Jean-Luc Mélenchon a été le candidat le plus plébiscité pour son programme au premier tour de l’élection présidentielle. 80% des électeurs qui ont voté pour lui ont indiqué que c’était en raison du « programme » et du « projet » du candidat. Il est ainsi le candidat le plus plébiscité pour son programme, loin devant Fabien Roussel (67%) ou Emmanuel Macron (66%). À l’inverse d’un simple « vote utile » de gauche, les idées portées par l’Union populaire ont fait mouche dans le pays et ont convaincu de nombreux électeurs, souvent abstentionnistes, qui forment aujourd’hui le bloc populaire. 22% de suffrages exprimés : le chiffre est historique. La déception est toujours immense, mais une force indescriptible existe pour continuer la lutte avec le pôle populaire. Notre article.
Le vote Mélenchon, un vote d’adhésion
« Le vote utile à gauche, c’est Mélenchon« , disait mi-février l’ancienne candidate PS à l’élection présidentielle Ségolène Royal. Les insoumis ont toujours rejeté cette expression. D’une part, parce qu’ils l’ont combattu dans le passé. D’autre part, parce qu’ils ont toujours considéré qu’il n’y avait pas de vote inutile dans une élection. Ils ont préféré parler d’un « vote efficace » pour porter au second le partage des richesses, la bifurcation écologique et la 6ème République, mais aussi pour balayer l’extrême-droite dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Aujourd’hui, certains semblent vouloir décrédibiliser le score réel des insoumis. Leur argument est le suivant : le vote en faveur du candidat de l’Union populaire n’a pas été un vote d’adhésion mais un vote utile, du fait des chances qu’il avait d’accéder au second tour. Selon ce sondage pourtant, 80% des personnes qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon l’ont fait grâce au programme qu’il porte, l’Avenir en commun. Ainsi, le tribun insoumis est le candidat qui a été le plus plébiscité sur ses projets et ses idées dans cette élection. Le vote Mélenchon a été un vote d’adhésion. Adhésion en grande majorité en outre-mer, dans les quartiers populaires, dans les grandes villes, chez les 18-34 ans…
Le pôle populaire : la stratégie réussie des insoumis
La déception est immense pour les insoumis, quelques jours après la défaite, après y a voir tellement cru. Mais le score historique de Jean-Luc Mélenchon montre que la stratégie des insoumis était la bonne : un programme plébiscité par une majorité de Français sur lequel convaincre les électeurs, conscients des crises sociales, écologiques et démocratiques, une union par la base éloignée des tambouilles d’union de la gauche entre des appareils politiques crépusculaires, un candidat et une équipe prête à gouverner le pays.
Grâce à cette stratégie et au lendemain du premier tour, le pôle populaire est ancré dans le pays et s’affirme comme l’une des trois grandes forces politiques de ce pays, avec le pôle macroniste de l’extrême-argent, et le pôle d’extrême-droite dans lequel Marine Le Pen a repris le dessus. Le pôle populaire est composé de 7 700 000 personnes qui enragent de ce second tour manqué, et du remake de 2017 que l’on leur ressert une nouvelle fois cette année. Il rassemble des millions de personnes qui ont voulu porter le partage des richesses, la bifurcation écologique et la 6ème République au second de l’élection présidentielle. Malgré la défaite, ces millions de personnes ne lâcheront rien.
« Nous disons à tous ceux qui, jusque-là, n’ont pas voulu l’entendre, ici est la force. Nous avons une stratégie : le pôle populaire. Nous avons un programme. Nous avons devant nous d’autres élections« , affirmait Jean-Luc Mélenchon au Cirque d’Hiver dimanche, après l’annonce des résultats du premier tour. Aux portes du second tour, l’Union populaire se prépare maintenant pour la prochaine bataille. Après ce score historique, les insoumis peuvent être très fiers de ce qu’ils ont accompli. Plus que jamais, le combat continue.