Inflation. 42% des Français gagnant le SMIC ou moins doivent sacrifier un repas par jour. 53% d’entre eux ont réduit les proportions consommées à chaque fois qu’ils se nourrissent. Voilà ce que nous apprend une étude Ifop pour « La Tablée des chefs » publiée samedi dernier par Le Parisien. En lisant ces chiffres, on enrage. En cause ? L’inflation. Elle ne désemplit pas, notamment sur les produits alimentaires. Depuis des mois, elle détruit le pouvoir d’achat des Français, jusqu’à obliger certains à vivre sans un des trois repas dont nous avons besoin au quotidien.
Sur un an : +25,18% sur le riz, +11,52% sur les spaghettis, +54,3% sur le sucre, +51,1% sur l’huile alimentaire, +37,39% sur la farine, +33,15% sur les steaks surgelés, +27,32% sur le PQ, +22,7% sur le beurre, +19,11% sur les céréales, +13,05% sur le café, +19,21% sur les œufs, +21,38% sur les petits pois, +11,43% sur l’eau… Ces chiffres traduisent une réalité en France, que peu semblent vouloir regarder en face : une crise alimentaire. Les Restos du cœur alertent. « Le constat est plus grave et plus rapide que ce qu’on avait connu lors de la crise de 2008 », alertait leur président en mars 2023 dans Le Parisien. 22% de personnes en plus par rapport à l’année dernière ont besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir.
Qui est responsable de l’inflation sur les prix alimentaires ? Les super-profits de l’industrie agroalimentaire en sont la première cause. Au second semestre 2022, « la contribution des profits de l’agroalimentaire à la hausse des prix de production monte même à 51 % », selon l’Institut La Boétie. Qu’est-ce qu’on attend taxer les super-profits des multinationales de l’agro-alimentaire qui se gavent sur le dos des Français ? L’urgence sociale va encore s’aggraver, alors que les solutions sont là. Notre article.
Dans la 7ème puissance économique du monde, certains Français doivent sacrifier un repas
42% des Français gagnant le SMIC ou moins ont supprimé un repas quotidien. 53% d’entre eux ont réduit les proportions consommées à chaque fois qu’ils se nourrissent. Voilà ce que nous apprend une étude Ifop pour « La Tablée des chefs » publiée ce samedi par Le Parisien. En voyant ce chiffre, on enrage. Comment la 7ème puissance économique du monde a-t-elle pu en arriver là ? L’inflation prend les Français à la gorge. Nous vous avions détaillé sa nature précise dans nos colonnes. Depuis des mois, elle est venue aggraver la crise sociale profondément ancrée dans le pays.
Sur un an : +25,18% sur le riz, +11,52% sur les spaghettis, +54,3% sur le sucre, +51,1% sur l’huile alimentaire, +37,39% sur la farine, +33,15% sur les steaks surgelés, +27,32% sur le PQ, +22,7% sur le beurre, +19,11% sur les céréales, +13,05% sur le café, +19,21% sur les œufs, +21,38% sur les petits pois, +11,43% sur l’eau… Ces chiffres traduisent une réalité en France, que peu semblent vouloir regarder en face : une crise alimentaire.
Les Restos du cœur alertent. « Le constat est plus grave et plus rapide que ce qu’on avait connu lors de la crise de 2008 », alertait leur président en mars 2023 dans Le Parisien. 22% de personnes en plus par rapport à l’année dernière ont besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir. Dans certains endroits en France, ils sont parfois 30% de plus. La moitié ont moins de 25 ans. Cette situation ne peut plus durer.
Les super-profits, première cause de l’inflation
Les super-profits de l’industrie agroalimentaire sont la première cause de l’inflation sur les bien que nous achetons pour nous nourrir. Oubliez les arguments sur la hausse du prix des matières premières ou sur les grandes enseignes qui se serrent soi-disant la ceinture : ce n’est pas vrai. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les prix de l’huile et du tournesol sont en repli, comme d’autres matières premières, comme le souligne l’Institut La Boétie. Comment expliquer alors que les prix des biens alimentaires continuent de crever le plafond ? Pourquoi le prix de l’huile alimentaire a explosé sur un an (+51,1%), à part pour assouvir la soif de profits des dirigeants de l’agroalimentaire ?
Ensuite, les capitalistes ne se serrent pas la ceinture. Entre les quatrièmes trimestres 2021 et 2022, « les profits du secteur ont doublé (passant de 3 à 6 milliards), tandis que la rémunération des salariés du secteur n’a augmenté que de 3 % (de 6,7 à 6,9 milliards) », selon l’Institut La Boétie. Ainsi, au second semestre 2022, « la contribution des profits de l’agroalimentaire à la hausse des prix de production monte même à 51 % ». Qu’est-ce qu’on attend pour bloquer les prix des biens de première nécessité ? Pour augmenter le SMIC et tous les salaires ? Pour taxer les super-profits des multinationales de l’agro-alimentaire qui se gavent sur le dos des Français ? L’urgence sociale va encore s’aggraver, alors que les solutions sont là.
Cocorico ! Les deux personnes les plus riches du monde sont… Françaises
Dans la 7ème puissance économique du monde, 42% des plus précaires doivent sacrifier un repas et « en même temps » les deux personnes les plus riches sont… Françaises. Cocorico ! Réjouissez-vous ! Soyez fiers, exultez, nous rabâchent les éditorialistes de plateaux. Soyez heureux d’être Français, car ces réussites éclairent de leur lumière tout le pays. Comment peut-on se réjouir de tels écarts de richesses dans notre pays, quand 5 Français possèdent autant que 27 millions ? Quand 63 milliardaires polluent plus que la moitié des Français ? Lorsqu’un étudiant sur deux est obligé de sauter un repas ?
Pour aller plus loin : Cocorico ! L’homme et la femme les plus riches du monde sont français : Bernard Arnault (211 milliards) et Françoise Bettencourt (80 milliards)
Terrible symbole. Ces multiples parallèles démontrent une chose : la lutte des classes est toujours une réalité dans notre pays. C’est d’ailleurs l’avis de 83% des Français. Et les électeurs macronistes sont d’accord à 78% avec la réalité de la lutte des classes. Simplement, ils ne sont « pas dans le même camp », comme disait l’autre (Didier Lallement à l’époque préfet de police de Paris). La bataille historique contre la réforme des retraites le démontre chaque jour. Hors de question pour 80% des Français de travailler deux ans de plus pour continuer à financer les cadeaux au (grand) capital. Le rendez-vous est donné partout en France jeudi 13 avril 2023, à l’appel des syndicats, la veille de la décision du Conseil Constitutionnel sur cette contre-réforme des retraites.
Par Nadim Février
Crédits photos : « Vaisselle Blanc Assiette », Pixabay, laurentvalentinjospi0