Jean-Luc Mélenchon était ce jeudi 17 février l’invité de l’émission « La France dans les yeux » sur BFM TV.
Première question : le pouvoir d’achat. Le candidat, qui propose le blocage des prix des produits de première nécessité, a été interrogé par une auditrice sur sa faisabilité : « votre programme est alléchant. Je me suis bien intéressé à votre programme. Mais est-ce que c’est possible ? ».
Il a pu défendre cette proposition-clé de l’Avenir en commun pour répondre à la crise sociale qui défigure le pays. Le candidat de l’Union populaire a d’abord rappelé ces chiffres effrayants, indignes dans la 6e puissance économique du monde : 8 millions de personnes ont besoin de l’aide alimentaire pour manger, 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté et 12 millions ont froid chez eux parce que le chauffage est trop cher.
Face à cette situation dramatique, Jean-Luc Mélenchon a expliqué clairement son plan de bataille.
Première étape, dès les premiers jours du mandat, il prendra un décret, grâce à l’article L. 410-2 du Code du commerce qui le permet, pour décréter le blocage des prix des produits de première nécessité. Il concernera notamment les prix des produits alimentaires de base, de l’énergie ou de l’essence. Une proposition qu’il a déjà faite à l’Assemblée nationale : rejetée par les macronistes !
Deuxième étape, toujours par décret, le candidat de l’Union populaire augmente le SMIC à 1400 euros net par mois. Combiné au blocage temporaire des prix, cette mesure permettra de répondre à la crise sociale que traverse le pays.
Troisième étape : baisser la TVA sur les produits de première nécessité. Le député des Bouches-du-Rhône propose de le financer grâce à une augmentation de la TVA sur les produits de luxe, taxés normalement aujourd’hui. Une proposition relayée par les parlementaires de la France insoumise au Parlement européen, notamment Manon Aubry, cette semaine : proposition rejetée par les macronistes, la droite et l’extrême-droite !
Jean-Luc Mélenchon a eu à cœur de rappeler que cette proposition ne devra pas être financée au détriment des producteurs et notamment des paysans, mais bien plutôt par la grande distribution avec ses marges jusqu’à 40 %. Il propose pour cela qu’un coefficient maximal soit fixé entre le prix auquel le producteur vend et le prix de vente en supermarché.
Un programme complet pour le pouvoir d’achat : c’est ce qu’a présenté Jean-Luc Mélenchon ce soir.