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Crédits : François GOGLINS - OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Scandale – 18 agriculteurs interpellés et placés en garde à vue à Rungis

Ce mercredi 31 janvier, 18 agriculteurs ont été interpellés et placés en garde à vue à proximité du marché de gros de Rungis et leurs tracteurs placés à la fourrière. Le motif ? « Entrave à la circulation ». Comprendre : les agriculteurs se positionnaient simplement sur un axe routier pour réclamer leur droit de vivre dignement de leur travail. Quelques jours plus tôt, Gérald Darmanin déclarait qu’on ne « répond pas à la souffrance en envoyant des CRS ». Sans doute aurait-il dû rajouter « sauf lorsque la contestation devient trop vite et le pouvoir trop menacé ». Notre brève.

Le marché de Rungis, nœud de la concurrence déloyale causée par le libre-échange

En France, la mobilisation ne faiblit pas et de nombreux secteurs d’activité appellent, eux aussi, à vivre dignement de leur travail (RATP, Taxis, EDF, Enseignants). Le discours de propagande général de Gabriel Attal, hier, n’a pas calmé les esprits, bien au contraire. Les blocages s’intensifient, et les autoroutes autour de Paris sont occupées par des rangées de tracteurs.

Les agriculteurs en colère ont choisi de bloquer le marché de Rungis, centre névralgique des échanges de produits agricoles et symbole de la concurrence déloyale qui tue les agriculteurs. Une grande partie des produits importés, qui ne respectent pas les normes environnementales, y gravitent. La pression exercée sur les agriculteurs par ces importations entraîne une concurrence inéquitable, mettant en péril la survie même de nos exploitations agricoles locales.

18 interpellations, début d’un tournant répressif contre les agriculteurs ?

Les interpellations de ce matin marquent le tournant répressif du mouvement des agriculteurs. Emmanuel Macron et Gabriel Attal restent sourds aux revendications, tant sur la nécessaire mise en place de prix rémunérateurs garantis que sur l’arrêt des négociations des traités de libre échange qui organisent la concurrence déloyale. Plutôt qu’entendre ces revendications, et travailler à une nouvelle agriculture, le pouvoir déploie une nouvelle son arsenal répressif, ultime preuve de sa fébrilité.

Crédits photo : « Fête de l’agriculture 2019 à Sens (Yonne, France) », François Goglins, Wikimedia, CC BY-SA 4.0 DEED, pas de modifications apportées.



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