Demander de la vertu, ce n’est pas l’inquisition

Le 11 février dernier, Mathilde Panot a révélé que l’un des rapporteurs de la réforme retraites, Jacques Maire, détenait 13.836 parts (pour une valeur de 358 935€) au sein de la compagnie Axa, où il a exercé pendant dix ans comme cadre dirigeant. Son entourage a démenti auprès de Checknews, avant que cette réalité soit confirmée.

En séance, Jacques Maire est intervenu pour évoquer l’avis rendu par la déontologue de l’Assemblée nationale. Celle-ci ne juge pas son retrait comme rapporteur nécessaire, mais estime néanmoins qu’il aurait dû informer son groupe de la détention de ces parts chez Axa. Pour autant, même si ce n’est pas l’objet du titre II dont il est rapporteur, être l’une des figures de proue d’une loi qui va favoriser la retraite par capitalisation est-il compatible avec la détention d’intérêts chez le premier groupe français sur le marché des produits d’épargne-retraite ? C’est une question d’éthique et de choix politique.

Notons qu’Axa déploie largement sa campagne publicitaire pour profiter des effets de la loi retraites en cours de discussion…