Robespierre est une des figures les plus connues de la Révolution française. C’est aussi la figure centrale sur laquelle se focalisent beaucoup de critiques de la période révolutionnaire, notamment à partir de 1792. Sa légende noire ne correspond souvent pas à la réalité des faits telle que décrite par les sources historiques. C’est pourquoi l’Institut la Boétie a choisi ce titre : « Pourquoi sont-ils anti-robespierristes ? » Si les détracteurs ne formulent pas une contribution méthodique, scientifiquement à la connaissance historique, quel est leur objectif ?
Derrière ces caricatures se trouve un combat contre l’ensemble du processus révolutionnaire, et non la seule figure de Robespierre. Les historien·nes Isabelle d’Artagnan, Marc Belissa, Suzanne Levin et Hugo Rousselle explorent quatre questions durant cette table-ronde animée par Jean-Marc Schiappa en faisant des allers-retours entre discours historiques et actuels sur Robespierre et la Révolution. Notre article.
La détestation de la Révolution n’est pas une critique historique mais la crainte de l’avenir
Jean-Marc Schiappa introduit cette table ronde par une interpellation envers les réactionnaires : quelles sont les raisons de leur anti-robespierrisme ? L’essentiel des critiques n’est pas de nature historiographique, mais politique.
C’est un mécanisme courant. Par exemple, Emmanuel Macron rend hommage à Toussaint Louverture alors qu’il s’attaque aux syndicalistes haïtiens. Célébrer des morts pour harasser les vivants est une technique éprouvée. C’est le même mécanisme à l’œuvre dans la panthéonisation des Manouchian.
La détestation de la Révolution n’est pas une critique historique mais la crainte de l’avenir. Robespierre n’est pas toute la Révolution mais il en est la figure la plus célèbre et la plus haute.
L’Histoire est une science qui n’est jamais finie d’être écrite. C’est une bataille essentielle pour tout notre camp social. Il ne faut jamais cesser de la mener. Car nos adversaires, eux, ne s’arrêteront que s’ ils sont certains de nous avoir écrasés.
« La 1re République, une république démocratique repeinte en dictature de la vertu » par Isabelle d’Artagnan
Après le 10 août 1792, une nouvelle Assemblée constituante est élue. La proclamation de la République a lieu le 25 septembre. Il reste à inventer comment faire de cette République une démocratie.
Lorsqu’il écrit cette lettre, Robespierre est minoritaire, ce sont les Girondins (à droite de l’Assemblée) qui mènent la politique.
La gauche porte les revendications des militants du 10 août. La droite défend plutôt l’idée que les droits doivent être réduits car le peuple n’est pas capable de se gouverner lui-même. Entre ces deux pôles, les députés dits du Marais passent d’un côté ou de l’autre au gré des débats. Rappelons ici que nous sommes dans un dynamique de démocratie d’Assemblée. Cela n’a rien de la dictature sanglante, monolithique.
Le mythe noir cherche à écarter Robespierre du cercle du débat de la raison. Autour de lui, ses amis et alliés ne seraient que des démagogues qui agitent le peuple.
L’historien bourgeois François Furet dénonce une avant-garde violente qui accapare la République. Il les assimile aux prémices du stalinisme.
L’idée c’est que les Jacobins interdisent le pluralisme et donc attaquent la démocratie. On assimile à Robespierre à la loi des suspects de 1793 comme symbole de cet arbitraire violent.
La loi des suspects est en fait portée par des députés du Marais notamment Cambacérès qui deviendra consul sous Napoléon. Cela ne veut pas dire que les Jacobins n’étaient pas présents au tribunal révolutionnaire mais qu’ ils n’étaient pas seuls. La 1re République fut toujours un système collégial fondé sur la démocratie parlementaire.
L’idée de Robespierre c’est que proclamer la démocratie ne suffit pas. Il faut établir un lien organique entre les institutions politiques et la société : par des manifestations, des pétitions, des insurrections (reconnues comme légales en 1793), par tous ces véhicules de la souveraineté populaire. Cette souveraineté s’exprime alors au quotidien. Pas seulement lors des élections.
Au contraire, pour les Girondins, le peuple ne peut pas se gouverner lui-même. François Furet voit la réaction thermidorienne comme un retour à l’ordre.
Pour la gauche de l’Assemblée, autour de Robespierre, il faut un suffrage universel. Pour la droite, il faut écarter du vote les pauvres et les domestiques.
Fondamentalement, le point central du débat entre Girondins et Montagnards, c’est la question des élus. Quel est leur rôle dans la République ?
Jusqu’en 1792, la France est un « bizarre gouvernement représentatif absolu » selon Robespierre. Les élus étaient totalement libres de leurs actes. En 1789, les cahiers de doléances sont carrément détruits pour libérer les élus de leur mandat. La Nation est vue comme une réalité unitaire, les partis n’existent pas officiellement. Ainsi se construit la fiction de la Nation une et indivisible jusqu’à l’Assemblée nationale. Les circonscriptions ne sont que des outils techniques d’élection.
À l’opposé, Robespierre et les Montagnards proposent une vision de la représentation mandataire. Les élus doivent rendre compte de leurs actes devant leurs électeurs. Pour cela ils ont une mesure phare : la révocation des élus. Cependant, ils sont confrontés à la difficulté pour la rendre réelle. Comment faire techniquement ? C’est une question qui revient tout au long du XIXe et jusqu’à nos jours.
La Ve République est presque un régime « représentatif absolu » puisqu’il n’y a aucun contrôle populaire pendant 5 ans. C’est l’objectif des réactionnaires quand ils dressent le mythe noir de Robespierre pour le sortir du cercle de la raison : ne jamais reprendre le débat sur la révocation des élus et le contrôle populaire sur les élus.
Pourtant, lors de la 1ère République, cette question a soulevé beaucoup de débats. On a vu de nombreuses nuances de ce point de vue. Nous devrions relancer ce débat fondamental pour notre démocratie.
« Robespierre, le droit naturel à l’existence » par Hugo Rousselle
Robespierre défend une conception des droits de l’Homme. Lors de la Révolution, plusieurs déclarations. Dans la seconde, Article 21 proclame le droit à l’existence, soit par le droit pour chaque homme à travailler. Soit, s’il ne peut pas travailler, par l’aide publique. Au-dessus de la propriété. Ce qu’on appelle la dette sacrée.
C’est une des raisons principales, voire la raison principale de la haine des possédants envers Robespierre.
Cette haine est féroce. Le magazine Histoire le met en couverture le 8 mars 2023 aux côtés des sales types de l’Histoire. Au même niveau que les deux Adolphe : Thiers et Hitler. Pourtant, on ne peut pas dire que ces deux hommes qui ont respectivement organisé le massacre des Communards et celui de la Shoah partageaient cette idée du droit à l’existence.
Cette conception du droit à l’existence vient d’une tradition judéo-chrétienne. Dieu a donné la terre aux hommes en partage. Il n’existe donc pas de propriété privée dans cette morale. Ou du moins, elle est soumise au bien commun. Tout comme la liberté est limitée par l’intérêt général. La liberté n’est pas seulement une absence d’entrave mais une absence de domination d’autrui.
L’idée du « juste prix » et du « juste salaire » à l’époque médiévale s’inscrit dans la même tradition. Elle existe ainsi dans les livres mais aussi dans les pratiques populaires : c’est ce qu’on appelle l’économie morale de la foule.
Robespierre s’appuie sur cette tradition. Il n’est pas contre la propriété en elle-même mais contre ses abus. Le droit à l’existence est également revendiqué par les paysans lors des jacqueries et par les sans-culottes. Sa transcription politique sera une loi du maximum inspirée de celle qui existait sous l’Antiquité.
Le droit à l’existence inquiète les riches car cela mène immanquablement vers le droit au travail, le droit à l’assistance.
Cette opposition des possédants va se manifester lorsque les représentants en mission vont dans les départements pour appliquer ces lois. Philosophiquement, ils sont pour le droit à l’existence. C’est lorsqu’on passe à son application que ça leur pose problème.
Ce droit à l’existence irrigue jusqu’au préambule de 1946 qui garantit le droit à l’emploi, à la sécurité sociale.
« Robespierre, le jacobinisme centralisateur » par Suzanne Levin
Pour commencer : trois extraits de discours de Robespierre.
Qui entretient aujourd’hui ce mythe du jacobinisme centralisateur manifestement erroné au vu des propos tenus par Robespierre à l’époque ? Michel Onfray et Marcel Gauchet par exemple.
Le jacobinisme accentuerait la centralisation de la monarchie absolue d’Ancien Régime. Ce centralisme est vu comme une maladie historique française. La Terreur aurait inventé l’État central sous le contrôle de Robespierre. Quelle est la réalité ?
D’une part, il est difficile de parler du « jacobinisme » comme d’une idéologie, un courant de pensée défini. En effet, les différentes sociétés jacobines partagent des principes comme la défense des Déclarations des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) mais différentes tendances cohabitent en leur sein. Tous les Girondins, les Brissotins ont tous été membres de ces clubs alors qu’ils sont montrés comme des opposants à cette centralisation par des Michel Onfray ou des Marcel Gauchet.
Si on sort du débat linguistique, discursif : est-ce qu’il existe un débat centralisation/décentralisation entre les législateurs sous la 1e République ? Non, pas vraiment en réalité. Tous les députés de la Convention sont centralisateurs. Ils partagent cette conviction que la loi doit être la même pour tous. Les débats portent sur la représentation comme nous l’avons vu précédemment, et sur le rapport entre exécutif et législatif notamment autour d’une question : est-ce qu’il faut un exécutif fort ou bien est-ce qu’il faut s’en méfier car celui-ci peut outrepasser son rôle ?
Et à cette question, la réponse est encore une fois inverse de celle propagée par les pourfendeurs de Robespierre. En effet, les Montagnards sont plutôt méfiants à l’égard du pouvoir exécutif.
La commune doit être la base du pouvoir exécutif afin de diviser au maximum l’exécutif et ses pouvoirs de nuisance. Cette conception de Robespierre est restée la même depuis la monarchie jusqu’à la Convention. Toutes les tâches qui doivent être accomplies par les communes doivent l’être. Robespierre ne laisse aux administrateurs et ministres que le pouvoir de s’occuper des affaires qui ne peuvent être gérées au niveau municipal.
Pour Robespierre, si les lois ont vocation à rendre les humains heureux et libres, leur rôle est de défendre les droits du peuple, y compris contre les gouvernants eux-mêmes. Est-ce que cette conviction est remise en question lors de la « dictature du Comité de salut public » ? Robespierre a bien défendu des éléments exceptionnels à travers le despotisme de la liberté. Mais la décentralisation de l’exécutif est maintenue même dans cette période.
C’est l’Assemblée élue qui reste le centre du pouvoir. L’exécutif est étroitement surveillé par la Convention. Il faut défendre la République, mais sans jamais renier les principes fondamentaux. Les représentants en mission sont des élus chargés de vérifier l’application de la loi partout sur le territoire.
Certes, il est indéniable que cette période de gouvernement a donné des dérives, mais ce n’était pas à cause d’une forte centralisation, au contraire. Le contenu des critiques des Thermidoriens après avoir assassiné Robespierre est à cet égard fort instructif. Ils se présentent comme des remparts contre l’anarchie. Et non contre un dictateur centralisateur. Quant aux Brissotins (Girondins), ils s’appuient sur des bourgeois de provinces contre Robespierre et la Convention. Cependant, leur objectif est plutôt de s’émanciper des lois votées par l’Assemblée élue démocratiquement.
« Robespierre, pontife de l’Être suprême » par Marc Belissa
Robespierre est présenté couramment comme le pontife de l’Être suprême, d’une nouvelle religion.
Est-ce qu’il a imposé un nouveau dogme, a-t-il persécuté les athées ? Pas du tout.
Robespierre n’a jamais tenté de construire une religion d’État. Présenter Robespierre comme un ennemi de la laïcité est un anachronisme et un contresens. Il a toujours défendu la liberté de conscience et de culte, toujours pourfendu le fanatisme.
Le discours du 1er frimaire an 2 (21 novembre 1793) de Robespierre aux clubs des amis de la liberté (club des Jacobins) est prononcé dans un contexte de défanatisation. Des militants révolutionnaires exigent des prêtres qu’ils se déprêtrisent. Ils organisent des mascarades voire des violences antireligieuses. Cela provoque des troubles dans des départements car de nombreux Français ne voulaient pas qu’on supprime leur église et qu’on les empêche d’écouter à la messe.
Le deuxième extrait est un rapport présenté par Robespierre au nom du Comité de salut public 18 floréal an 2 (7 mai 1794) : sur le rapport des idées religieuses et morales avec les principes républicains et les fêtes nationales. C’est ce rapport qui institue la fête de l’Être suprême.
Sur ce point, il est intéressant de noter qu’il existe une double légende noir : une légende catholique royaliste, de droite, qui dit que Robespierre a voulu détruire le catholicisme et fait massacrer des prêtres.
L’autre légende noir le présente comme un défenseur des prêtres et du catholicisme contre les athées. Cette tradition se perpétue d’Auguste Blanqui à Jules Vallès en passant par Pierre-Joseph Proudhon qui présente Robespierre comme un fou qui crée une nouvelle religion. Ce qui n’est pas vrai comme on le voit dans les extraits de ses discours.
Le film Les Années terribles présente la fête de l’Être suprême pendant laquelle le public n’en a rien à faire, les gens baillent, se moquent, et Robespierre s’excite tout seul. Ce qui est faux, toutes les sources montrent que c’est une fête extrêmement populaire, avec un grand enthousiasme. Marcel Gauchet (toujours dans les bons coups) explique que Robespierre voulait créer une autre religion.
Condorcet va essayer de faire de Robespierre une sorte de gourou. Il se demande pourquoi tant de femmes le suivent. Sa réponse, extrêmement méprisante pour un homme qui prétend défendre la cause des femmes est la suivante : la Révolution serait une religion, Robespierre est un prêtre et c’est pour cela que les femmes et les indigents le suivent.
Les réactionnaires thermidoriens n’ont rien contre le culte de l’Être suprême. Au contraire, ils trouvent cela très bien, et reprochent à Robespierre de ne pas être allé plus loin. Cette légende apparaît au XIXe siècle. Michelet par exemple n’analyse Robespierre qu’à travers son propre anticléricalisme. Il montre Robespierre comme un défenseur des prêtres. Ce serait la raison pour laquelle Robespierre frappa Hébert et Chaumette. C’est de Michelet que vient ce mythe selon lequel Robespierre attaque la gauche et défend les prêtres. Gustave Tridon, anarchiste, reprend ce mythe.
À l’inverse, Jean-Christophe Cambadélis en 2017, dans Le Point, attaque Robespierre comme théoricien de « la déchristianisation via le culte de l’Être suprême » (alors que dans ses discours, Robespierre s’oppose nommément à ce mouvement).
Robespierre ne se place pas sur le terrain d’une nouvelle religion mais d’un culte civique. Il faut des principes de morale qui unissent les Français dans la République. Pour les héritiers de l’athéisme du 19ème et 20ème siècle, cela peut sembler étrange de penser que la République a besoin d’une base transcendante. Pour le comprendre, il faut se replacer dans le contexte et chercher à comprendre vraiment cette position politique.
D’abord, il faut noter que Robespierre ne renvoie ni à Dieu ni à Jésus, ni à aucun dogme mais à l’immortalité de l’âme. À ce sentiment populaire que les méchants seront punis, que ceux qui remplissent leur devoir seront récompensés, que leur mémoire restera dans la mémoire des vivants.
Aujourd’hui c’est étonnant mais à l’époque c’est banal. Presque tous les déistes de l’époque ont cette vision. Il y a un dieu créateur, qui ne se mêle pas tellement des humains mais une transcendance civique et populaire. Pour Robespierre, cette transcendance ce sont les droits et devoirs des humains. Robespierre affirme qu’il faut que chacun reconnaisse sa propre dignité dans l’exercice des droits de l’Homme.
Notre conception des droits de l’Homme ne s’appuie pas sur l’Être suprême mais sur une transcendance : l’humanité. C’est parce que nous défendons une idée d’humanité transcendante, cette chose universellement partagée, qui dépasse notre réalité matérielle contingente, que nous défendons les droits de l’Homme. Pour Robespierre, remettre en cause l’être l’Être c’est donc remettre en cause les droits de l’Homme.
Robespierre n’attaque pas l’athéisme comme philosophie. D’ailleurs, il défend des athées au club des Jacobins. L’athéisme est aristocratique car pense qu’on ne peut pas fonder une République sur un système national d’athéisme c’est à dire sur un système national fondé sur l’inexistence d’un dieu. Le peuple français n’est pas un fanatique des cultes mais il aime l’idée réconfortante d’immortalité.
Ici, il faut rappeler que Robespierre n’est pas le premier à proposer une fête et un culte de l’Être suprême. C’est d’ailleurs Danton qui le premier propose la création de ce culte. Il a été adopté par le Comité de salut public, un conseil avec 12 membres dont Robespierre n’est qu’un membre. Ce à qui Robespierre tenait particulièrement c’était d’unir le peuple dans des fêtes nationales, celle de l’Être suprême n’est que l’une d’entre elles.
Ce culte n’a rien à voir avec une réhabilitation du catholicisme, Robespierre explique qu’il était un mauvais catholique. Il n’aimait pas particulièrement les prêtres mais il les connaissait très bien. Ce qu’il demande, c’est la possibilité pour eux de se marier comme tout un chacun et conformément à son idée de droit à l’existence, Robespierre demande des meilleures pensions pour les prêtres indigents.
Enfin, Robespierre ne s’est jamais bien sûr prononcé en faveur de la laïcité. Pour la simple raison que le concept de laïcité est postérieur. A l’époque de la Révolution, on ne pense pas la laïcité. Les prêtres sont encore élus, ils sont des fonctionnaires. Les protestants pouvaient même voter pour un prêtre catholique. Robespierre respecte l’athéisme des philosophes mais rappelle que le peuple a besoin de cette idée consolante de l’immortalité et s’oppose fermement à la déchristianisation. Celui qui veut empêcher aux gens de croire et d’aller à la messe est encore plus fanatique.
L’anti-robespierrisme a des racines sociales et un objectif politique : terroriser les esprits qui résistent à l’oppression et à l’exploitation
Pour conclure, les falsifications et les transformations de la mémoire de Robespierre ne cesseront jamais. Elles ont des racines sociales, elles correspondent à un besoin politique pour terroriser le prolétariat, le mouvement ouvrier et démocratique de ce pays. Les matraques ne suffisent pas, il faut aussi terroriser les esprits. Ces falsificateurs visent à instiller l’idée que si vous manifestez pour le droit à l’existence cela finira forcément par la guillotine. C’est cela la volonté de cette bourgeoisie conservatrice qui déforment l’Histoire. C’est pourquoi ce travail historique est une part essentielle de la bataille culturelle.