À un meeting de Jordan Bardella, les néonazis se sentent comme à la maison
Au meeting de Jordan Bardella, les néonazis se sentent chez eux. Des néofascistes ont été repérés au milieu de l’auditoire de la réunion publique organisée par le Rassemblement National, à Lécluse (Nord), en présence du chef de file du parti d’extrême droite aux européennes. C’était le 6 avril 2024. « Les gens qui ont une nostalgie radicale ou une idéologie radicale n’ont pas leur place au sein du RN », disait Jordan Bardella sur France Info le 23 mai 2023. Vraiment ? Une preuve, s’il en fallait encore, que derrière le ravalement de façade du parti lepéniste, les nostalgiques du IIIème Reich n’ont pas disparu.
« Tee-shirt en référence aux croisades contre les musulmans, militant portant une marque de vêtements de la mouvance néonazie française… Le meeting de Bardella a rappelé ce qu’est l’extrême droite. Une idéologie de haine, héritière de Vichy et des nazis », a cinglé le député LFI Thomas Portes.
Pour aller plus loin : RN-FN, historique d’un parti fondé par des Waffen-SS que certains veulent réhabiliter
Regardons avec attention cette photo relayée (prise ?) par Nicolas Massol de Libération. Deux hommes de dos portent des t-shirts où l’on peut lire « Deus Vult ». « Une expression associée aux croisés contre les musulmans, utilisée par le pape Urbain II pour mobiliser les chrétiens européens à la croisade », a expliqué le journaliste Ricardo Parreira.
« Devenue un cri de ralliement chez les fascistes, sa signification opposant un « nous » (Occident chrétien) à un « eux » (l’islam, les Juifs, l’immigration) », a détaillé ce spécialiste des symboles réappropriés par l’extrême droite (lire notre article à ce sujet). Plus loin dans l’auditoire, un homme porte un t-shirt noir, où l’on peut lire « Si vis pacem, para bellum » (« si tu veux la paix, prépare la guerre », ndlr), qui renvoie au concept de « paix armée ». Il est fort à parier que les cadres du RN ne seront pas interrogés à ce sujet lors de leurs prochains passages médias. D’ailleurs, à part 2,3 médias, très peu de reprises presse à ce sujet. Ou comment les médias mainstream continuent d’accompagner la dédiabolisation du RN.
L’arnaque sociale, écologique, féministe qu’il représente, sa fondation par des Waffen-SS, ces néofascistes qui se cachent dans l’arrière-boutique du parti lepéniste. Il y a mille façons de dénoncer à la fois l’imposture et la dangerosité que représente le parti d’extrême droite. Chassez le naturel, il revient au galop : cette maxime n’a jamais été aussi vraie concernant la dédiabolisation du parti de Marine Le Pen. Plus que jamais, l’insoumission.fr va continuer à mener la bataille pour dénoncer le grand danger que représente le parti fondé par Jean-Marie Le Pen.
