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Gaza : la France a voté contre un « cessez-le-feu humanitaire » à l’ONU

Gaza. Lundi 16 octobre 2023, le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté contre un projet de résolution russe qui appelait à un « cessez-le-feu humanitaire » à Gaza. Parmi les voix qui s’y sont opposées, celle de la France, coupable de tenir un double discours entre « Israël a le droit de se défendre » et « la protection des civils est un impératif ». Plus de 3 000 personnes ont été tuées à Gaza, y compris des enfants et des femmes. Cela devrait être la priorité de chacun que mettre fin à la catastrophe humanitaire en cours.

L’ONU, par la voix de son secrétaire général, appelle à un « cessez-le-feu humanitaire », tout comme les insoumis. Il y a urgence. Jour après jour, les crimes de guerre commis à Gaza par l’armée israélienne se multiplient. Notre brève.

À l’ONU, la France s’est opposée à un « cessez-le-feu humanitaire »

Lors d’un vote lundi soir, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté un projet de résolution russe qui appelait à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté » dans la bande de Gaza. Cessez-le-feu indispensable pour mener à bien des actions humanitaires. Pour rappel, il n’y a pas une goutte d’eau, pas un grain de blé, pas un litre de carburant, qui a été autorisé à entrer dans la bande de Gaza depuis 10 jours. Le projet de résolution prévoyait également l’ouverture de corridors humanitaires et la libération de tous les otages.

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« En outre, notre projet stipule la condamnation de toute violence, et de toute attaque terroriste », rappelait l’ambassadeur de Russie à l’ONU. Le texte ne désignait pas le Hamas, « ce qui était inacceptable pour les États-Unis, le Royaume-Uni et la France », précise l’AFP.

Citer le Hamas, responsable de crimes de guerre contre des Israéliens, aurait été nécessaire dans une telle résolution, sans oublier de rappeler les crimes de guerres commis par Israël contre des civils palestiniens. Cependant, un « cessez-le-feu humanitaire » à Gaza, devrait être la priorité de chacun. Dans un moment aussi grave, ne pas voter la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui y appelle est une décision incompréhensible. En agissant ainsi, la France se couvre de honte sur la scène internationale.

Les insoumis et l’ONU appellent à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza

Lors d’un discours à Pékin, le chef de l’ONU Antonio Guterres a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat pour (…) apaiser les terribles souffrances humaines auxquelles nous assistons ». « Mon cœur est avec les familles des victimes. Les hôpitaux et le personnel médical sont sous la protection du droit humanitaire international », a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé en des termes similaires ce 18 octobre 2023 sur Twitter : « La France doit soutenir la proposition du secrétaire général de l’ONU de « cessez-le-feu humanitaire » à Gaza. Il y a urgence. » Une position qu’il a tenue dès le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas sur le sol israélien.