à Gaza a aussi pointé le blocage de l’aide humanitaire, laquelle a diminué de 50% entre janvier et février. Des colis sont désormais parachutés pour contourner le blocage criminel de l’armée de Benjamin Netanyahu. Notre brève.

« Il y a au moins 576 000 personnes à Gaza qui sont à un pas de la famine »

Pour aller plus loin : Gaza : l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, menacée de disparaître

D’autres instances tirent la sonnette d’alarme. C’est le cas du Programme alimentaire mondial, qui a, lui aussi, alerté via son directeur exécutif adjoint, Carl Skau : « Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza ». Assiégée par l’armée de Netanyahu et massivement bombardée depuis le 7 octobre, la partie nord du territoire palestinien est en effet particulièrement touchée par la famine. Elle est privée de tout accès humanitaire et voit son système agricole entièrement dévasté. Le reste du territoire n’est pas épargné : au total, c’est plus d’un tiers des terres cultivables de Gaza qui ont été détruites.

L’ONG Global Nutrition Cluster indique quant à elle que 21% des Gazaouis sont en situation de crise alimentaire, 53% d’entre eux en urgence alimentaire, et 26% en situation de catastrophe – c’est-à-dire de famine. Fatalement, 0% sont en situation de « sécurité ».

Le 22 février, le chef du bureau humanitaire de l’ONU détaillait déjà dans une note l’impact de l’offensive israélienne sur la sécurité alimentaire à Gaza. Il y rappelait l’interdiction « d’utiliser le fait d’affamer la population civile comme méthode de guerre ». Mais Benjamin Netanyahu et ses alliés continuent de bafouer les principes humanitaires fondamentaux, au mépris du droit international. Le cessez-le-feu immédiat, comme le proposent les insoumis et Jean-Luc Mélenchon depuis le début, est le seul chemin possible.

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