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Scandale : un enfant traîné au sol par la police, 700 exilés évacués pour la journée mondiale des réfugiés

Depuis 77 jours, près de 700 jeunes se sont réfugiés dans une école abandonnée de la rue Erlanger à Paris. Ils survivent grâce à la solidarité d’associations comme Utopia 56 ou Médecins du monde et des dons de nourriture de la part des riverains. Mardi 20 juin 2023, toujours sans réponse de la part du gouvernement, les jeunes et les associations qui les accompagnent décident de quitter le préau de l’école où ils s’étaient abrités pour installer leurs tentes devant le Conseil d’État. Une institution supposée « garante des droits et de libertés ».

La réponse du ministre de l’Intérieur, chargé notamment du respect du droit d’asile et de l’accueil des réfugiés, ne s’est pas fait attendre. Pour le respect du droit international et des valeurs de notre République, on repassera. En ce 20 juin, journée mondiale des réfugiés, Gérald Darmanin envoie la police démanteler le campement par la force, sans aucune discussion, ni avec les jeunes, ni avec les associations. Notre brève.

Mardi 20 juin, journée mondiale des réfugiés : les jeunes s’installent devant le Conseil d’État pour appeler à l’aide et exiger un dialogue immédiat afin de trouver une solution à cette situation insupportable

La réponse du ministre de l’Intérieur, chargé notamment du respect du droit d’asile et de l’accueil des réfugiés, ne s’est pas fait attendre. Pour le respect du droit international et des valeurs de notre République, on repassera. En ce 20 juin, journée mondiale des réfugiés, Gérald Darmanin envoie la police démanteler le campement par la force, sans aucune discussion, ni avec les jeunes, ni avec les associations.

S’en suivent 4 heures de conflit entre une police aux ordres d’un pouvoir de plus en plus brutal et des gens qui veulent simplement vivre avec le minimum de dignité qu’un être humain est en droit d’exiger. 

Filmée par le député Thomas Portes, la place devant le Conseil d’État, après l’intervention de la police : comme une allégorie des Droits de l’Homme après le passage de Gérald Darmanin

La suite prévue par les autorités publiques ? Rien. Aucune prise en charge pour ces mineurs isolés. L’errance reprend. Il y a pourtant 400 000 logements vacants en Île-de-France. Il suffirait que le préfet décide d’en réquisitionner 0,15% et tous les mineurs isolés violentés hier auraient aujourd’hui un toit au-dessus de leur tête. Au lieu de cela, au moins 20 personnes ont été interpellées. Et les autres sont rejetées à la rue. Les gouvernants qui donnent de tels ordres abîment notre pays, font honte à ses valeurs républicaines.

Tant de gens sont morts pour que la France puisse rester la France. Nous avons célébré cette même semaine l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. Tous deux sont morts pour défendre l’idéal républicain que représentait la France à leurs yeux, pour les trois mots inscrits sur tous les frontons de nos bâtiments publics : Liberté, Égalité, Fraternité. 

Trois mots inscrits sur le Conseil d’État. Trois mots foulés aux pieds hier soir.

Gérald Darmanin et tous les indécents qui ont participé à organiser cette opération de répression acharnée contre des enfants qui ne demandaient que le droit de vivre font monter la colère contre nos institutions, contre notre République. Hier, les mineurs isolés criaient : « Liberté ». Comme un écho au poème de Paul Éluard devenu un symbole de la Résistance française.