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Hôpital : « une spirale infernale », l’appel d’un médecin à voter Mélenchon

Hôpital public. Ce mardi 11 janvier 2022, plusieurs dizaines de milliers de soignants ont défilé dans les rues du pays selon les syndicats. L’occasion pour Christophe Prudhomme, médecin au SAMU 93, présent dans le cortège parisien, de faire passer un message. Face à l’austérité sanglante d’un gouvernement qui continue à fermer des milliers de lits de réanimation et à ponctionner 1 milliard d’économie sur l’Hôpital public alors même que les vagues successives de Covid19 fracassent un système de santé déjà à bout de souffle, ce membre du Parlement de l’Union populaire, a rappelé que la présidentielle se tenait dans 3 mois. Notre article.

Hôpital : « depuis 2003 et la canicule, nous alertons sur le besoin de lits de réanimation »

Qu’elle paraît loin l’époque des applaudissements aux fenêtres tous les soirs à 20 heures. Les soignants eux, sont toujours là. Ils étaient plusieurs milliers ce mardi 11 janvier 2021 à défiler dans les rues du pays. L’insoumission était dans le cortège parisien. Et un homme y a crevé l’écran. Donnant de la voix dans la petite sono improvisée pour l’occasion, Christophe Prud’homme en avait gros.

Ce médecin urgentiste au Samu 93 de Bobigny depuis 1987 et représentant CGT des médecins s’est fait le porte voix d’un personnel soignant au bout du rouleau. Et ce, depuis bien trop longtemps. Christophe Prudhomme a rappelé que l’alerte des soignants sur le besoin de lits de réanimation en France remonte à 2003 et la canicule. Et, aussi fou que ça puisse paraître, le médecin urgentiste a rappelé que le gouvernement a fermé des lits… en pleine pandémie.

« Des démissions massives de personnel, de l’aide soignante jusqu’au médecin. Une spirale infernale ».

5 700 lits fermés en 2020, en pleine pandémie. 1 milliard d’euros d’économie ponctionner sur l’Hôpital public dans le budget de cette année. 17 000 lits fermés depuis le début du quinquennat. Oui, l’austérité tue l’Hôpital public. Ce gouvernement a du sang sur les mains. Il ne s’agit pas ici seulement des patients Covid, mais de l’ensemble des patients triés dans les couloirs de nos hôpitaux, faute de lits et de personnels.

Christophe Prudhomme a rappelé que les 5000 lits de réanimation actuellement disponible dans le pays étaient totalement insuffisant pour prendre en charge l’ensemble des malades. Le médecin urgentiste a alerté : « nous constatons des démissions massives de personnels, de l’aide soignante jusqu’au médecin. On est dans une spirale infernale. En sous effectifs. Du personnel démissionne et donc le sous effectif s’aggrave. Ceux qui restent ne pensent qu’à une chose : c’est partir ».

Faire l’Union populaire autour de l’Hôpital public

Ce représentant des soignants a lancé un appel. « Il serait bien, alors que nous nous trouvons à quelques semaines des présidentielles, que le débat se focalise sur ce qui intéresse les Français, c’est à dire le pouvoir d’achat et la santé ». L’insoumission l’a souvent rappelé dans ses colonnes : les priorités des Français pour la présidentielle ne sont pas celles de Vincent Bolloré, mais bien le pouvoir d’achat (45%) et la santé (30%), loin, très loin devant l’obsession identitaire de la droite et de l’extrême droite (identité nationale à seulement 10%, NDLR).

Et pour ce faire, Christophe Prudhomme a choisi de rejoindre le parlement de l’Union populaire, parlement de campagne de Jean-Luc Mélenchon, grand favori de la gauche pour 2022, aux portes du second tour. Il y a urgence de mettre fin à l’austérité sanglante. Nous n’avons plus cinq ans à perdre.

Par Pierre Joigneaux.

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