« Avec les Journées économiques, on prend un nouveau pari assez inédit : créer un lieu du débat économique entre les différentes écoles de pensées. C’est clair que ça sera pas du BFM Business ! » déclare un sourire au coin Manuel Menal, secrétaire général de la fondation qui forme cadres et militants de LFI tout en menant la bataille permanente sur le champ des idées. Rencontré pour l’occasion, le secrétaire général de la fondation nous explique en quelques mots l’objectif de ce weekend. Combattre l’orthodoxie économique par ce « lieu de débat », mais aussi « sortir de l’entre-soi habituel et insupportable entre économistes néolibéraux… »
Un pari d’ouverture déjà réussi lorsque l’on feuillette le programme. Au total, avec ses équipes, la fondation qui monte partout en puissance relève ce week-end un nouveau défi intellectuel et logistique. En mêlant économistes de différentes chapelles, avec responsables politiques et sociologues, la fondation La Boétie étend encore un peu plus son aura dans la bataille culturelle. Quel fil rouge pour ces deux journées ? Non seulement, sortir de cet « entre-soi néolibéral », mais, sur le fond, il s’agit aussi pour l’Institut de travailler aux contours d’une « économie au service des besoins », c’est-à-dire partir des besoins du pays, et mettre les moyens en face pour les satisfaire. Un principe collectiviste et révolutionnaire.
Ce fil rouge se déclinera à travers des tables-rondes et débats, en abordant les thèmes les plus brûlants de l’actualité économique : l’inflation, la relocalisation de l’industrie, le financement de la bifurcation écologique, les mutations du travail, les inégalités sociales, les politiques monétaires. Le samedi matin, le colloque sera ouvert par Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie puis par les co-animateurs du département d’économie, Aurélie Trouvé, députée et économiste, et Éric Berr, maître de conférences en économie. Des journées qui s’annoncent déjà comme exceptionnelles par un intense moment de préparation intellectuelle et pratique à ne pas rater. Notre article.
Un « pari inédit » pour « sortir de l’entre-soi des économistes néolibéraux »
« L’inflation recule » ; « Les riches quitteront le pays si l’ISF est rétabli » : sur les bandeaux des chaines de télévision et dans les colonnes des grands journaux possédés à 90% par 9 milliardaires, l’économie néolibérale est délivrée comme information en continue. Un constat partagé par l’Institut la Boétie et ses équipes. C’est tout le sens du rendez-vous de ce weekend : « créer un lieu de débat entre différentes écoles de pensée, accessible à tous, sur les sujets économiques qui importent réellement aux gens. » d’après les mots de Manuel Menal.
Pour le secrétaire général, l’objectif est clair et atteignable : « Sortir de l’entre-soi habituel et insupportable des économistes néolibéraux pour organiser un débat de fond, mêlant économistes aux points de vue différents, politiques, sociologues »
Comment y parvenir ? Par des méthode qui ont déjà fait leur preuve pour la fondation insoumise. Habituée des programmes en acier trempé, à l’instar de ce qui avait été fait aux journées d’été de la France insoumise, l’Institut a concocté « un programme de très haut niveau pour la toute première édition »
A noter, des places restent encore disponibles. Retrouvez via ce lien le formulaire d’inscription.
Un « programme de très haut niveau » pour une économie au service des besoins
A la lecture du programme, un casting impressionnant se démarque, tant par la pluralité des intervenants que par la diversité de leurs profils et des écoles qu’ils représentent. De quoi assurer un niveau de débat intense et instructif.
Toutes les grandes thématiques économiques seront abordées et ce, en connexion avec les préoccupations directes de la population et par une forme les rendant accessible au plus grand nombre. Une nouvelle démonstration de l’importance accordée à l’éducation populaire par l’Institut La Boétie, démontré également par l’organisation de cafés populaires partout dans le pays en coopération avec le pôle dédié de LFI.
Hausse des inégalités, relocation de l’industrie, financement de la bifurcation écologique, garantir une vite digne à toutes et tous en luttant contre les profiteurs de crise, politique monétaire : en somme, à boire et à manger pour quiconque s’intéresse de près ou de loin à ces sujets en première ligne dans la vie des Français. Le fil rouge de ces deux journées sera l’étude d’une « économie au service des besoins », c’est-à-dire partir des besoins du pays, et mettre les moyens en face pour les satisfaire.
Le programme des journées économiques du samedi 13 et dimanche 14 janvier 2024
Un week-end qui poursuit la montée en puissance de l’Institut La Boétie
Ces journées le montrent : en cette rentrée de janvier, l’Institut la Boétie continue sa montée en puissance sur tous les fronts. Au point même où deux promotions de son « cursus renforcé » – l’école de formation – se chevauchent alors qu’une troisième est déjà sur le feu.
La première, la promotion « Louise Michel » achève son second semestre. La deuxième, la promotion « Thomas Sankara » débute son deuxième. Toutes deux comptent chacune près de 70 étudiants de tout horizon.
Haut lieu d’élaboration de la pensée politique et outil d’éducation population, l’Institut poursuit aussi ses travaux pour porter et partager une pensée critique, et définir ainsi une alternative au système dominant. La dernière conférence autour du livre de Julia Cagé et Thomas Piketty l’a parfaitement illustré et le programme annoncé pour ce week-end promet déjà une nouvelle démonstration de force, tant sur le plan des idées que sur les aspects organisationnels.
Par Sylvain Noel, rédacteur en chef