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Contre l’extrême droite, une démonstration de force antifasciste à Saint-Brieuc

Plus de 1 500 personnes ont défilé dimanche 21 avril à Saint-Brieuc en Bretagne à l’appel du « Front commun Antifasciste », contre l’extrême droite, pour la Justice Sociale et la solidarité. En ce jour de mémoire de l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle en 2002, cette démonstration de force révèle la résistance populaire à ce sinistre mouvement politique.

Pourtant, les médias des milliardaires et les partis du bloc bourgeois ne cessent de banaliser ses idées et ses représentants politiques. La loi contre l’immigration d’Emmanuel Macron reprend les idées du Front national. Si bien que pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, l’extrême droite a apporté son soutien à une loi immigration. Marine Le Pen parle de « victoire idéologique ». Dans la sphère médiatique dominante, la pieuvre médiatique de Bolloré n’est que la face la plus sombre du paysage. Partout, on déroule le tapis rouge aux élus et aux éditorialistes d’extrême droite. Et on salit les insoumis et toutes celles et ceux qui osent porter une voix en rupture avec l’ordre bourgeois, ultra-libéral, réactionnaire.

Le barrage est en train de s’inverser, la bourgeoise a choisi son camp. Plutôt que de risquer ses privilèges, elle s’allie avec les héritiers du fascisme. Conséquence de cette banalisation des idées, les groupuscules néo-nazis se sentent pousser des ailes. Ils multiplient les actes de violences. En Bretagne, la situation est réellement préoccupante après les attaques de Callac, Saint-Senoux et Carnac. La manifestation régionale du dimanche 21 avril constitue un point d’appui pour amplifier la résistance populaire. Notre article.

Démonstration de force antifasciste, les insoumis en première ligne

Plus de 1 500 personnes se sont rassemblées ce dimanche 21 avril à Saint-Brieuc contre l’extrême droite pour la justice sociale et la solidarité. « L’extrême droite revient dans les rues avec violence, promouvant un programme politique basé sur le rejet de l’égalité, la discrimination et la haine des minorités et de ceux qui luttent pour un monde plus juste », affirmait l’appel à la manifestation.

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Depuis l’abandon du projet « Horizon » à Callac en janvier 2023, des incidents attribués à l’extrême droite se sont multipliés. Ce centre d’accueil pour réfugiés, soutenu par une fondation privée et la municipalité, a été abandonné suite à des manifestations et des pressions sur les élus, incluant des menaces de mort.

Pour aller plus loin : Saint-Brévin, Callac, Carnac : l’ombre de l’extrême droite plane sur la Bretagne

Face à l’absence de réaction de l’État, les auteurs et leurs amis se sont sentis pousser des ailes. Les actes de violences de l’extrême droite se sont multipliés. En plus des dégradations sur des locaux associatifs, syndicaux ou politiques, des journalistes ont été menacés et des agressions physiques ont eu lieu, notamment lors d’un festival en centre-ville de Saint-Brieuc et dans un lieu associatif.

L’un des incidents les plus graves a eu lieu l’été dernier, quand le mémorial de la Butte Rouge, à Plœuc-L’Hermitage, dédié à 55 Résistants tués par les nazis en 1944, a été vandalisé avec des inscriptions antisémites et néonazies.

La manifestation du dimanche 21 avril, joyeuse et familiale, a été organisée par un Comité de Vigilance antifasciste (CVA), regroupant principalement des associations et des syndicats, créé après ces incidents. Les insoumis ont mis toute leur force pour la réussite de cette mobilisation. Ils ont mobilisé leurs réseaux. Présents en nombre, drapeaux et banderoles fièrement arboré, ils sont venus parfois de loin pour apporter leur pierre à l’édifice de résistance populaire antifasciste.

La lutte contre l’extrême droite est dans l’ADN du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon. Depuis longtemps, le leader a théorisé l’effondrement du bloc bourgeois, trop minoritaire pour remporter durablement les élections. « Cela finira entre eux (l’extrême droite, ndlr) contre nous », affirme-t-il souvent lors de ses points de stratégie politique. Avec une méthode : Sans seulement s’opposer, si besoin physiquement, à la présence des fascistes dans les rues. Mais aussi proposer un horizon de solidarité, de protection sociale, de partage des richesses, d’harmonie entre les êtres humains et avec la nature. Tout ce que l’extrême droite ne saura jamais proposer. Et qui sont pourtant les aspirations du peuple.

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Brûler le tapis rouge que la bourgeoisie déroule devant l’extrême droite

En ce 21 avril 2024, jour de mémoire de l’accès de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, cette mobilisation régionale contre le fascisme met en lumière le rejet populaire de ce mouvement politique sinistre.

Les médias contrôlés par les milliardaires et les partis du bloc bourgeois continuent de normaliser les idées et les représentants de l’extrême droite. La loi sur l’immigration d’Emmanuel Macron reprend les idées du Front national. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, l’extrême droite soutient une loi sur l’immigration, ce que Marine Le Pen qualifie de « victoire idéologique ». Dans les médias dominants, le contrôle médiatique de Bolloré n’est que la partie la plus visible de l’iceberg. Les élus et les éditorialistes d’extrême droite sont accueillis à bras ouverts, tandis que les insoumis et ceux qui défient l’ordre bourgeois, ultra-libéral et réactionnaire, sont diabolisés.

La bourgeoisie a choisi son camp. Depuis le second tour des élections législatives 2022 qui a vu les électeurs de Macron largement choisir Le Pen contre Mélenchon lorsque leur candidat n’arrivait pas au second, l’illusion s’est dissipée. Le barrage républicain ne fonctionne que dans un sens. Plutôt que de risquer leurs privilèges, la grande bourgeoisie et ses partisans s’allient aux héritiers du fascisme.

Cette normalisation des idées d’extrême droite ne constitue pas seulement un danger pour l’élection présidentielle de 2027. Dès maintenant, elle alimente la montée en puissance des groupuscules néo-nazis, qui multiplient les actes de violence. En Bretagne, la situation est déjà particulièrement inquiétante après les attaques à Callac, Saint-Senoux et Carnac. L’amnésie historique de la bourgeoisie est aussi incurable que criminelle.

Il revient au peuple de se souvenir que l’extrême droite ne lui a jamais rien apporté d’autre que la division. Et que cette séparation n’a qu’un seul résultat : la bascule du rapport de force. L’extrême droite est toujours une arnaque sociale. Jamais elle n’a apporté la moindre conquête sociale, la moindre augmentation de salaire, la moindre construction de services publics. Le fascisme est l’assurance-vie des privilèges des dominants.

Par Ulysse

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crédits photos : marco

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