Depuis 2017, plus de 4 352 sans-abris sont décédés en France dans la rue, faute d’hébergement et de moyens mis en place par les Gouvernements successifs. Un constat sous-estimé et plus qu’alarmant. Chacun aura en tête la promesse d’Emmanuel Macron qui, en 2017, déclarait en fanfare : « je ne veux plus, d’ici à la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues ».
Résultat ? Alors qu’on recensait 143 000 sans-abris en 2017, il y en avait plus de 330 000 en 2023. Soit plus de 200 000 nouvelles personnes sans toit et en danger immédiat depuis qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée. Parmi eux, 2 000 enfants sont contraints de dormir dans les rues et ruelles de la septième puissance mondiale, victimes des politiques macronistes et de la « gestion au thermomètre » qu’elles déclinent. Notre article.
511 en 2017 jusqu’à 735 en 2023 : chaque année, le nombre de sans-abris morts dans la rue augmente en France
En 2017, 511 sans-abris sont décédés en France, 612 personnes en 2018, 659 décès en 2019, au moins 587 en 2020, 624 en 2021 ainsi qu’en 2022 et plus de 735 en 2023. Le nombre de décès durant l’année 2024 n’a pas encore été publié. Plus de 4 352 décès de sans-abris depuis 2017, sans compter l’année 2024 en cours. Ces données, déjà dramatiques, sont incomplètes, car beaucoup de décès échappent à l’attention du grand public et de la presse.
Les personnes décédées des conditions de la rue, telle que la violence par exemple, ne sont pas non plus toujours prises en compte. Mais ces chiffres terrifiants pointent une information majeure : le nombre de décès ne cesse d’augmenter chaque année. Au moins 4 352 personnes sans domicile fixe (SDF) mortes depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Lui qui avait pourtant promis « zéro sans-abri » dès le début de son mandat. Encore une promesse non tenue de la part du président, qui a déjà couté au moins 4 352 vies.
Pour aller plus loin : « Ça n’a jamais été aussi élevé » : au moins 735 sans-abris morts dans la rue en 2023, l’inaction politique de Macron tue
Le collectif Les Morts de la rue alerte sur la mortalité « massive et précoce » des SDF
Dans son onzième rapport annuel, pour l’année 2022, le collectif Les Morts de la rue (CMDR) dénonce l’augmentation du nombre de décès de personnes sans-abris. Ce qui ressort de ce rapport, c’est l’espérance de vie d’une personne sans domicile : « 49 ans, un écart d’espérance de vie de plus de 30 ans (> 80 ans en population générale) ».
La mort précoce des personnes sans chez-soi s’explique par les conditions de vies à la rue difficiles et un accès aux soins plus que restreint dû au manque de structures médicales. Encore une conséquence de la politique de casse sociale et de réduction des financements des services publics d’Emmanuel Macron.
Le douzième rapport annuel pour l’année 2023 du CMDR vient de paraître. Le constat, toujours aussi désolant qu’en 2022, l’est même plus encore : « Au moins 826 personnes sans chez-soi ou ayant connu cette condition dans leur vie, sont mortes en France en 2023. Un nombre jamais aussi élevé, pourtant sans prétention d’exhaustivité établie. Si l’on ne considère que les personnes sans chez-soi ou sans logement personnel (hébergements d’urgence, structures de soin, logements précaires et inadéquats, …) au moment du décès, on dénombre 735 décès, un triste record également qui permet de mesurer combien la vie « à la rue » est meurtrière ».
Le collectif tire la sonnette d’alarme et déclare être « d’autant plus inquiet au vu de l’augmentation des personnes sans domicile et des conditions matérielles d’existence aggravées qui frappent une partie croissante de la population, bien au-delà des catégories touchées par la pauvreté monétaire ». Il est plus que temps que Macron et son futur gouvernement illégitime réagissent et cessent leur inaction meurtrière.
Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs responsables des décès de sans-abris
Depuis que le président a promis en 2017 « plus personne à la rue », le nombre de personnes sans chez-soi n’a cessé d’augmenter. La Cour des Comptes a justement récemment pointé du doigt le gouvernement macroniste pour son cruel manquement vis-à-vis des sans-abris.
Pour aller plus loin : Inaction criminelle de l’État envers les sans-abris : la Cour des Comptes accuse Macron
Les besoins de logements sociaux ne cessent d’augmenter chaque année, mais l’État ne montre aucune volonté politique d’investir dans des crédits ni dans la construction de parcs sociaux et d’infrastructure médicales et sociales. Ils décident de traiter le problème du manque de logements uniquement de manière temporaire, pour les cas les plus urgents, sans proposer aucune solution pérenne.
Durant l’hiver, l’État pratique depuis des années une « gestion au thermomètre », afin de venir momentanément en aide à une poignée de sans-abris en situation plus qu’urgence face au froid et aux intempéries. Cette politique entraîne des conséquences dramatiques, car elle s’occupe uniquement des personnes en situation d’extrême urgence, et ce, temporairement, laissant de côté toutes les autres personnes sans domicile durant l’hiver.
Chaque année, les Français s’appauvrissent au détriment d’une poignée d’individus qui continuent de s’enrichir. De plus en plus de Français passent sous le seuil de pauvreté chaque année. 9,1 millions de citoyens vivaient sous le seuil de pauvreté en 2022, désormais l’Insee recense au moins 11,2 millions de Français en situation de pauvreté dont 2,2 millions en situation de grande pauvreté. 2,7 millions de personnes sont en attente d’un logement social, soit 100 000 demandeurs de plus qu’en 2023.
Le bilan de 7 ans de politique macroniste est dramatique et sans appel : une casse sociale sans précédent et des Français à bout de souffle, de plus en plus nombreux à lutter face la précarité.
Par Camille Oulès