7 mars

7 mars : 3,5 millions de manifestants, la plus forte mobilisation du 21ème siècle

3,5 millions de personnes dans les rues du pays selon la CGT, c’est tout simplement la plus forte mobilisation du 21ème siècle. 700 000 personnes ont ainsi défilé dans les rues de la capitale aujourd’hui selon la CGT, c’est 200 000 de plus que le 31 janvier. À Marseille, 245 000 manifestants, chiffre là encore en hausse, de 45 000 personnes. Et c’est partout pareil. Dans les petites villes, c’est même encore plus impressionnant. À Valence par exemple, le nombre de manifestants a bondi de 75%, passant de 20 000 personnes le 31 janvier, à 35 000 personnes cette fois-ci. À Saint-André-de-Cubzac, on passe de 300 à 720 manifestants. Et ainsi de suite.

7 mars : des ronds-points repris dans tout le pays

Outre la démonstration de force, le changement fondamental de ce 7 mars, c’est le rapport de force enclenché par l’union populaire pour bloquer l’économie du pays : syndicats, Gilets Jaunes, jeunesse, routiers, cheminots, enseignants, gaziers, électriciens, pompiers… Une union du peuple qui s’est notamment remarquée sur les ronds-points. Comme nous vous le soulignions à la mi-journée, des ronds-points ont en effet été repris dans tout le pays ce matin : de Saint-Pierre et Saint-Denis de la Réunion à Besançon, en passant par Rodez, Tavaux, Perpignan, Caen, Rouen, Gennevilliers, Châtellerault, Haguenau, Abbeville, Saint-Brieuc… 

Même BFMTV est obligé de le reconnaître : « c’est l’union populaire, entre jeunesse, routiers et Gilets Jaunes » ! Mais quelle mouche a donc piqué cet éditorialiste de BFMTV ? Ah, il lit en direct un tweet de l’insoumission.fr, et montre une photo de rond-point d’un de nos 50 reporters, avant de lire la phrase suivante : « tu nous mets 64, on te remet 68 ». Savoureux. Non seulement la bataille de l’opinion est gagnée, mais en plus, la société est en train d’être convaincue de la nécessité de la radicalisation du mouvement. 67% des Français sont pour le blocage de l’économie, 52% pour une explosion sociale du type Gilets Jaunes. Si Emmanuel Macron continue à vouloir passer en force contre tout un peuple (93% des actifs !), il sera le seul responsable du blocage du pays.

La seule justification de la retraite à 64 ans, l’argument financier, ne tient plus

65% des Français sont pour une grève reconductible, alors que de nombreux blocages devraient se poursuivre et que de nombreux secteurs (SNCF, éducation, raffineurs…) ont déjà annoncé poursuivre la grève. 80 à 100% des raffineries étaient ainsi bloquées aujourd’hui, annonçant que pas une goutte d’essence n’était sortie des raffineries. Les éboueurs aussi : 3 incinérateurs à l’arrêt à Paris. Très bonne nouvelle également : la mobilisation de la jeunesse, 41 universités bloquées, plus de 250 00 jeunes mobilisés, une union populaire et générationnelle donc. Sans compter sur la force des routiers s’ils se mettent à bloquer les autoroutes. C’est tout un peuple qui relève la tête.

Plus d’un milliard d’euros, c’est le montant que perdrait chaque jour le capital si le niveau de blocage d’aujourd’hui se poursuivait dans le pays (selon BFMTV). À ce rythme là, autant enlever la réforme tout de suite. Pour rappel, le seul argument du gouvernement est l’argument financier. Problème, le gouvernement a oublié les coûts cachés induits par la réforme, le coût de la misère que provoquerait la retraite à 64 ans. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estime ainsi que la réforme des retraites ne rapporterait que 2,8 milliards d’euros. Quand on sait que le gouvernement déverse chaque année 157 milliards d’euros d’aides publiques sans aucune contrepartie sur les entreprises, milliards captés en immense majorité par le CAC 40, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer.

Cette réforme des retraites, c’est du Kafka. Emmanuel Macron le reconnait : « ce qui se joue c’est l’autorité de votre serviteur, et je ne vais pas la lâcher au bout de six mois ». Le peuple fait face à un forcené qui veut nous faire travailler deux années supplémentaires pour un seul motif : asseoir son autorité. Face à son extrême radicalisation, il est temps que le mouvement se radicalise comme le souhaite l’immense majorité des Français, il est temps de bloquer totalement le pays. Pour que le peuple se fasse enfin entendre.