Affaire Michel Zecler : Darmanin a-t-il menti devant l’Assemblée nationale ?

Le 30 septembre 2020, le ministre de l’intérieur était auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin a notamment été interrogé par les députés sur l’affaire Michel Zecler, ce producteur de musique tabassé par trois policiers qui a provoqué une vague d’indignation dans le pays et une semaine noire pour la macronie.

Le ministre de l’intérieur a affirmé : « Il a fallu attendre mardi pour que le procureur de la République de Paris saisi l’IGPN pour une enquête. Il n’y a pas d’images qui sont données. Le ministre de l’intérieur, le préfet de Police, le directeur général de la Police Nationale n’a pas eu accès à des images. Ces images ont été mise en ligne par le site informatif que nous connaissons. »

Problème. La veille, le 29 novembre 2020, Rémy Heitz, procureur de la République de Paris, avait affirmé une autre version : « La vidéo, issue du système de vidéoprotection du local, était également saisie sur indications de M. Zecler. Elle était exploitée par les enquêteurs dans la journée du 23 novembre. » Le 23 novembre… Trois jours avant que le média Loop Sider ne mettent en ligne les images le 26 novembre.

Une parjure de Gérald Darmanin devant l’Assemblée nationale ? Le faux témoignage est passible de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.