Aubry lutte anti corruption

Élections du 9 juin : Manon Aubry fait trembler ses concurrents en lançant une chasse à la corruption

Corruption. Un coup de pied dans la fourmilière. C’est ce qu’a fait Manon Aubry en imposant la chasse à la corruption des élus et des corrupteurs, comme l’un des thèmes centraux de la campagne des élections européennes du 9 juin. L’insoumise n’y est pas allée de main morte. Elle dénonce à chacun de ses passages média la collusion de l’ensemble des autres groupes politiques, à l’exception de son groupe LFI, avec un certain nombre de lobbys, d’entreprises et d’États étrangers.

Des exemples, l’incorruptible Manon Aubry en a fourni à la pelle. Ils ont des noms, ils ont des adresses. La ministre macroniste Rachida Dati ? 2 millions d’euros de rémunération par Renault et Orange pendant ses mandats. L’eurodéputé élu sur la liste RN en 2019, Jérôme Rivière ? 220 000 euros payés notamment par une entreprise du secteur automobile. L’eurodéputé Geoffrey Didier, 115 200 euros pour ses conseils à des patrons.

Même topo pour le groupe macroniste Renew que Valérie Hayer, tête de liste macroniste préside : Engin Eroglu, eurodéputé de son groupe a touché 100 700 euros par une banque allemande. Au total, seul le groupe LFI de Manon Aubry se distingue par l’absence totale de conflits d’intérêts. Pour les insoumis, la chasse aux corrompus et aux corrupteurs est bien lancée. En ligne de mire : les insoumis comptent bien faire de l’élection du 9 juin un référendum : « Votez LFI pour faire primer l’éthique sur le fric », résume Manon Aubry. Notre article.

Une corruption généralisée

Le Parlement européen souffre d’une maladie qui le ronge, en plus de celle du néolibéralisme qui le fonde. Cette maladie porte un nom : le lobbyisme. Bruxelles en est infestée. Pas moins de 50 000 lobbyistes sont enregistrées auprès de l’Union européenne, soit 70 par député européen. Presque tout leur est permis pour influencer les députés, même ce qui s’apparente clairement à de la corruption.

Parmi les corrompus désormais bien identifiés : les eurodéputés du Rassemblement National. Ces derniers ont coutume de se faire offrir des voyages de luxe : Hélène Laporte a passé 4 nuits au Radisson de Moscou en 2020, Thierry Mariani a passé 5 nuits à Damas en septembre 2019 et 4 nuits en 2021, mais aussi Kazakhstan, Ouzbékistan et Russie. Les mêmes sont éclaboussées depuis des récentes révélations de février 2024 d’un réseau de corruption russe au sein de l’extrême droite européenne. Une enquête est en cours.

Ce réseau est structuré autour du média « Voice of Europe » qui a réalisé des entretiens probablement grassement payés avec des députés et politiciens d’extrême-droite, dont trois députés élus du Rassemblement national. Les alliés allemands du RN (AfD) ont été particulièrement mis sous le feu des projecteurs avec leur deuxième candidat de liste enregistré dans sa voiture en train d’empocher 25 000 euros de la part du directeur de Voice of Europe pour le financement de sa campagne.

Les autres groupes ne sont pas en reste. Leurs conflits d’intérêts et leurs rémunérations annexes sont éloquents. La ministre macroniste Rachida Dati ? 2 millions d’euros de rémunération par Renault et Orange pendant ses mandats. L’eurodéputé Geoffrey Didier, 115 200 euros pour ses conseils à des patrons. Même topo pour le groupe macroniste Renew que Valérie Hayer, tête de liste macroniste préside : Engin Eroglu, eurodéputé de son groupe a touché 100 700 euros par une banque allemande.

Une absence de règles qui rend les lobbyistes maîtres du jeu

Le 9 décembre 2022, un scandale de corruption impliquant le Qatar et le Maroc éclaboussait le Parlement européen. Résultat d’une absence de contrôles et de règles anti-corruption. Résultat de l’affaire : la vice-présidente du Parlement européen est placé derrière les barreaux et plusieurs députés européens sont impliqués, ainsi que deux commissaires européens.

Pour aller plus loin : Scandale : des députés européens achetés par le Qatar

Le Qatar, le Maroc et la Mauritanie ont dépensé un total estimé à 4 millions d’euros. Des centaines de décisions des instances européennes ont ainsi été infectées par le venin corrupteur : une audition manipulée du ministre du Travail qatari pour dissimuler les morts sur leurs chantiers, des résolutions sur le Qatar enterrées, des visas UE-Qatar libéralisées etc… Une partie seulement émergée de l’iceberg.

Qu’a fait le Parlement suite à ce scandale massif ? Rien ou presque rien. En dépit des demandes de l’insoumise Manon Aubry, l’inaction reste la règle. Toujours aucune interdiction générale des voyages de luxe offerts par des entreprises ou des gouvernements étrangers. Aucun moyen supplémentaire pour le registre de transparence européen pour surveiller l’activité des lobbys. Pas d’interdiction des rémunérations annexes des députés.

Chasse à la corruption – Manon Aubry déploie une série de mesures

La première d’entre elles ? L’interdiction de toutes les rémunérations annexes des députés et des responsables européens susceptibles de créer des conflits d’intérêts. A qui ces élus rendent ils des comptes ? A ceux qui les paient ou qui les élisent ? C’est la question posée par Manon Aubry. L’insoumise veut aussi interdire les cadeaux et les voyages offerts par des entreprises ou des gouvernements étrangers.

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