Retraite : tout ça pour économiser seulement 2,8 milliards d’euros selon l’OFCE

Retraite. La retraite à 64 ans ne rapporterait que… 2,8 milliards d’euros selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Tout ça, pour 2,8 misérables milliards. La seule justification de la retraite à 64 ans ? Faire des économies. Mais le gouvernement n’a pas anticipé les coûts cachés induits par la retraite à 64 ans, le coût de la misère : 1,7 milliards d’euros en arrêts maladie et prestations sociales selon Bercy, 2,8 milliards d’euros à l’assurance chômage, 0,2% de productivité, 0,1 point de PIB, 3% de salaires et 1,3% de pouvoir d’achat à l’économie du pays selon l’OFCE.

« Il est temps de dénoncer une imposture. Votre réforme est une réforme coûteuse, pour les Français, pour la Sécu, pour les Finances publiques » : a dénoncé Clémence Guetté, députée insoumise du Val-de-Marne. À l’Assemblée nationale le 15 février 2023, elle a dénoncé ces coûts cachés de la retraite à 64 ans, dont aucun média ne parle. Le gouvernement s’est pavané en annonçant 18 milliards d’euros de recettes attendus grâce à sa réforme. Finalement, si on prend en compte les conséquences de la réforme notamment sur nos séniors, la réforme rapporterait en réalité… 2,8 petits milliards d’euros selon l’OFCE. Une somme à mettre en regard avec les 157 milliards déversés chaque année sur les (grandes) entreprises sans aucune contrepartie.

2,8 milliards, une somme dérisoire comparée à la violence pour les Français de devoir travailler deux ans de plus. Faire un trou dans la caisse de l’assurance chômage pour combler un hypothétique déséquilibre des retraites. Des champions. Derrière leur « sérieux budgétaire », les macronistes ont une gestion calamiteuse des comptes publics, de notre argent. Le seul impôt sur la fortune (ISF) rapportait à lui seul 5 milliards d’euros il y a encore 10 ans. Mais la macronie préfère faire travaillez les Français 2 ans de plus pour… économiser 2,8 milliards. Pour continuer à financer ses cadeaux en haut. Cette réforme, c’est l’absurde. La macronie, c’est Kafka.

Retraite : « Votre réforme est une réforme coûteuse, pour les Français, pour la Sécu, pour les Finances publiques », Clémence Guetté

https://youtube.com/watch?v=oN9yR9WpYY8%3Ffeature%3Doembed

Président, ministre, collègues,

Il est temps de dénoncer une imposture. Votre réforme est une réforme coûteuse,
pour les Français, pour la Sécu, pour les Finances publiques.

Votre réforme des retraites va coûter 1,7 milliard d’euros en arrêts maladie et
prestations sociales, ce sont les chiffres de Bercy.

Votre réforme des retraites va coûter 2,8 milliards d’euros à l’assurance
chômage, ce sont les évaluations de l’OFCE.

Votre réforme des retraites va coûter 0,2% de productivité, 0,1 point de PIB, 3%
de salaires et 1,3% de pouvoir d’achat à l’économie de notre pays, ce sont les
prévisions de l’OFCE.

Votre réforme est bourrée de coûts cachés. Elle révèle votre absence totale de
sérieux budgétaire, votre gestion désastreuse et à la petite semaine des comptes
publics, de l’argent du contribuable et citoyen français.

Vous nous vendez 18 milliards de recettes quand il n’y en aura que 2,8.

Faire un trou dans la caisse de l’assurance chômage pour combler un
hypothétique déséquilibre des retraites, bravo les apprentis sorciers de la sécu.

On pourrait faire tellement mieux pour remplir les caisses que vos paris sur nos
vies.

L’impôt sur la fortune n’est pas un crime de lèse majesté. Depuis l’impôt de
solidarité nationale du 15 août 1945 jusqu’à votre réforme fiscale d’il y a 5 ans,
ce pays a toujours taxé les grands patrimoines.

L’année de sa suppression, les dividendes ont augmenté de 2 tiers.

Il y a 10 ans, il rapportait encore 5 milliards par an. En le renouvelant, on
pourrait faire rentrer le double.

Après avoir servi les riches, vous demandez des efforts aux pauvres : ouvriers,
employés qui ont commencé à travailler tôt sont ceux qui devront le plus décaler
leur âge de départ.

Pourtant, Jean Jaurès, quand il défendait la grande loi des retraites ouvrières et
paysannes, l’affirmait.

« Ces vastes lois ne seront possibles que par une réforme hardie de l’impôt qui
demandera aux classes riches, jusqu’ici privilégiées, une plus large
contribution.
 »