LFI. Depuis le 16 avril, 280 salariés et 140 intérimaires de MA France, usine d’emboutissage d’Aulnay-sous-Bois, sont en grève. 80 % de la production du site concerne l’entreprise Stellantis, dont le PDG Carlos Tavares est shooté aux millions : près de 36,5 millions d’euros de salaire rien que pour l’année 2023.
Un gavage qui ne passe pas pour les insoumis. Ce matin, en conférence de presse, le député LFI Matthias Tavel a annoncé le dépôt d’une série de lois insoumises pour « mettre fin au gavage des ultra-riches et engager le grand partage des richesses ». Dans leur viseur : des PDG tels que Carlos Tavares, des « parasites financiers ». Le député Tavel remet sur le devant la scène une proposition déjà portée par Jean-Luc Mélenchon, qui, dès 2015, appelait à instaurer un salaire maximum pour les patrons.
Une proposition plébiscitée par l’opinion publique, et renforcée au fur à et à mesure des révélations sur les fortunes colossales engrangées par les entreprises du CAC 40. En 2022, d’après la dernière étude d’OXFAM, les patrons de ces grandes entreprises ont gagné en moyenne 130 fois plus que leurs salariés. Notre brève.
LFI en première ligne face au gavage des ultra-riches
« Mettre fin au gavage des ultra-riches et engager le grand partage nécessaire des richesses dans notre pays » : voilà l’objectif affiché par Matthias Tavel, député LFI, en conférence de presse du groupe parlementaire insoumis ce mardi 30 avril. Trois lois y ont été annoncées. D’abord, instaurer un écart maximal de salaires de 1 à 20 dans les entreprises. Dans le viseur des insoumis, ces patrons « bons à rien » comme Carlos Tavares, avec 36,5 millions d’euros engrangés en 2023, au détriment de ces salariés. En 2022, ce PDG a gagné 341 fois plus que le salaire moyen dans son entreprise
Pour aller plus loin : Des patrons du CAC 40 gagnent 1 453 fois plus que leurs salariés, Macron complice
Ensuite, la taxation des super-patrimoines par le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune, déjà proposée à plusieurs reprises par les insoumis, refusée en bloc par le RN et le camp présidentiel. 15 milliards d’euros entreraient pourtant dans les caisses de l’État grâce à une telle mesure. Enfin, la taxation des super-profits, déjà portée par les insoumis en 2022. De même que le rétablissement de l’ISF, une proposition à laquelle se sont opposé le RN et les macronistes L’objectif : éviter les coupes dans les services publics, que les plus précaires seront les premiers à subir, alors que le gouvernement promet 50 milliards d’euros de coupes budgétaires par an à terme.