EPHAD. Dans le secteur de l’accueil des personnes âgées le groupe Orpéa est un mastodonte. Dans son ouvrage Fossoyeurs, Victor Castanet dénonce « une forme de marché rémunérateur qui s’appuie sur une maltraitance illégale« . Orpéa est dès lors accusé de maltraitance envers les résidents de ses établissements. C’est à ce sujet que Caroline Fiat a pu interpeller Olivier Véran et vilipender l’inaction du gouvernement dans ce domaine. Les insoumis s’étaient d’ailleurs déjà penchés sur la question dans le cadre de commission d’enquête de suivi du Covid-19. Notre article.
EPHAD : une situation désastreuse
À l’Assemblée nationale et face à Olivier Véran, la députée Caroline Fait a fait état du situation dramatique dans la plupart des EPHAD. Elle rapporte d’abord les prix exorbitants que certaines familles doivent payer, dans l’espoir que l’on prenne soin de leurs proches. Parfois, ce coût s’élève à 7000€ mois, pour une durée de vie du résident de 2 mois et demi du fait du mauvais traitement qu’il y subit. Elle décrit ainsi la vie de ses résidents rationnés en nourriture et aussi en couches : 3 couches par jour maximum, et ce peu importe que l’on soit malade ou pas !
Au-delà des résidents, les soignants dans les EPHAD souffrent également. Les burn-out n’en finissent plus de s’accumuler. De plus, ces soignants décèdent davantage sur leur lieu de travail que les ouvriers du bâtiment. Cette situation est alarmante ne peut plus durer. C’est la logique du profit du capitalisme qui est responsable de cette situation. Ainsi, Victor Castanet dénonce dans son livre « la cupidité des décideurs [du groupe Orpéa] qui n’auraient que faire d’un traitement digne pour les personnes âgées« .
Se battre contre la privatisation de la santé
Notre système de santé publique souffre de la privatisation des services publics et de la prédation du secteur privé depuis trop longtemps. Le 16 janvier, une délégation du Parlement de l’Union Populaire s’était rendu au CHU de Nantes. Ils y avaient rencontrés des soignants à bout de forces et un hôpital quasiment laissé à l’abandon.
Ce n’est pas faute d’avoir alerter le gouvernement de la situation désastreuse des EPHAD. En 2018, Caroline Fiat a participé à la rédaction d’un rapport sur ce sujet. La même année, l’émission Envoyé Spécial avait fait un reportage sur ces nombreux lanceurs d’alerte licenciés, alternant sur les situations dramatiques dans certains EPHAD. Dans son intervention à l’Assemblée nationale, Caroline Fiat a alerté sur le service public, « disparaissant au profit du privé« . Elle a pu fustiger le fait qu’aujourd’hui « une maison de retraite est plus rentable qu’un centre commercial ! »
Dans son intervention, elle a déclaré avec force : « Il faut que ça crache » dit-on à Orpéa en parlant des résidents et de leurs familles pour accumuler les dividendes. Vivement que l’on puisse, à notre tour, faire cracher ces grands groupes et reconstruire le secteur public ! » Conscients de la situation dramatique dans les EPHAD, les insoumis ont inscrit des propositions claires dans l’Avenir en Commun : la réouverture d’établissements publics (services d’urgence, maternités, EPHAD) de façon à ce que chaque Français ne soit jamais à plus de 30 minutes d’un service public de santé, ainsi que la revalorisation nette des salaires et l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des personnels de santé. Si en avril, l’Union Populaire arrive au pouvoir, les insoumis le feront !