« Il y a urgence » à taxer les super-profits pour La France insoumise (LFI). Le mouvement insoumis a lancé vendredi 26 août une pétition appelant à taxer les super-profits des multinationales. Une taxe contre les profiteurs de crise rejetée par les marcheurs à l’Assemblée nationale et par la droite sénatoriale cet été. Cela n’a pas découragé LFI-NUPES pour autant. En quelques jours, déjà plus de 50 000 personnes ont signé la pétition.
Total a réalisé 18,8 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre de cette année, alors que l’entreprise pétrolière n’a pas payé un seul centime d’impôt. Les entreprises du CAC font des profits gargantuesques, et « en même temps », l’inflation à 6% empêche des millions de Français de vivre dignement. La situation est grave. Il est grand temps de taxer ceux qui se gavent. Notre article.
Super-profits : « Il y a urgence » à taxer les multinationales, selon LFI-NUPES
18,8 milliards d’euros de bénéfices pour Total au premier semestre de cette année, sans payer d’impôts en France. 174 milliards de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2021. Des chiffres qui font tourner la tête, mais des sommes astronomiques qui ne ruissellent pas. Voilà le véritable séparatisme de ce pays : une poignée d’ultra-riches qui accumule toujours plus, dans un océan de misère.
La taxe sur les super-profits est une « revendication de justice » selon LFI-NUPES, qui permettrait de faire payer au capital sa juste contribution à la société. Pour remettre cette idée au centre du débat public, LFI-NUPES a lancé hier une pétition intitulée « Taxons les super profits ! ». Déjà plus de 50 000 personnes l’ont signée. La gauche de rupture compte batailler sans relâche sur cette question en cette rentrée politique.
L’ONU et des pays européens plaident pour taxer les multinationales, Macron défend le capital corps et âme
Certains pays européens ont déjà mis en place une taxe sur les super-profits des multinationales. Des pays que l’on peut difficilement taxer de communistes : l’Espagne, l’Italie ou le Royaume-Uni. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a également plaidé pour mettre cette taxe. « Il est immoral que les entreprises pétrolières et gazières fassent des profits record grâce à cette crise énergétique, sur le dos des populations et des communautés les plus pauvres, avec un coût massif pour le climat », avait-il déclaré début août. António Guterres serait-il un dangereux bolchévique ?
Tel un irréductible capitaliste qui reste claquemuré dans son idéologie réactionnaire, Emmanuel Macron défend corps et âmes les multinationales. Taxer ses amis les plus riches ? Pas question. Tout pour les grands groupes, des miettes pour le peuple pris à la gorge par l’inflation qui continue à crever le plafond. Augmenter le SMIC, bloquer les prix, geler le loyers… La macronie a refusé toutes ses propositions en faveur du pouvoir d’achat. « Il y a urgence », selon LFI-NUPES. Cette loi de taxation des super-profits des multinationales « est une revendication de justice face à la situation sociale que connait aujourd’hui notre pays. »