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Armes livrées à Israël : 115 parlementaires, dont tous les insoumis, demandent à Macron d’y mettre un terme

Dans une lettre, 115 parlementaires français, dont l’ensemble des insoumis, somment Emmanuel Macron de mettre un terme aux livraisons d’armes à l’armée de Benjamin Netanyahu par la France. Le 27 février 2023, le ministre des Armées affirmait que les livraisons d’armes à Israël ne concernaient « uniquement un système complètement défensif ». Un mois plus tard, le média Disclose révélait que la France avait livré au moins 100 000 pièces pour fusils mitrailleurs fin octobre 2023. Des pièces destinées à des armes automatiques de type Negev 5, lesquelles sont utilisées dans le génocide perpétré par l’armée de Netanyahu à Gaza. Comme un château de cartes, les éléments de langage du gouvernement se sont effondrés.

« Pour œuvrer à la paix, nous, parlementaires, vous demandons d’arrêter immédiatement toutes ventes d’armes, même celles jugées uniquement défensives, au gouvernement d’extrême droite de Netanyahu », plaident les parlementaires dans leur lettre au chef de l’État. À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 33 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, dont plus de 13 750 enfants. Pour que cesse le feu, il faut faire taire les canons. Notre brève.

Lettre à Macron sur les armes livrés à Israël : « M. le président de la République, vous ne pouvez pas risquer de rendre la France complice de génocide contre le peuple palestinien »

La France a livré au moins 100 000 pièces pour fusils mitrailleurs fin octobre 2023. La licence liée à ces armes « ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », a affirmé Sébastien Lecornu, ministre des Armées pour défendre le gouvernement. Aucune preuve n’a été fournie pour étayer cette affirmation.

Dès lors, « la France est en contradiction avec les traités internationaux qu’elle a signés en continuant de fournir du matériel militaire à Israël », écrivent les 115 parlementaires dans leur lettre. En effet, « le Traité sur le commerce des armes stipule qu’un signataire ne peut vendre des armes à un autre État s’il a connaissance que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’Humanité […] ou d’autres crimes de guerre ».

Selon les derniers chiffres, plus de 33 000 personnes ont été tuées à Gaza, dont plus de 13 750 enfants. Un génocide est en cours. La Cour internationale de Justice a sommé Israël de le prévenir, sans effet aucun. Certains pays prennent des décisions qui feront date. Le Canada a stoppé ses livraisons d’armes à Israël, comme les Pays-Bas ou l’Espagne. La même Espagne évoque une reconnaissance de l’État de Palestine d’ici à l’été 2024.

De son côté, Emmanuel Macron attend et ne fait rien. L’opinion des alliés de Netanyahu est-elle en train de tourner ? Même Joe Biden, président des États-Unis, presse le premier ministre israélien d’extrême droite de « conclure sans délai un accord » pour « un cessez-le-feu immédiat » à Gaza. Pour un cessez-le-feu, il faut faire taire les canons. « Vous ne pouvez pas risquer de rendre la France complice de génocide contre le peuple palestinien », cinglent les parlementaires dans leur lettre au chef de l’État.

Pour aller plus loin : France, Allemagne, États-Unis : quels sont les États qui continuent à livrer des armes à Netanyahu ?