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Inflation : les insoumis s’attaquent aux profits des industriels, la droite et les macronistes scandalisés

Inflation. Hier a commencé l’examen en commission des premières propositions de loi des insoumis dans le cadre de leur « niche parlementaire ». C’est l’unique journée, dans l’année, où les députés de La France insoumise sont maîtres de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale et peuvent donc défendre leurs propositions de lois.

Parmi elles, une proposition de loi visant à lutter contre l’inflation par l’encadrement des marges des industries agroalimentaires, du raffinage de produits pétroliers et de la grande distribution. Pendant que les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 20% en 2 ans, le taux de marge des industries agroalimentaires a augmenté de 71% en un an et demi, contribuant pour 49% à la hausse des prix globale.

En raison de l’opposition du camp présidentiel et des Républicains, le texte de loi a été rejeté à quelques voix près en commission. Pourtant, 90% des Français y sont favorables, eux qui voient tous les jours les conséquences de l’inflation dans leurs assiettes, causée en grande partie par la hausse des profits des grandes entreprises.

Il reste encore un espoir pour l’adoption du texte : la proposition sera examinée le jeudi 30 novembre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Affaire à suivre. Notre brève.

Inflation : la droite opposée à l’encadrement des profits des grandes entreprises, LFI les défend à l’Assemblée nationale

Le camp présidentiel et les Républicains ont rejeté ce matin à quelques voix près une nouvelle proposition de loi des insoumis. Celle-ci visait à lutter contre l’inflation par l’encadrement des marges des industries agroalimentaires, du raffinage de produits pétroliers et de la grande distribution.

Par son rejet, la droite a choisi de s’aligner sur « Bruno (Le Maire) demande ». Il est pourtant urgent d’agir pour à la fois protéger le pouvoir d’achat des consommateurs frappés par une inflation galopante nourrie par les marges excessives des entreprises mais aussi protéger les revenus des agriculteurs. La France insoumise le défend depuis des mois.

En effet, l’inflation actuelle est largement alimentée par les profits des entreprises. Selon le Fonds monétaire international, « les profits représentent 45% de la hausse des prix depuis début 2022 » au sein de la zone euro. Une officine gauchiste bien connue. Pendant que les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 20% en 2 ans, le taux de marge des industries agroalimentaires a augmenté de 71% en un an et demi, contribuant pour 49% à la hausse des prix globale.

Pour aller plus loin : Inflation – Les entreprises profitent de la crise, 50% des Français connaissent une situation de privation

Cette inflation et ces marges sont à l’origine d’une explosion de la précarité, avec des Français de plus en plus nombreux (1 sur 6 contre 1 sur 10 en 2016) déclarant ne pas pouvoir manger à leur faim.

Les macronistes et LR opposés aux prix planchers pour les producteurs de matières premières agricoles

Dans le même élan idéologique, les macronistes et Les Républicains ont également rejeté une autre proposition, dont l’objectif était de fixer des prix planchers payés aux producteurs de matières premières agricoles et tenant compte des coûts de production.

Ces propositions sont pourtant plébiscitées par la population. 90% des Français sont favorables à l’encadrement des marges de la grande distribution. 103 ONG de protection des consommateurs et de l’environnement le revendiquaient le 31 octobre dernier. 88% des Français sont favorables à l’encadrement des marges du raffinage pétrolier. 87 % sont favorables à l’encadrement des marges des industries agroalimentaires. Et 88 % des Français sont favorables à l’instauration par la loi d’un prix plancher (minimum) pour l’achat des matières premières agricoles aux producteurs.

Cette idée n’a donc rien de marginal. En réalité, même la droite a proposé l’encadrement des marges de la grande distribution il y a tout juste une dizaine d’années : en 2011, Christian Estrosi, Eric Ciotti, ou encore l’actuel ministre des Outre-mer Philippe Vigier cosignaient une proposition de loi visant à plafonner à 20% la marge des entreprises de la grande distribution. Aujourd’hui, le rejet du texte est un symptôme d’un recroquevillement idéologique.

De même concernant la fixation de prix planchers pour les agriculteurs : cette mesure a été en réalité majoritairement en vigueur à la fois dans l’Histoire et à travers le monde. Elle a été longtemps en vigueur en France. C’est seulement en raison de l’expansion de l’idéologie néolibérale ces dernières décennies que nos agriculteurs n’en bénéficient plus.

Il est donc temps de privilégier l’intérêt général aux intérêts particuliers des multinationales. La proposition de loi de LFI sera examinée lors de sa niche parlementaire, le 30 novembre, dans sa version initiale. Affaire à suivre.

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