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Pyramid from glasses of red wine on wedding party. Close-up of the pink champagne or wine pyramid in ceremony party.

Procès Transdev : où va l’argent ?

Répression des luttes à Transdev. Ce vendredi 24 novembre, ce sont plusieurs syndicats et salariés de Roissy-Charles De Gaulle (CDG) qui se mobiliseront pour soutenir le secrétaire général de l’union locale CGT, Nicolas P. Ce dernier est convoqué en vue d’un licenciement. L’objet de l’accusation ? Avoir révélé l’existence d’une garden-party organisée par la directrice de Transdev Aero piste, en compagnie de quelques salariés triés sur le volet, alors qu’elle bloque depuis plusieurs mois tout discussion. Notre brève.

De l’argent pour les petits fours, pas pour les salaires

Depuis juillet, les machinistes de Transdev demandent une augmentation de salaire afin de pouvoir rattraper l’inflation. Malgré différentes mobilisations, ils se heurtent à chaque fois au mépris de la direction. Celle-ci préfère répondre à la presse en parlant de « prises d’otages » plutôt que de faire des propositions salariales. Il faut dire qu’à chaque fois que les machinistes de Transdev se mobilisent, c’est toujours le même refrain qui leur est servi : « Transdev connaît une situation financière difficile ».

C’est ce qui a été dit au dépôt de Coubron (93) lundi dernier encore. Alors les délégués du personnel ont voulu vérifier par eux-mêmes l’état des finances. Épluchant les comptes, ils découvrent un fastueux banquet organisé à l’abbaye de Royaumont. Petits fours et champagne étaient gracieusement servis aux frais de Transdev. C’est peu dire que cette révélation n’a pas ravi les salariés.

Plutôt que d’assumer son absence de dialogue, la directrice a donc entamé une procédure de licenciement . La France insoumise sera présente pour soutenir Nicolas P. et les salariés, pour rappeler à cette directrice que la répression est injustifiable.

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Transdev : une directrice accoutumée de la répression

Julie Garnier, conseillère Ile-de-France connait bien les méfaits de cette directrice. Celle-là même qui avait porté plainte contre l’élue insoumise pour lui avoir dit « menteuse ». Le procès en appel aura lieu le 7 décembre et un rassemblement est prévu au 8 boulevard du palaissera à 13h. Cette directrice de Transdev est une habituée de la répression, et n’hésite pas à virer toutes les personnes qui lui rappelleraient les entorses au code du travail et se mobiliseraient.

Ce management de la répression est insupportable. La domination capitaliste cherche à détruire tous les leviers de soutien au mouvement ouvrier. Réprimer les élus syndicaux et également les élus politiques, c’est préparer le terrain pour qu’aucune voix ne puisse s’élever. Partout en France, la répression des syndicalistes s’accélère.

Transdev : une opération de répression syndicale de plus

Partout dans le pays, les opérations de répression syndicale se multiplient dangereusement. En mai, 2023, un délégué syndicale est violenté lors de la lutte, finalement victorieuse, à Verbaudet. La CGT affirme que celui -ci est « embarqué devant chez lui par des policiers en civil, plaqué sur sa voiture devant son enfant, Dans le véhicule, des individus, prétendument des policiers, l’ont humilié, copieusement gazé, frappé, et lui ont craché à la figure » Hervé Ossant, ancien Secrétaire général de l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis, est convoqué au commissariat d’Argenteuil, jeudi 23 novembre 2023, à 9h pour un prélèvement d’ADN.

Depuis janvier, le rythme de la répression s’accélère. Plus de 400 militants font l’objet de poursuites judiciaires en raison de leurs actions contre la réforme des retraites. Si l’on prend en compte les menaces de licenciement et les procédures en cours dans les entreprises, ce chiffre dépasse les 1000.

Mercredi 22 novembre, des opposants à la retraite à 64 ans était convoqué au commissariat à Pau.