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Capture d'écran, France 3.

Vague de froid : LFI multiplie les propositions

Mardi 9 janvier au matin, deux personnes sont retrouvées mortes de froid, l’une sous une couverture de fortune à Carpentras, l’autre dans une cave à Boulogne Billancourt où un sans-abri tentait de se protéger des températures glaciales. Au total, depuis janvier, quatre sans abris ont déjà perdu la vie.

Chaque année, ces drames réapparaissent sous la ligne de l’urgence, sans qu’aucune mesure sérieuse soit prise en dépit des drames humains à répétition, connus à l’avance. Conséquences de choix politiques du Gouvernement de la 7ème puissance du monde, ces drames s’accentuent, année après année.

En 2017, Emmanuel Macron promettait « plus personne à la rue », aussitôt formulée, aussitôt enterrée. A Paris, 3000 personnes sont sans abris, soit 16% de plus qu’en 2022, année au moins 624 personnes sont décédées dans la rue, selon le collectif « Les Morts de la Rue ». Nombreuses sont les associations, à l’instar de ce collectif, à faire des propositions. C’est le cas aussi d’organisations politiques, notamment de la France insoumise qui s’est distinguée par une plan d’urgence ambitieux, défendu et enrichi depuis 2017.

Réquisition de locaux vides, investissement massif dans l’hébergement d’urgence et le logement social, blocage des prix de l’énergie qui ont flambé de 25% et qui vont encore augmenter de 10% en 2024, autant de propositions pour lesquelles les insoumis entendent mener une bataille acharnée. Un plan à la hauteur de la menace qui pèse sur les 330 000 personnes à la rue en France, et les 25% de Français qui souffrent du froid. Notre article.

2024 – En France, les morts par le froid

En ce début d’année 2024, les températures chutent. Emmanuel Macron adresse des vœux de bonnes années. Une semaine plus tard, les premiers morts de froid. Victime de l’inaction d’un Président trop occupé à changer la couleur du papier peint à Matignon. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le nombre de personnes pauvres a augmenté de 6,4%, soit 550 000 personnes supplémentaires. Une hausse qui se traduit par une explosion toujours plus forte des demandes en hébergement d’urgence au cours des dernières années.

Chaque jour, près de 330 000 personnes risquent dans leur vie, faute de logement, dont 3 000 enfants. Le gouvernement reste sourd aux alertes des associations. L’adoption en décembre par la loi immigration a aggravé la situation en remettant en cause l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence, renvoyant des sans-papiers à la rue.

Pour aller plus loin : Scandale : près de 3 000 enfants sont sans-abri en France

Côté insoumis, Jean-Luc Mélenchon a toujours placé l’éradication de la misère tout en haut de la liste des mesures à prendre en arrivant au pouvoir. C’était d’ailleurs le plan numéro un du programme présenté pour l’élection présidentielle 2022 par le mouvement insoumis. Fidèle à cet esprit, le groupe parlementaire LFI appelle à un plan « zéro sans-abri ». Deux mesures majeures : la réquisition des locaux vides pour le court terme. Au long terme, un investissement massif dans l’hébergement d’urgence et le logement social. Pour rappel, en France, 3,1 millions de logements sont vacants. En 2020, ils représentaient 19 % des habitations à Paris, soit 262 000 logements.

Et « en même temps », on compte environ 330 000 sans abris en France. Une situation effroyable dénoncée par les associations, à l’instar de la fondation Abbé Pierre, ainsi que par d’autres organisations, les insoumis en tête. Repérer tous les logements inoccupés. Permettre aux associations de les aménager pour mettre à l’abri, dès maintenant, toutes les personnes qui risquent la mort sous les températures glaciales. Une fois l’urgence réglée, la construction des logements doit être une priorité, des logements de qualité, en nombre suffisant. Pour résorber l’immense crise qui pourri la vie des 15 millions de personnes touchées par la crise du logement.

Pour aller plus loin : Comment nous allons passer à zéro sans-abris

Dérégulation du marché de l’électricité : Emmanuel Macron contre le modèle français

Le froid engendre des conséquences terribles pour les millions de personnes en précarité énergétique. Les prix de l’électricité ont déjà grimpé de 26% en 2023, avec une nouvelle hausse de 10% annoncée pour février. La fin des tarifs règlementés et la réforme du marché de l’électricité, soutenue par tous les partisans de la continuité, de Macron à Le Pen, alimentent l’envolée des prix et les superprofits des multinationales de l’énergie.

À l’opposé de cette logique de libre-marché qui n’a jamais résolu le moindre problème, le groupe parlementaire LFI propose de bloquer les prix de l’énergie et d’investir dans la rénovation thermique des logements. Le tout, avec un « reste à charge zéro » pour les ménages modestes. Une mesure essentielle pour contrer les effets dévastateurs de la politique énergétique actuelle.

L’urgence est criante, mais le gouvernement reste sur la touche. Le ministre du Logement annonce des moyens insuffisants, mais surtout trop tardifs pour faire face à la vague de froid. Pendant que les personnes vulnérables souffrent, le groupe parlementaire LFI exhorte à des mesures immédiates, avec un plan « zéro sans-abri » et une politique énergétique juste. Macron semble plus préoccupé par ses jeux politiciens que par la vie des citoyens. La France mérite mieux que ce leadership défaillant, et les insoumis se dressent contre cette négligence délibérée.

Par Ulysse