électricité 9 juin

Élections du 9 juin – Sur France 2, Manon Aubry brandit une facture d’électricité et pourfend l’explosion des prix

Facture d’électricité. Grand soir pour les candidats têtes de listes aux élections du 9 juin. Sur France 2, se déroulait le dernier grand débat avant le vote de dimanche prochain. Chaque candidat était invité à présenter une photo de son choix. L’insoumise Manon Aubry s’est une nouvelle fois démarquée de ses concurrents. En brandissant une facture d’électricité, elle a réitéré ses appels constants à sortir du marché européen de l’électricité, responsable de la hausse de 45% des factures d’électricité en deux ans.

L’insoumise a un atout dans sa manche : son groupe est le seul à s’être opposé à la réforme du marché européen de l’électricité, le 11 avril dernier au Parlement européen, qui a acté la privatisation de l’électricité et la suppression des tarifs réglementés. Ses concurrents ont soit acté la hausse des factures, par amour du marché, ou ont privilégié l’abstention ou la politique de la chaise vide par désintérêt.

« Moi je veux parler de la vie quotidienne des Français. L’image que je vous montre, c’est la facture d’électricité d’un boulanger à Elbeuf. Une facture de plus de 14 000 euros par mois. Ces factures, elles ont explosé pour tout le monde. Et cette augmentation est le résultat du marché européen de l’énergie. Or, je suis la seule ici à m’y être opposée ! » a-t-elle donc asséné dès l’introduction du débat. « Pour faire baisser vos factures d’électricité, votez LFI le 9 juin » a t-elle cinglé. Notre brève.

Manon Aubry, la seule candidate pour la baisse du prix de l’énergie

Face à un plateau qui soutient unanimement le marché européen de l’électricité, Manon Aubry s’est démarquée par son engagement contre sa logique absurde. Elle a au contraire défendu la nécessité de sortir de ce marché, et de retourner à des tarifs règlementés, seule mesure à même de ramener des prix abordables aux Français. Pour l’heure, ce sont des millions de Français qui ne se chauffent plus, de petites entreprises qui mettent la clé sous la porte, et de communes obligés de couper l’activité de leurs services publics. Face à ce drame, Manon Aubry a fermement dénoncé ces politiques du duo Macron-Bruxelles et de leurs soutiens du RN jusqu’au PS :

« Je suis la seule ici à m’être opposée à ce marché européen de l’électricité qui a fait flamber nos factures de plus de 45% en deux ans. Il y a un enjeu sur l’énergie, mais aussi sur le prix du caddie. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de plus de 20% en deux ans. Avec la tête de la France insoumise, nous bloquerons les prix des produits de premières nécessités et les marges des entreprises agroalimentaires. Et nous sortirons du marché européen de l’énergie » a déclaré Manon Aubry dès le début du débat.

Un sujet pour le moins ignoré de ses concurrents, quand ils ne votent pas directement pour ce marché qui organise le chaos et la hausse des profits pour les géants de l’énergie, au détriment du porte monnaie des Français.

Pour aller plus loin : Marché européen de l’électricité : ce système absurde qui fait flamber les factures

Contre « l’absurdité du marché européen de l’électricité », Manon Aubry demande la sortie de ce marché le 9 juin

Comme elle l’a rappelé sur France 2, Manon Aubry est en effet la seule tête de liste à avoir voté contre l’actuel marché européen de l’électricité au Parlement européen. C’était le 11 avril : le Parlement européen se prononçait en grande majorité pour le maintien dans le marché européen de l’électricité. Le groupe de la France insoumise est le seul à s’y être opposé fermement. Et pour cause : ce texte acte la disparition des tarifs règlementés et renforce les mécanismes de marché plutôt que de réguler les tarifs de l’électricité. Une catastrophe pour les Français, avec l’aval de toute la classe politique, sauf celui des insoumis.

À l’inverse, Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, a voté pour ce texte aux côtés de la droite macroniste et de Bellamy. Raphaël Glucksmann, lui, a opté pour la politique de la chaise vide : il n’a pas daigné être présent pour ce vote crucial. Peut-être était-il trop occupé par le Pacte Asile immigration voté la veille, que son groupe socialiste a largement co-écrit avec la droite du Parlement européen. Quoi qu’il en soit, le camp de Glucksmann, lui, réaffirme son profond désintérêt pour la question sociale – comme il l’avait lui-même affirmé publiquement.

Jordan Bardella a lui aussi fait la démonstration de son inutilité en s’abstenant ce jour ci. Sur France 2, Manon Aubry n’a pas manqué de lui rappeler ses votes compromettants, et de démasquer l’arnaque sociale du RN qui passe son temps à prétendre défendre les Français mais vote en réalité pour la hausse de leurs factures.

« Quand il a fallu voter sur le marché européen de l’électricité, Jordan Bardella n’a pas vu l’opportunité de voter contre. Une nouvelle fois, il agit comme une courroie de transmission de la politique des macronistes. Ses votes parlent pour lui même. Monsieur Bardella, je ne vous laisserai pas dire que vous vous êtes opposé à ce marché. C’est faux ! »

Bref, Manon Aubry, comme à chaque grand débat pour les européennes, a donc a rappelé la vérité en plateau sur France 2. Personne, autour de la table, n’a défendu la baisse des factures d’électricité des Français. Personne, sauf elle et le groupe qu’elle préside au Parlement européen. À quelques jours des élections du 9 juin, Manon Aubry a brillamment rappelé que le prix de l’électricité est bel et bien un enjeu européen. Et que la hausse des prix est causée des décisions très concrètes : celles des macronistes, main dans la main avec les socialistes, les verts, la droite et l’extrême droite.

Alors que la majorité des listes soutient un système absurde, seule LFI s’oppose à de nouvelles hausses des factures d’électricité, et propose de « remettre les biens essentiels comme l’électricité entre les mains du peuple et non du marché » dès le 9 juin.

Pour aller plus loin : Factures d’électricité : le plan de l’insoumise Marina Mesure pour stopper leur hausse le 9 juin