Sexisme à l’Assemblée : quand un vice-président appelle 4 fois Mathilde Panot «Madame Batho»

David Habib, vice-président de l’Assemblée nationale, s’est trompé à quatre reprises sur le nom de la vice-présidente des insoumis. Mathilde Panot lui a pourtant répété trois fois son nom de famille. Nouvel épisode d’un sexisme ordinaire insupportable à l’Assemblée nationale.

Mathilde Panot répète 3 fois son nom au vice-président… qui se trompe 4 fois

Sexisme ordinaire à l’Assemblée nationale. Épisode 14 897. David Habib, député PS, vice-président de l’Assemblée nationale, a visiblement de (très) gros problèmes d’audition. Dans l’extrait ci-dessous, on entend le député des Pyrénées-Atlantiques appeler Mathilde Panot à quatre reprise : « Madame Batho ».

La vice-présidente des insoumis lui rappelle pourtant à trois reprises son nom de famille. Mathilde Panot était justement en train de dénoncer le sexisme dont sont quotidiennement victime les députées à l’Assemblement nationale, après avoir été traité de « poissonnière » et de « folle » par des députés LREM.

Le sexisme ordinaire à l’Assemblée nationale

Mathilde Panot n’est malheureusement pas la première a subir le sexisme omniprésent dans les couloirs et l’hémicycle du palais Bourbon. Les scandales sont légions, le sexisme ordinaire. « Je ne connais aucune femme politique qui n’en a pas été victime » rappelle la vice-présidente des insoumis.

La liste est longue. Cécile Duflot, ministre du logement, huée pour sa robe à fleur. « C’est qui cette nana ? » lancé à Laurence Rossignol en plein discours sur… la parité. Des bruits de poule pendant l’intervention de Véronique Massonneau. Fleur Pellerin, ministre de la culture, comparée à un pot de fleurs. « Toujours au même hôtel à la même heure ? » envoyé en plein conseil municipal de Marseille à Lydia Frentzel. Et ainsi de suite. Ces comportements sont profondément intériorisés chez les vieux mâles dans le champ politique. Et chez les plus jeunes également. Pierre Henriet, le député LREM qui a insulté Mathilde Panot, a… 29 ans. Il y a du travail.

Par Pierre Joigneaux.