On l’apprenait en début d’année 2021. Macron prévoyait au 1er juillet 2021 d’appliquer une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Cette réforme a depuis suscité beaucoup de craintes et à été la source de nombreux mécontentements. Et pour cause : Emmanuel Macron, en prétendant vouloir inciter les chômeurs à retourner travailler, décide de punir 40% d’entre eux en recalculant leurs droits, leur faisant perdre jusqu’à 43% de leurs indemnités. Cette réforme avait finalement été suspendue par le conseil d’État après qu’il a été saisi par plusieurs syndicats, mais évidemment, quand il s’agit de taper sur le peuple, Macron ne cède pas. Finalement, cette réforme verra le jour dès aujourd’hui, le vendredi 1er octobre 2021. Notre article.
Depuis le début de son quinquennat, Macron s’attaque toujours aux mêmes : les personnes les plus précaires. Une première réforme de l’assurance chômage en 2019, la baisse des APL, la crise des Gilets jaunes, tout est fait pour plonger les classes populaires dans une misère toujours plus catastrophique. La première réforme du chômage ne lui suffisait pas, voici qu’il repart pour une seconde, alors que les Français commencent tout juste à sortir la tête de l’eau après deux ans de pandémie et de confinement. Avec la crise Covid, certains salariés des secteurs de la restauration ou de la vente dans les grands centres commerciaux ont pendant des mois enchaîné les périodes de CDD, puis de chômage partiel, et d’arrêt complet de l’activité pour certains.
40% des indemnisés pourraient perdre jusqu’à 43% de leur chômage
Ce nouveau mode de calcul de l’indemnisation est très pénalisant : il ne sera plus basé sur les seuls jours travaillés mais sur le revenu mensuel du travail, ce qui inclut les périodes non travaillées. De plus, une des règles de la réforme de 2019 ayant été suspendue durant la crise sanitaire devrait elle aussi être relancée, à savoir : la période de travail minimum pour accéder à l’assurance chômage sera ramenée à 6 mois sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois. Des mesures destructrices pour les personnes étant confrontées à des emplois précaires.
Avec cette réforme, plus d’un million de personnes, soit 40% des indemnisés pourraient donc perdre jusqu’à 43% de leur chômage. Un scandale.
Il n’y a pas assez d’emplois pour tous les chômeurs
Celui qui est surnommé « le président des riches » justifie sa décision en prétendant que les chômeurs « gagnent plus quand ils sont au chômage qu’en travaillant ». Une fake news. En effet, l’allocation chômage ne représente que 57% à 75% du salaire journalier de référence. De plus, la moitié des personnes au chômage ne touchent pas d’indemnités.
Macron prétend vouloir encourager les chômeurs à reprendre le chemin de la vie active, pourtant il existe un poste vacant pour 13 chômeurs. C’est une hérésie que de penser que le chômage est un choix.
La France Insoumise propose des solutions
Plutôt que de s’attaquer aux chômeurs qui ne sont aucunement responsables de leur situation, Emmanuel Macron ferait bien de s’attaquer à la racine du problème, à savoir le chômage.
Les insoumis par leur programme « L’avenir en commun » ont des propositions qui règlerait les réels problèmes de manque d’emplois dans le pays :
- la réduction du temps de travail dans la semaine avec une incitation des entreprises à passer aux 32 heures,
- la réduction du temps de travail dans l’année avec une sixième semaine de congés payés,
- la réduction du temps de travail tout au long de la vie avec le retour de la retraite à 60 ans,
- le renforcement de la place de Pôle emploi dans l’accompagnement des personnes privées d’emploi, notamment dans les choix de réorientation professionnelle,
- que l’Etat soit employeur en dernier ressort de toute personne privée d’emploi, afin d’accompagner la transition écologique de la France.
Par un tel système basé sur la solidarité et le partage équitable du temps de travail, chacun pourrait alors travailler dignement. Voici ce que défend La France Insoumise : Travailler moins, pour travailler mieux et travailler tous !
C’est pourquoi le mardi 5 octobre, une manifestation pour défendre les salaires et les emplois aura lieu. Les insoumis seront présents pour défendre les travailleurs ainsi que les chômeurs.
Par Maéva Santamaria.