Éducation nationale. Jeudi dernier, le Gouvernement actait la nouvelle cure d’austérité de 10 milliards annoncée par Bruno Le Maire le 18 février 2024 un sourire au coin. L’objectif ? Remplir la feuille de route du plan Macron-Bruxelles de politique du salami. Découper tranche par tranche les services publics pour « réduire les dépenses ». Au podium des saccages, l’Éducation nationale présentée il y a peu encore comme la « mère des batailles » par Gabriel Attal.
Une formule complètement battue en brèche par Nicole Belloubet peu de temps après, déclarant que le budget de l’Éducation nationale n’était pas « sanctuarisé ». Aussitôt dit, aussitôt fait : le plan Macron-Von Der Leyen prévoit 700 millions d’euros de coupes pour l’Éducation nationale, soit près de 40% des économies totales de personnel. Au programme des écoles : environ 11 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale.
Avec 478 millions d’euros de coupes dans les dépenses de personnel – dont 261.8 millions en moins pour les personnels de vie scolaire ou les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), Macron continue de casser le service public de l’éducation et d’augmenter la logique du séparatisme scolaire. Selon le collectif « Nos services publics », cette somme de 478 millions représente l’équivalent d’une dizaine de milliers d’emplois supprimés. Bien loin des annonces de Gabriel Attal ces derniers mois, qui réclamaient au contraire un regain d’investissement dans l’éducation. Notre brève.
L’Éducation nationale rackettée : à qui iront les 10 milliards d’économies ?
Sans surprise : Macron signe et persiste dans son dogme néolibéral pour atteindre les baisses de dépenses prévues et encouragées par l’Union européenne, continuant la casse de nos services publics à tout prix. Pourtant, il y a bien un poste de dépenses qui ne voit pas son enveloppe diminuer : les 200 milliards d’aides aux grandes entreprises, auxquels le gouvernement refuse catégoriquement de toucher.
Alors, pour Bruno Le Maire, ce sont « 10 milliards d’économies pour le pays ». Pour le peuple, une casse sociale à prix élevé. La France Insoumise demande l’organisation d’un référendum concernant les règles budgétaires européennes, dont les coupes budgétaires qui en découlent touchent brutalement les Français sans qu’ils soient consultés.
Pour aller plus loin : 10 milliards d’euros d’austérité imposés par le duo Macron-Bruxelles : qui va payer l’addition ?