Martine Billard arrive à l’accueil du siège de la France insoumise. Haydée est là. Elles sont six, Brigitte, Linda, Zohreh, Sylvie, Mimi et Haydée, à se relayer avec Michel pour tenir chaque jour l’accueil de la FI. Elles sont les voix invisibles de la France insoumise. Leur sagesse est pourtant brillante. « Vous n’êtes pas « insignifiante » madame. Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ». Haydée cite Bertolt Brecht pour remonter le moral d’une camarade à l’autre bout du fil.
L’insoumission a rendez-vous avec Martine Billard. L’ancienne députée écologiste de Paris revient tout juste du Chili où avait lieu le référendum pour une nouvelle constitution. La première fois qu’elle est allée au Chili c’était sous Pinochet, pas pour faire du tourisme, mais pour amener de l’argent pour aider les militants obligés de se cacher pour échapper à la torture et à la mort. La solidarité avec le Chili a toujours été un moteur de son militantisme.
Celle qui a porté dès 2009 une proposition de loi pour la planification écologique, sourit en voyant un distributeur de cochonneries dans l’entrée. En 2004, elle a arraché aux lobbys de l’agroalimentaire la suppression des distributeurs dans les établissements scolaires et les équipements sportifs pour lutter contre l’obésité. Sur l’écologie sociale, Martine Billard a toujours été en avance. Celle qui a été la seule élue Verte au Conseil de Paris en 1995, puis la seule députée Verte avec Noël Mamère et Yves Cochet en 2007, est l’une des figures centrales de l’écologie insoumise, dans l’ombre. Portrait.
Une famille de résistants
Martine Billard ouvre les yeux le 7 octobre 1952. Elle grandit dans une famille de résistants, « populaire, mais pas ouvrière », avec des parents divorcés, fait rare à l’époque. Et voilà déjà trois racines de ses futures luttes : antifasciste (famille de résistants), social (la classe sociale de sa famille) et féministe (les parents divorcés). Sa mère a été déportée comme résistante . À son retour, comme les autres résistants déportés, elle a le droit de se présenter aux concours sans diplômes. Elle devient assistante sociale.
Boursière, Martine Billard va être la première de sa famille à décrocher le bac. Lycéenne à Sceaux, dans un lycée bourgeois, on la ramène constamment à son origine sociale : « il y avait de quoi se radicaliser, c’était parfait ». Franc éclat de rire. La Martine lycéenne va subir le mépris de classe. Au moment de payer la cantine, les deux seules boursières de la classe sont stigmatisées, elles passent toujours en dernières. Barrière de classes.
Guerre d’Algérie. Martine Billard habite alors place Montparnasse à Paris. Elle vit l’occupation de la place par les parachutistes pour empêcher le débarquement des putschistes. Elle va être très marquée par l’internationalisme, par toutes les luttes de décolonisation, comme toute une génération militante. Elle n’a que 10 ans, mais c’est la petite dernière et ses frères plus âgés débattent à table. « Une famille pas militante, mais ça parle politique à la maison ». Une politisation accélérée. Jean-Luc Mélenchon toque à ce moment là à la porte. L’entretien se déroule au siège de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon dit bonjour à travers la vitre du bureau. Martine Billard poursuit son récit.
Mai 68 : le début de 50 ans de militantisme politique
1968. Martine Billard participe « tout de suite » au mouvement. Elle est alors scolarisée dans un lycée de filles. À l’époque, interdit de faire de la politique au lycée, les groupes politiques sont clandestins. Elle est lycéenne en C, l’ancêtre de la section S, la section mathématique, « l’élite du lycée ». Elle s’investit pleinement dans la grève en mai 68 puis dans le CAL (comité d’action lycéen). Bac en poche, elle choisit d’étudier les sciences économiques.
Elle se retrouve à l’Université Paris-Panthéon-Assas. La fac est tenue par l’extrême droite. Certains font des salut nazis dans le hall de l’Université. Martine Billard entre dans la lutte, mais pas évident d’être militante d’extrême gauche à Assas. En 1971, Martine Billard rejoint l’Organisation Communiste Révolution, scission de la LCR, l’ancêtre du NPA. Elle participe à l’occupation du centre pour empêcher un meeting du GUD contre l’immigration. La police intervient. Première interpellation pour Martine Billard. Elle découvre les cellules sous l’Opéra. Compliqué d’étudier dans ces conditions. L’extrême droite est omniprésente. Et en plus, c’est de l’économie très, trop, libérale, qui est enseignée à Assas. Direction l’Université de Nanterre.
On est en 1973, c’est le coup d’État de Pinochet au Chili. Une mobilisation de solidarité énorme avec le peuple chilien se met en place en France. Martine Billard y prend part. Un débat a alors lieu sur la lutte armée. Remake d’un débat sur la guerre au Vietnam entre d’un côté le PCF, qui est pour la paix au Vietnam, et de l’autre l’extrême-gauche, qui est pour la victoire du Vietminh. Le débat fait rage sur la place des armes dans la lutte. Vietnam, Chili, mais aussi Cambodge, Laos, les colonies portugaises en Afrique… On est en plein dans l’époque des luttes décoloniales. En Amérique Latine, beaucoup de pays rêvent de la Révolution cubaine de 1959. Le débat sur la lutte armée, c’est l’ambiance de l’époque.
Alors quand on lui a dit sur un plateau de télé que les manifs sont « plus violentes » aujourd’hui, Martine Billard sourit. À l’époque, « on allait aux manifestations avec des cocktails Molotovs ». On allait ? « Toute l’extrême-gauche ». Sourire. Et en face, la police était bien moins équipée qu’aujourd’hui. « Je l’ai dit une fois à la télé : on était bien plus violent dans les années 1970 ». Les journalistes regardent Martine Billard les yeux écarquillés. « Pour le Vietnam, le Chili, j’ai le souvenirs de manifestations où on faisait reculer la police ». Rappel important cependant : « on ne prônait pas la lutte armée en France, pas comme Action Directe, mais il n’y avait pas de refus d’utiliser la violence notamment pour se défendre de la police ». À l’époque personne ne casse dans le cortège de tête. « A quoi sert de casser une vitrine de banque ? Ça fait augmenter le PIB, car après ils reconstruisent la vitrine, mais à part ça ? La banque ne perd pas d’argent, c’est les assurances qui payent ».
Par contre à l’époque, l’affrontement est beaucoup plus fort qu’aujourd’hui. « Tu as vu le documentaire sur Alain Krivine sur Arte (Alain Krivine, une vie en rouge) ? Les premiers rangs de manifestants sont en ligne, se tiennent par les coudes, et sont casqués. A l’époque, les élections, on s’en fout à l’extrême-gauche. On est convaincu que la révolution est pour bientôt. C’est l’ambiance du moment. On pense que la révolution va arriver. On est un certain nombre à délaisser nos études : de toute façon, la révolution est là, à portée de rêve ».
Espoir d’une révolution internationaliste ou dans un seul pays ? Un peu des deux. Le 25 avril 1974, c’est la chute de la dictature portugaise, la révolution des Œillets (Revolução dos Cravos en portugais). Et en même temps, l’apparition de nouvelles dictatures en Amérique Latine. On est dans un période où se mélange la croyance que la révolution va arriver, et la régression dans beaucoup de pays.
L’Organisation Communiste des Travailleurs (OCT)
Le groupe où milite alors Martine Billard se réclame de Marx, Lénine et Rosa Luxembourg. Il s’appelle Organisation Communiste des Travailleurs (OCT). « On aimait bien les noms ronflants ». Nouveaux rires communicatifs de Martine Billard. Et après ? « C’est tout, il a disparu ». Grand rire. Le groupe est beaucoup moins important en nombre que la La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui deviendra le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
Martine Billard va quitter Nanterre en 1975, direction Bayonne. L’objectif : développer l’Organisation Communiste des Travailleurs (OCT). La stratégie : l’« établissement », aller travailler en usine pour convaincre les travailleurs de la nécessité de la révolution. Pas internet à l’époque, mais des RG redoutablement efficace : échec du recrutement à Bayonne. Nouveau rire. Martine Billard rentre en région parisienne, elle est embauché à la Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation, la SNECMA (aujourd’hui, Safran) après une formation à l’AFPA. « Je suis très fière, j’étais monteuse-câbleuse-soudeuse. Je suis même devenue P1 ». L’objectif : se faire embaucher dans les grosses boites, pour entraîner les travailleurs dans les luttes jusqu’à la révolution. Échec. Nouveau grand rire. La CGT est omniprésente, le poids du PC est énorme et il est absolument anti gauchiste. Certains de ses camarades arrivent tout de même à s’implanter durablement, notamment chez Renault (Lire à ce sujet Une Féministe Révolutionnaire À L’atelier – L’envers De Renault Flins, de Fabienne Lauret).
1978. Martine Billard quitte l’OCT et se reconvertit en bibliothécaire. C’est la fin de la grande période post-68, beaucoup moins de luttes dans le pays. « J’ai fini par aller voter Mitterrand, un quart d’heure avant la fin du second tour, en traînant les pieds » et poussée par des camarades chiliens pour qui c’était important de pouvoir compter sur des pays où se réfugier. À l’époque, et jusqu’en 1993, la future députée de Paris est sur la ligne : « élection, piège à con ». Venant d’une famille de résistants, Mitterrand est mal vu. « Mitterrand bon… C’était un animal politique comme on dit, mais je n’ai aucune admiration pour ce mec ». Son passé pendant la guerre est mal vu dans sa famille de résistants, comme le tournant de 1983 ou l’attentat contre Greenpeace.
Martine Billard habite alors le 20ème arrondissement de Paris, et il y a beaucoup des luttes dans le 20ème. Le PS et le PC essaient de les récupérer. Martine Billard en a ras le bol de lutter pour ensuite subir la récupération : elle va militer en politique. Ce sont les premiers pas dans le champ politique de celle qui va devenir l’une des premières voix avec ses camardes à porter l’écologie sociale dans le pays.
L’engagement écologiste
En 1993, Martine Billard rejoint les Verts. Depuis le début des années 1970, Martine Billard fait beaucoup de randonnées en montagne : une passion qui va jouer dans son engagement écologiste. Le mouvement de Mai 1968 porte une remise en cause de la société de consommation. 4 ans plus tard, en 1972, le rapport Meadows tire une première fois l’alarme sur le risque d’effondrement. Mais ce qui va marquer Martine Billard, c’est un film : l’An 01. Sorti en 1973, il va frapper les milieux militants.
Puis la fin des années 70 voient se développer les luttes contre la construction des centrales nucléaires avec de grands rassemblements à Plogoff ou Creys-Malville.
Les années 80 sont aussi celles de l’investissement dans la solidarité avec l’Amérique centrale (Nicaragua, Salvador, Guatemala) où les peuples se dressent contre les dictateurs. En 1986 c’est le départ pour l’Argentine où Martine restera 9 mois et pourra voir de près les conséquences de la politique de terreur qui avait été menée par l’armée contre le peuple argentin. La peur était toujours très présente malgré le « retour » à la démocratie mais les mères de la Place de Mai continuaient courageusement à exiger la réapparition de leurs enfants disparus.
Les Verts se créent en 1984, mais personne ne sait que ça existe. « J’avais failli les rejoindre en 1990, mais je les avais trouvé insupportables. J’ai toujours été intéressée par les questions écolos mais pour moi les questions sociales ont toujours été fondamentales aussi. Et les questions sociales, je trouvais que les Verts ne s’y intéressaient pas beaucoup. L’environnement, l’environnement, l’environnement, et le social ? Ça a toujours été le problème des Verts ». La ligne des Verts en 1993 c’est : « ni de gauche, ni de droite ». Les Verts ont déjà peur de l’extrême-gauche à l’époque.
Dans le 20ème en 1993, très peu nombreux sont les militants Verts. Arrivent les municipales de 1995. Les Verts n’ont jamais dépassé la barre des 5%, il y a donc peu de batailles sur la désignation des têtes de liste. Martine Billard appartient alors à différents collectifs de luttes dans le 20ème, ses camarades proposent qu’elle prenne la tête de liste. Quand certains se rendent compte qu’on peut se faire élire dans le 20ème, les appétits politicards s’aiguisent, mais Martine Billard reste la tête de liste. Elle est élue conseillère de Paris. La seule élue Verte du Conseil de Paris. C’est la Danielle Simonnet des Verts.
Martine Billard va mener beaucoup de batailles au sein de l’Hôtel de Ville. Contre la pollution de l’air à Paris. En 1995 le RPR explique encore que la pollution de l’air n’a rien à voir avec la circulation automobile. Des visionnaires ! Martine Billard va parvenir à arracher quelques victoires comme la suppression des subventions aux associations anti avortement à Paris, ou la gratuité des bains douches dans Paris. Oui le fait que les oubliés puissent se laver dans la capitale, c’est grâce à Martine Billard ! Elle continue à bosser en parallèle, mais son patron est RPR, et en plus, elle est déléguée du personnel. Martine Billard est licenciée en décembre 2000. Elle décide de ne pas se représenter comme conseillère de Paris pour chercher du boulot.
Mais en 2001 les Verts ne trouvent pas de femmes dans le 1er arrondissement de Paris. Ils jurent alors à Martine Billard qu’elle n’est pas éligible. Elle est élue. « Je me retrouve conseillère du 1er arrondissement ». Éclat de rires. Ses camarades lui proposent alors d’être la candidate Paris centre (les 4 premiers arrondissements à l’époque), aux législatives. Elle anime alors le courant gauche des Verts depuis des années. La direction des Verts est contre, mais elle perd le vote. Martine Billard va être la candidate Paris centre dans le cadre d’une alliance avec le PS, première grosse surprise. La deuxième ? Martine Billard est élue députée et elle sera même réélue en 2007 !
Députée Verte de Paris
La seule députée Verte avec Noël Mamère et Yves Cochet. Elle va siéger à la commission des Affaires sociales. Elle est non inscrite, isolée, la gauche est très minoritaire, on est sous Chirac. Mais elle va se bagarrer. Ses six ans au Conseil de Paris vont lui servir. Et de 2001 à 2002, Martine Billard a également été directrice de cabinet de Mylène Stambouli, adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanöe, en charge de la lutte contre l’exclusion. Mylène Stambouli obtiendra les WC gratuits, les fameuses sanisettes Decaux, et réorganisera les distributions alimentaires dans la capitale. Avant son combat, pas de répartition des distributions alimentaires à Paris : il pouvait il y avoir 2 distributions dans un arrondissement, zéro distribution dans un autre !
Martine Billard devient donc députée, armée de ces expériences. Là encore, elle arrache des victoires. L’interdiction des distributeurs de friandises et de boissons sucrées dans les écoles, pas appliquée à la France insoumise donc, grand rire.
« Quand tu es à l’Assemblée des fois tu te dis : on se bat, on est là, mais qui ça intéresse ? Tu es un peu dans une bulle. Mais quand tu arrives à sortir de ta bulle de député tout seul et que tu crées un lien avec les collectifs, les associations, là le travail de député devient passionnant ».
Autre moment passionnant : la 2ème loi de lutte contre les violences faites aux femmes. Le collectif national du droit des femmes menait la bataille dans la société. Martine Billard et Marie George Buffet le portent à l’Assemblée. La loi est votée à la quasi unanimité. Et bien sûr les lois DADVSI de 2006 sur les droits d’auteur sur internet et sur le même sujet la loi Hadopi de 2009 où on assiste à un travail coordonné entre les associations et les députés opposés à ces lois.
La campagne pour le « non », le départ des Verts
Martine Billard est réélue députée en 2007, toujours de Paris centre, et ce, malgré sa campagne en faveur du « non » en 2005, on va y revenir. Un 4ème député Vert est alors élu, un certain François De Rugy. Ils rejoignent tous les 4 le groupe du parti communiste (PC), c’est là qu’apparaît le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR). Le PC n’a plus les moyens de faire un groupe tout seul.
Le 9 juillet 2009, Martine Billard quitte les Verts. Toujours le même problème chez les Verts : la question sociale. « Les Verts sont très marqués par leur composition sociale de fait. Les Verts s’adressent aux chômeurs, aux précaires, mais les travailleurs de l’industrie pour eux c’est l’inconnu. Le refus du productivisme était un peu mélangé avec le refus de la production. Toute production industrielle avait tendance à être considérée comme sale. Pas d’ouvriers chez les Verts. Sociologiquement, les Verts sont très éloignés des usines ». Et puis en 2005, les Verts font campagne pour le « oui ».
Le TCE, ligne rouge franchie par les Verts : « Le TCE inscrit le libéralisme dans le marbre, par l’interdiction des subventions aux entreprises par exemple : tu ne peux plus mener de politique industrielle ou écologique pour ton pays, et le TCE s’attaque aux monopoles d’État, il ouvre la voix aux privatisations ». Martine Billard fait partie des « écologistes pour le non », contre la ligne du parti. Mais les Verts n’ont que 3 députés, ils ne peuvent pas la virer. La question européenne et la question sociale vont pousser Martine Billard à claquer la porte.
2009 : Martine Billard défend une proposition de loi pour… la planification écologique
En décembre 2009, grand moment : Martine Billard défend une proposition de loi pour… la planification écologique, au nom du parti de gauche (PG), qu’elle vient de rejoindre en novembre. Vous avez bien lu : décembre 2009, il y a 13 ans ! Fait intéressant avant 2008 : pendant que Jean-Luc Mélenchon portait la planification écologique au sein du PS, Martine Billard portait la planification écologique au sein des Verts et « la planification écologique faisait hurler les Verts. Pour eux « planification » c’était un gros mot ! ». Martine Billard a eu raison avant tout le monde sur l’écologie sociale.
Sa proposition de loi suscite un débat à l’Assemblée nationale. « Quand tu défends la planification en France, dans le pays qui a inventé le commissariat au plan, les gens peuvent difficilement t’attaquer. S’ils t’attaquent, tu leur réponds : la planification c’est pas le Gosplan, c’est de Gaulle ». La droite avait été assez maline à l’époque pour refuser sa proposition de loi : comme pleins de plans existent déjà, un nouveau plan n’est pas utile. « Oui c’est marrant : en 2009 la planification écologique, c’était un gros mot. Maintenant tout le monde a repris ».
Preuve d’une époque où le rejet de l’État a été très très fort. Les verts étaient aussi absolument anti État à l’époque, pour le moins d’État possible. « Il y en a chez les verts qui se rendent compte aujourd’hui que, étant donné l’urgence écologique, on ne peut plus se passer de l’État ». Depuis 2009, Martine Billard porte la question de la planification écologique, de l’écologie sociale. Elle n’est plus seule.
Par Pierre Joigneaux.