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CHU de Nantes : urgence absolue à l’Hôpital

Urgence à l’Hôpital. Une délégation du Parlement de l’Union populaire est allé rencontrer les soignants du CHU de Nantes ce dimanche 16 janvier 2022. Des soignants en immense souffrance. Aurélie Trouvé, présidente du Parlement, Christophe Prudhomme, lmédecin-urgentiste et porte-voix des soignants, Thomas Portes, Clémence Guetté et Manon Aubry ont pu leur exprimer, au nom de l’Union populaire, leur soutien face à la sourde destruction de l’hôpital public par la macronie. S’en sont suivies de nombreux échanges avec les soignants du CHU, au bout du rouleau, et des discussions sur comment l’Avenir en commun pourraient répondre à leurs attentes. Notre article.

CHU de Nantes : révélateur du saccage de l’Hôpital public

Le CHU de Nantes est un Hôpital crucial pour la région. Sa situation est révélatrice. Révélatrice du saccage de l’Hôpital public depuis bien trop longtemps, aggravé par la macronie, qui a continué à fermer des lits durant la crise sanitaire. Au CHU de Nantes, 100 lits ont été supprimés en pleine crise sanitaire. 231 lits supplémentaires et 400 postes devaient être supprimés. Mais, grâce à la lutte menée par les soignants, ce sont « seulement » 165 lits qui devraient être supprimés et aucun soignant ne devraient être renvoyés.

Le problème reste que l’Hôpital n’arrive pas à recruter : « Sur le marché du travail, on ne trouve plus personne« . De plus, l’activité est de plus en plus intense. Elle est d’autant plus harassante du fait du manque de personnel et surtout de la centralisation des activités de santés au sein du CHU au niveau régional.

Un doublement des arrêts de travail, l’incapacité de recruter du personnel malgré les départs

La situation précaire du CHU ne date pas d’hier. En 2008, les soignants se sont vus présenter une plaquette de suppression du CHU toute ficelée. Ils n’ont reçu aucun autre moyen humain depuis : ni plus de lits, ni plus de soignants. Les soignants sont en souffrance. En immense souffrance. Cette souffrance se traduit par la doublement des arrêts de travail. En moyenne, c’est un mois d’arrêt de travail par soignant. D’autant plus que 19% de la masse salariale est précaire et que ce chiffre est en augmentation.

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« Non seulement le personnel doit souffrir, mais il doit fermer sa gueule«  : Au CHU, une maltraitance institutionnelle

La situation du CHU de Nantes est d’autant plus dramatique qu’il se situe dans l’une des régions de France où l’on a le moins de personnel de santé. Ainsi, le principal problème n’est pas tant l’afflux de malades que le manque de personnel. En effet, c’est 15% des lits de réanimation qui ont été fermés par faute de personnel. Un personnel qui est habité par le dégoût, le désespoir et le fatalisme. Les soignants n’hésitent pas à parler de maltraitance institutionnelle au quotidien.

« Non seulement le personnel doit souffrir, mais il doit fermer sa gueule« , nous rapporte plusieurs soignants. Cette maltraitance institutionnelle se traduit par une déconsidération totale du personnel hospitalier, réduit à l’état de variable d’ajustement. Résultat : le personnel part du CHU, voire quitte carrément le domaine de la santé.

Répondre au saccage de l’hôpital public

« Toute la santé doit être un service public » affirme le médecin-urgentiste Christian Prudhomme, membre de l’Union populaire. Durant ces douloureuses discussions, les membres du Parlement de l’Union Populaire ont pu discuter avec les soignants sur ce qui devrait être fait.

Comment répondre au saccage de l’Hôpital public ? Comment reconstruire ce service public mis à mal depuis si longtemps ? La France insoumise a plusieurs propositions : revalorisation des métiers et des revenus, engagement d’un plan pluriannuel de recrutement de personnel, augmentation des capacités d’accueil des hôpitaux, retour sur la tarification à l’acte et sur les suppressions de lits. Plus largement, assurer un service public de santé de qualité à moins de 30 minutes de chaque Français !

Déjà mis à mal avant le début de la pandémie, l’Hôpital public et son personnel soignant avait alerté sur leurs difficultés. Le gouvernement a décidé de faire la sourde oreille. La dure réalité de l’Hôpital public est apparue au grand jour en pleine crise sanitaire. Il est temps de reconstruire un digne service public de santé pour notre pays. Avec l’Avenir en commun, dès avril.