Uber et Deliveroo au tapis. Les insoumis ont fait adopter la présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes (Deliveroo, Uber, Heetch). Un vote définitif a eu lieu au Parlement européen ce 24 avril 2024 pour entériner cette directive européenne historique. Un vote qui fait suite à un accord trouvé entre le Parlement, la Commission et le Conseil européens en décembre 2023. Après des années d’intenses bagarres, les insoumis remportent une grande victoire. C’est l’aboutissement d’une lutte de plusieurs années contre les lobbies et leur représentant en chef Emmanuel Macron. Leïla Chaibi, euro-députée LFI, a porté ce combat depuis des années et a réussi son bras de fer. Une députée de combat, comme le sont tous les autres euro-députés insoumis.
« 5 ans de combats menés aux côtés des travailleurs contre les lobbys et Macron. Congés payés, salaire minimum, retraite pour des millions de personnes. Nous n’avons pas laissé Uber faire sa loi ! », se réjouit-elle sur Twitter. L’Insoumission a suivi cette bataille depuis ses débuts, ses avancées et ses soubresauts. Jusqu’au dernier moment, les lobbies d’Uber, Deliveroo et surtout Emmanuel Macron auront œuvré en coulisses pour saboter cette directive. Maintenant, 4 millions de travailleurs de plateformes vont enfin avoir des droits. Notre article.
Le Parlement européen adopte définitivement la directive de LFI sur les travailleurs de plateformes, un véritable camouflet pour Uber et Deliveroo
Une victoire pour des millions de travailleurs ubérisés. Une victoire insoumise, obtenue grâce à 5 années de travail acharné de la députée européenne insoumise Leïla Chaibi pour le groupe de La Gauche au Parlement européen.
Deux éléments majeurs ont été arrachés pour cette nouvelle directive européenne votée par le Parlement européen. D’abord, le renversement de la charge de la preuve quand un travailleur fait une démarche de requalification auprès d’un juge. En résumé, le travailleur de plateforme n’aura plus à prouver devant le juge qu’il est bien subordonné. C’est comme si, aujourd’hui, vous deviez prouver à la justice que vous êtes innocent vis-à-vis de quelque chose… Que vous n’avez pas fait. Désormais, ce sera à la plateforme d’apporter la preuve que le travailleur est indépendant.
Pour aller plus loin : Au Parlement européen, le forum d’Alternatives à l’Ubérisation cible Macron, lobbyste en chef d’Uber
Le rapport de force entre lui et la plateforme est complètement inversé. Deuxième élément obtenu : dès qu’un travailleur de plateforme sera requalifié en salarié, les autorités nationales (c’est-à-dire inspection du travail en France) auront l’obligation de s’assurer que les autres travailleurs de la plateforme ne sont pas, eux aussi, des faux-indépendants.
Concrètement, c’est une victoire pour des millions de personnes travaillant pour ces plateformes. Une avancée concrète et significative au regard du poids des lobbies au sein de l’Union européenne. Bientôt les congés payés, le salaire minimum ou la retraite pour des millions de travailleurs. Le fruit de 5 années de bataille insoumise. Un camouflet pour et pour Emmanuel Macron, premier lobbyiste de la société de VTC, comme l’avait révélé le scandale des « Uber Files ».