Industrie française et européenne. Ce mardi 21 mai, Manon Aubry, tête de liste LFI, débattait sur LCI avec les différents candidats pour les élections européennes du 9 juin. Face à elle, le bal des hypocrites sur les questions sociales, écologiques et internationales. Dès le début du débat, Manon Aubry s’est distinguée en brandissant une photo des ouvriers de l’usine Metex menacés de perdre leurs emplois à cause de la désindustrialisation de la France et des nombreuses délocalisations. Un message fort qui sonne comme un tacle sévère à Emmanuel Macron et aux soutiens de sa politique industrielle mortifère : stop à la concurrence déloyale et au libre-échange, oui à la protection des ouvriers et des filières stratégiques.
Face à ses concurrents qui n’ont pas eu un mot sur la politique industrielle catastrophique d’Emmanuel Macron, l’insoumise a mis les points sur les i. Manon Aubry a brillamment montré que le programme des insoumis représente le seul rempart à l’hécatombe industrielle produit et encouragé par Emmanuel Macron en complicité avec la Commission européenne. Le 9 juin, il est aussi question de vie ou de mort de l’industrie française, a rappelé la tête de liste insoumise. Notre brève.
Manon Aubry apporte son soutien aux salariés de l’usine Metex menacés par la politique de Macron
Dès le début du débat, Manon Aubry a placé la question industrielle au coeur de la politique européenne. À la question « Faut-il moins d’Europe ou plus d’Europe ? », Manon Aubry, brandissant une photo de l’usine Metex à Amiens, a répliqué :
« La question, c’est quelle Europe voulons nous ? La photo que je brandis ici devant vous a été prise devant l’usine Metex en Picardie. C’est une entreprise menacée de fermeture, et avec elle, ce sont 300 emplois, 300 travailleurs, 300 familles qui seront sacrifiés. Ils sont en train de crever à cause des échecs de l’Europe d’Emmanuel Macron et du libre-échange généralisé qui impose une concurrence déloyale à nos travailleurs industriels mais aussi à nos agriculteurs. C’est aussi à cause du marché européen de l’électricité, qui fait flamber les factures d’électricité. Le marché, c’est le chaos : c’est nos factures qui flambent, des entreprises qui ferment, et le pays tout entier qui trinque. Aujourd’hui, il faut reprendre le contrôle du marché européen de l’électricité, reprendre en main sur notre porte monnaie et sur la planète. »
Manon Aubry sur LCI mardi 21 mai 2024
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Par sa réponse incisive et argumentée, Manon Aubry met le doigt sur un des combats centraux des insoumis : celui pour la réindustrialisation de la France et la protection des travailleurs. Manon Aubry l’a répété lors du débat ce soir : les Français ne veulent ni de l’Europe des délocalisations, ni de l’Europe de la désindustrialisation, et encore moins de l’Europe de l’austérité de Madame von der Leyen.
L’usine Metex n’est malheureusement qu’un énième cas de désindustrialisation qui s’ajoute à la longue liste des usines victimes de l’hécatombe industriel d’Emmanuel Macron et de la Commission européenne. Le lundi 25 mars, les insoumis étaient présents en nombre aux côtés des 450 salariés et intérimaires de l’usine Metex menacés de perdre leurs emplois. Dernier producteur de lysine en Europe, acide aminé essentiel utilisé dans la nutrition humaine et animale, l’usine fait l’objet d’un redressement judiciaire à cause de la flambée des prix de l’énergie et des matières premières.
À cause de la concurrence déloyale, et notamment celle de la Chine, la production française de Metex est à la peine, comme des milliers d’autres cas. « On fait face à un problème de concurrence déloyale, en termes de prix d’accès à notre matière première principale : le sucre. Nous la payons beaucoup plus cher que nos concurrents chinois, qui prennent de plus en plus de parts de marché en Europe », résumait Nicolas Martin, chargé du développement durable et des affaires publiques pour le groupe Metex. Et l’Union européenne d’Ursula von der Leyen n’en a que faire.
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Manon Aubry, la seule candidate qui défend l’industrie française et la protection des ouvriers
Face au dumping social encouragé par Macron et la Commission européenne, les insoumis répliquent : stop à la concurrence déloyale, il faut protéger nos industries et nos travailleurs. Des entreprises françaises ne cessent de délocaliser leur production ailleurs dans l’Union européenne, dans des pays où le prix du travail est plus faible. Autrement dit, là où la protection des travailleurs est inexistante, et les salaires faibles. Si ce dumping est possible, c’est bien parce que l’Union européenne a échoué à harmoniser socialement les différents pays européens, et ce sont les travailleurs qui trinquent.
En plateau LCI comme dans les mobilisations, Manon Aubry ne mâchent pas ses mots sur le danger de la politique d’Emmanuel Macron. Elle dénonce la concurrence déloyale et ses impacts délétères sur nos travailleurs, mais aussi les accords de libre-échange signés à tour de bras au Parlement européen. Le groupe des insoumis au Parlement européen est le seul a avoir voté contre tous ces accords de libre-échange, contrairement aux partis socialiste et écologiste français.
Sur le cas de l’usine Metex, la tête de liste Manon Aubry est largement soutenue par ses camarades insoumis sur la question. Younous Omarjee, candidat sur la liste LFI pour le 9 juin présent lui aussi aux côtés des salariés mobilisés, avait dénoncé la responsabilité du gouvernement et de la Commission européenne :
« Quand je vous regarde, je ne peux m’empêcher d’être en colère, contre celles et ceux qui avec la complicité de la Commission européenne et des gouvernements, spéculent sur vos vies. Le prix du sucre a été totalement libéralisé par la Commission. Le marché est totalement dérégulé et les prix ne sont plus garantis. Vous pouvez compter sur notre détermination. Nous serons à vos côtés, dans la lutte. Ce n’est que dans la lutte, que par la lutte, que nous obtenons des résultats ».
Sur LCI le 21 mai, Manon Aubry a donc brillamment défendu le projet des insoumis pour protéger l’industrie française : relocalisation et protectionnisme écologique et social. En phase avec les préoccupations des Français, puisque 9 sur 10 sont favorables à un plan de relocalisation, et 9 sur 10 aussi sont aussi pour un conditionnement écologique et social des aides publiques aux entreprises.
Le programme des insoumis, en somme, puisque la liste de la France insoumise aux élections européennes propose notamment la création d’une agence de la relocalisation pour piloter le chantier de la réindustrialisation du pays pour recenser les filières industrielles indispensables à la souveraineté du pays et à la conduite de la bifurcation écologique, puis d’établir des plans de relocalisation par filière.
À contrario d’un Etat qui arrose les grandes entreprises d’argent public sans aucune contrepartie, les insoumis souhaitent instaurer un conditionnement écologique et social à l’octroi d’aides aux entreprises. Un programme ambitieux, loin des errances néolibérales d’un Macron sourd et aveugle aux cris de détresse de l’industrie française.
En débat sur LCI, Manon Aubry s’est donc imposée dès le début comme la tête de liste défendant au mieux la souveraineté industrielle française, et les nombreux travailleurs qui en dépendent.
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