Virage à 180 degrés du gouvernement sur la guerre Israël-Palestine . Alors que le communiqué d’Emmanuel Macron publié mardi 10 octobre se résumait à un soutien total envers toutes les représailles menées par la coalition d’extrême droite israélienne dirigée par B. Netanyahou, le porte-parole Olivier Véran déclare ce mercredi 11 octobre : « Tout doit être fait pour permettre d’éviter la situation d’escalade au Moyen-Orient, protéger les civils, éviter l’embrasement ». La nouvelle ligne diplomatique est« une résolution politique du conflit » pour « la recherche d’une paix durable ».
Une position qui rejoint celle formulée par Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise depuis le premier jour. Cependant, une gigantesque lacune subsiste. Vers une paix durable d’accord mais comment ? Nulle mention de la résolution 181 de l’ONU, la solution à deux États.
L’impasse de la diplomatie d’E. Macron
Il faut dire que la position du Chef de l’État était une impasse totale. A rebours de la position de l’ONU, du Pape, des spécialistes universitaires, des analyses des journaux progressistes israéliens et de toute la tradition diplomatique gaullo-mitterrandienne de la France, le communiqué publié sur le compte Twitter d’Emmanuel Macron ne proposait aucune solution à ce conflit et revenait en substance à cautionner la politique de la vengeance menée par l’extrême droite au pouvoir en Israël.
Depuis, la guerre Israël / Palestine s’intensifie
Le bilan humain s’alourdit dramatiquement. 1200 personnes tuées côté israélien et 1055 côté palestinien.
260 000 personnes ont dû fuir la frontière dans la bande de Gaza. Les alertes aux tirs de roquette ont résonné quasiment en continu dans les villes du sud d’Israël et parfois jusqu’à Tel-Haviv. Après la bande de Gaza et le Liban, le conflit s’étend désormais à la frontière avec la Syrie.
Un changement de cap diplomatique salutaire
Tous les pays du monde doivent désormais prendre leur part pour mettre un terme à la spirale vengeresse, stopper l’escalade, permettre le cessez-le-feu pour avancer vers la paix.
Après trois journées à invectiver tous les porte-parole du mouvement insoumis qui portait cette voix de la paix depuis le début, le gouvernement français, par cette déclaration du porte-parole Olivier Véran semble donc commencer à se rallier à la position insoumise. Mieux vaut tard que jamais dirons-nous.
Cependant, une gigantesque lacune subsiste. Vers une paix durable d’accord mais comment ? Nulle mention de la résolution 181 de l’ONU, la solution à deux États. C’est pourtant la position de la France depuis 60 ans. Il serait tant de s’en souvenir au risque de décrédibiliser pour longtemps la voix de notre pays à l’International.
Par Ulysse
