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Sécheresse historique : 30 jours d’affilés sans pluie… en plein hiver, du jamais vu en France

Sécheresse. 30 jours d’affilés sans pluie. Série en cours. En plein hiver. Du jamais vu dans le pays. Pourtant, c’est peu dire que les médias préfèrent vous parler de Pierre Palmade. Un phénomène de « fait diversion » de l’actualité lancé au XIXème siècle, sur lequel alertait déjà Pierre Bourdieu, qui nous fait regarder ailleurs.

Pourtant, la sécheresse de l’été 2022, qui a provoqué tant de ravages des cultures et d’incendies géants, pourrait passer pour une partie de plaisir avec ce qui s’annonce pour 2023. Déjà 30 jours quasiment sans pluie. 30 jours ! En plein hiver. Depuis le 1er février, il n’est tombé que 2,7 mm d’eau contre 38 mm en moyenne. Il en manque 93%. La sécheresse des sols dans les Pyrénées est équivalente à celle d’un mois d’août. Conséquence : les risques d’incendies sont équivalents à ceux d’un plein été.

Depuis des années, Jean-Luc Mélenchon alerte dans le désert sur le dérèglement du cycle de l’eau. Le leader insoumis a essayé de le poser comme problème numéro 1 de l’avenir de l’humanité durant la dernière présidentielle. Mais les médias dominants n’ont parlé d’écologie que durant 2,7% du temps médiatique. Il est pourtant plus qu’urgent de s’organiser collectivement pour faire face à ce qui menace directement la survie de l’espèce humaine. 3 jours sans eau, et nous sommes morts. La compétition ne peut être une solution. Il faut remettre l’entraide et le partage au cœur de notre société. Et arrêter de regarder ailleurs. Notre article.

Sécheresse historique : il manque 93% de l’eau

Les photos dramatiques remontent de partout en France.

Cela fait maintenant un mois qu’il ne pleut plus. Moins d’un millimètre d’eau par jour en moyenne sur l’ensemble de la France. Cela s’aggrave encore sur les deux dernières semaines : 2,8 mm depuis le 1er février, contre 38 mm habituellement. Il en manque 93% ! L’année 2022 avait déjà été marquée par la sécheresse. Une sécheresse directement liée aux activités humaines.

2023 s’annonce encore bien pire. La sécheresse météorologique cause nécessairement sécheresse hydrologique. Moins de pluie, c’est mécaniquement moins d’eau dans le sol. Avec cette sécheresse historique pour une saison hivernale, les réserves d’eau asséchée l’année passée n’auront pas la possibilité de se remplir. A cela s’ajoutent les températures élevées qui augmentent l’évaporation. Les douze derniers mois ont été plus chauds que la norme en France. Le mois de février ne devrait pas échapper à cette nouvelle règle du réchauffement climatique. 

Pour aller plus loin : Sécheresse, vagues de chaleur, canicule : 2022, avant-goût du climat en 2050

Conséquence. Les risques d’incendies sont déjà aussi élevés en ce mois de février qu’en plein milieu du mois d’août. Les nappes phréatiques sont au plus bas. Toutes les activités agricoles sont menacées. Tout le vivant est en train de crever de soif. 

Depuis la création du mouvement, la France insoumise demande que l’eau soit considérée comme un bien commun

En 2017, immédiatement après son élection, le groupe parlementaire insoumis demande l’inscription du droit à l’eau dans la Constitution. 3 jours sans eau et l’on meurt. Nulle vie, humaine ou autre, n’est possible sans eau. Cette ressource, la plus vitale de toute, doit être protégée du saccage social et écologique du capitalisme. 

Depuis 2017, par écrit comme vidéo, Jean-Luc Mélenchon n’a cessé d’alerter sur le dérèglement du cycle de l’eau. En 2020, le président du groupe insoumis à l’Assemblée se fait reporter pour montrer en images les conséquences dramatiques du déréglement du cycle de l’eau sur une rivière de son enfance totalement asséchée. La même année, nouveau vlog pour dénoncer les méga-bassines. En 2021, la France insoumise lance une votation citoyenne pour le droit à l’eau qui récolte près de 300 000 signatures. Cette campagne est appuyée par un meeting en ligne immersif qui deviendra en 2022 une brochure imprimée

La planification écologique, unique moyen de faire face à la menace de pénurie d’une ressource aussi vitale

Face à un tel danger pour la survie du vivant, quelle solution ? L’urgence : sortir du marché. Face au désordre de la raréfaction des ressources, la règle de ne plus être l’accaparement par celles et ceux qui peuvent payer. Comment remplacer la loi du marché ? Par la planification, l’organisation raisonnable et raisonnée du partage en fonction des besoins. 

Les scientifiques du GIEC et du CNRS ne disent pas autre chose : 

Le combat pour l’avenir de la planète n’est pas (encore) perdue. Le changement climatique est commencé. Le cycle de l’eau est perturbé. C’est un fait. Il faut à la fois ralentir le phénomène et s’adapter dès maintenant aux conséquences dramatiques. Par la mise en œuvre d’une action raisonnable, fondée sur les conclusions et les préconisations des scientifiques, il est (encore) possible de conserver une planète habitable en 2050. Ce qui est perdue, c’est la politique de l’offre, produire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, pourvu que cela se vende et enrichisse des actionnaires multi-millionnaires. 

Le temps est venu de gouverner par les besoins réels des gens. 

Par Ulysse