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Marine Le Pen Assemblée nationale, 8 octobre 2019. Par Stéphane Burlot

Niche RN – Endométriose : l’extrême droite échoue sa récupération politique sur le dos des femmes

RN. Aujourd’hui, 12 octobre 2023, c’est la « niche parlementaire » du Rassemblement National. Soit le seul jour de l’année où le parti de Marine Le Pen détermine l’ordre du jour à l’Assemblée nationale. Pour sa première proposition de loi présentée devant la représentation nationale, le parti d’extrême droite a voulu faire son beurre sur le dos des femmes, sur la question de l’endométriose. Une honte. Il a échoué. Notre brève.

Endométriose : le RN échoue à faire son beurre sur le dos des femmes

À l’exception du Rassemblement National et des Républicains (LR), tous les groupes de l’hémicycle se sont opposés à la pitoyable tentative de récupération des lepénistes sur la question de l’endométriose, cette maladie gynécologique chronique qui touche plus d’une femme sur dix. La proposition de loi a été retirée après que ses deux premiers articles aient été rejetés par les parlementaires.

Et pour cause : ce texte opportuniste et hypocrite aurait eu des conséquences négatives s’il était adopté, puisqu’il ne permettait même pas la prise en charge intégrale par la sécurité sociale des frais médicaux liés à l’endométriose. Les rédacteurs ne sont pas parvenus à cacher leur vision paternaliste des femmes atteintes d’endométriose, les qualifiant jusque dans le titre de « victimes » de cette maladie.

Pour aller plus loin : Endométriose : 91% des Français soutiennent la résolution des insoumis adoptée à l’Assemblée

L’hypocrisie était encore totale. Comment les prendre au sérieux alors que les députés d’extrême droite se sont opposés à l’allongement du délai de droit à l’IVG proposé par les insoumis, que 23 ont voté contre la constitutionnalisation de l’IVG l’année dernière, et que 13 se sont abstenus. Comment les croire, lorsque certains dans leurs rangs, comme Hervé de Lépinau (lire son portrait), comparent l’avortement à un « génocide », souhaitent l’interdire, comme Laure Lavalette (lire son portrait), ou encore considèrent comme Jocelyn Dessigny qu’une femme « mère au foyer est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants » ?

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. De leur côté, les insoumis attendent qu’il publie un décret pour appliquer leur résolution (adoptée à l’unanimité en 2022) pour ajouter l’endométriose à la liste des ALD30 (affection longue durée, ndlr), et permettre la prise en charge complète des frais médicaux. Résolution insoumise qui, par ailleurs, recueille le soutien de 91% des Français.

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