Inflation LFI

« On ne voit toujours pas le bout » : à la rencontre des Français, la caravane de LFI en campagne contre l’inflation

Inflation. « On ne voit toujours pas le bout », confie une habitante de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), samedi 28 octobre, lorsqu’un insoumis vient frapper à sa porte pour lui parler de l’inflation. L’Haÿ-les-Roses, c’est l’une des six étapes des caravanes populaires des insoumis qui sillonnent à nouveau les routes pour battre campagne contre l’inflation. Six étapes, six villes, et des milliers de portes où toquent les insoumis pour écouter les habitants, apporter leur aide et présenter leurs propositions contre la hausse des prix qui n’en finit pas.

Chacune des villes a été choisie en raison de l’extrême pauvreté qui y règne. À ce stade, quatre étapes ont déjà été réalisées, à L’Haÿ-les-Roses, Evry-Courcouronnes (Essonne), Melun (Seine-et-Marne) et Malakoff (Hauts-de-Seine). Partout, des oreilles attentives aux propos des insoumis suivis de témoignages sur la difficulté à finir les fins de mois. Des témoignages complètement à rebours des dernières déclarations du ministre Bruno Le Maire affirmant, une nouvelle fois en totale déconnexion, que l’heure est à la « sortie de crise inflationniste ».

Comme point de contact puissant pour prendre le pouls du pays, les caravanes de LFI montrent une réalité qu’Emmanuel Macron et Bruno Le Maire se refusent à voir. L’initiative des caravanes a été lancée en 2016 par Mathilde Panot. Depuis, elles n’ont cessé de tracer la route, en ruralité comme en urbanité, où les problèmes d’extrême pauvreté sont les mêmes. Pour le co-animateur du Pôle Caravanes populaires et correspondants d’immeuble, Clarence Mac Dougall, l’objectif est clair.

Il s’agit « d’aller à la rencontre des gens, de les écouter, de discuter politique avec eux en présentant nos propositions contre la vie chère, comme le blocage des prix ou la taxation des superprofits ». Militants insoumis par dizaines et députés des circonscriptions concernées (Rachel Keke, Farida Amrani, Aurélien Saintoul, Jérôme Legavre) se mobilisent pour assurer le succès d’un dispositif original et à l’utilité déjà prouvé maintes et maintes fois. Notre article.

« Les prix augmentent, mais jamais nos salaires » : les ravages de l’inflation

À chaque étape, les dizaines de militants insoumis volontaires s’activent avec méthode pour aller à la rencontre des habitants. Barnum, porte-à-porte, le dispositif est bien rôdé. En bas des immeubles ou à chacune des milliers de portes toqués, les récits entendus par les caravaniers insoumis sont les mêmes. L’inflation continue ses ravages. Preuve s’il en fallait une que la page est loin d’être tournée, n’en déplaise au ministre de l’Économie et des Finances. Les nombreux témoignages recueillis le prouvent de façon implacable.

Edy, 46 ans, agent de sécurité : « Je touche un peu plus que le SMIC, ma femme travaille à temps partiel dans un supermarché. Les prix augmentent, mais jamais nos salaires. On compte tout pour pouvoir finir le mois. On achète uniquement l’essentiel. Les sorties, loisirs, vacances etc. sont des luxes que nous ne pouvons plus nous permettre ».

Assa, 29 ans, accompagnatrice d’élèves en situation de handicap : « On a l’impression que l’inflation est une fatalité, mais, comme vous l’indiquez sur votre tract, les industriels et la grande distribution augmentent leurs marges et font d’énormes profits alors qu’on peine à remplir notre caddie. Une majorité galère alors d’autres s’en mettent plein les poches ! On n’en peut plus de ces inégalités ! ».

Nadine, 58 ans, assistante médicale : « Les produits alimentaires de base comme les pâtes, les pommes de terre et même l’huile ne font qu’augmenter. Le loyer de notre appartement aussi. Chaque mois, je pioche dans mes économies pour m’en sortir. Je ne sais pas pendant combien de temps, je vais pouvoir continuer comme ça, je suis très inquiète pour l’avenir si rien ne change ».

Sékou, 27 ans, agent d’entretien : « Le prix de l’essence n’arrête pas d’augmenter ! Je limite au maximum mes déplacements, mais j’ai des horaires qui m’obligent à prendre la voiture pour aller travailler. Quand je trouve une station avec moins de 2 euros le litre, j’en profite pour faire le plein, sinon je remplis mon réservoir au compte-goutte. Avec mes collègues, on essaie de faire du covoiturage, mais c’est de plus en plus dur. J’ai peur qu’un jour, je ne puisse plus aller travailler ».

Autant de témoignages unanimes sur la situation sociale du pays. Au cœur des quartiers populaires les plus pauvres d’Ile-de-France, les propositions insoumises font mouche. Blocage des prix, hausse des salaires, taxation des multinationales qui se gavent sur le dos de tous, les habitants prêtent une oreille attentive et posent des questions.

Les caravanes sont aussi un outil formidable pour informer. Dans d’autres campagnes précédentes, notamment celles de cet été, les insoumis ont fait halte dans des villes où le Rassemblement National avait réalisé des scores favorables. Des haltes qui ne doivent rien au hasard. Elles sont l’occasion, pour les insoumis, de rappeler toute l’étendue de l’arnaque sociale du RN et ses mensonges en cascade.

Prochaines étapes : Clichy-sous-Bois et Pontoise

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Ce mercredi 1er novembre, les caravanes insoumises feront halte à Clichy-sous-Bois puis, dès le lendemain, à Pontoise.

Photos des premières étapes

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