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Crime de guerre à Gaza : 500 civils tués dans un hôpital bombardé

Mardi 16 octobre, l’hôpital de Gaza Al Ahli Arab a été la cible d’une attaque aérienne de l’armée israélienne. Plusieurs sources l’affirment, dont les messages d’un communicant officiel de Benjamin Netanyahou depuis 2018, qui ont par la suite été retirés. Bilan : 500 civils tués. Quatre jours avant la frappe, l’armée israélienne avait ordonné l’évacuation de 21 hôpitaux, dont celui frappé hier. Samedi, l’OMS avait condamné fermement ces ordres, déclarant que « La vie de nombreux patients fragiles et gravement malades était en jeu ». Pour les hôpitaux, l’ordre était évidemment impossible à réaliser.

Qu’ont fait les autorités françaises depuis samedi ? Ont-elles rejoints l’OMS et l’ONU dans leurs alertes pour faire annuler ces ordres et appeler au cessez-le-feu ? Non. Pire, malgré l’attaque d’hier, Emmanuel Macron se refuse toujours à prononcer les mots « cessez-le-feu » et « crime de guerre ». Les autorités françaises détournent le regard et persistent dans leur soutien « inconditionnel » de l’Etat d’Israël. Toujours la même ligne qui prévaut en France depuis plus d’une semaine sur fond de fausses polémiques contre LFI pour invisibiliser les appels à la paix.

Combien de crimes de guerre faudra t-il pour qu’enfin les autorités les condamnent ? Combien d’hôpitaux bombardés faudra t-il pour que la France change enfin de cap pour défendre une paix juste et durable, par l’appel au cessez-le-feu, la condamnation des crimes de guerre israéliens, et le respect des résolutions de l’ONU ? Notre article.

Horreur à Gaza : 500 civils tués dans un hôpital bombardé par l’armée israélienne

En quelques heures, les images morbides ont fait le tour du monde. La mort, partout dans les restes fumants d’un hôpital à Gaza. Des patients et leur famille, des soignants. 500 morts en une seule explosion selon les dernières estimations. 3478 Palestiniens sont morts depuis l’enclenchement de la « vengeance terrible » promise par Benjamin Netanyahou dans l’indifférence des autorités françaises, préférant le soutenir « inconditionnellement » plutôt que de stopper celui qui considère les Gazaouis comme des « animaux humains ».

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Cette attaque a été revendiquée par un communicant officiel du premier Ministre israélien

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Face à la condamnation unanime de ce crime de guerre par toute la communauté internationale, M. Naftali, le communicant officiel de B. Netanyahou depuis 2018, a supprimé son tweet. L’armée d’Israël tente de se dédouaner de cet acte barbare. Cependant qui peut être dupe tant cette institution est coutumier de la diffusion de fausses informations pour protéger sa réputation ? Cela avait été le cas en 2022 par exemple lors de l’assassinat de la journaliste Shireen Abu Akleh. Le Premier ministre avait d’abord accusé les Palestiniens avant de reconnaître 4 mois plus tard une forte probabilité que ce soit l’armée d’Israël. Sans jamais ouvrir une enquête contre les soldats soupçonnés

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En plus de la déclaration initiale du communicant, une autre preuve de la culpabilité de l’armée israélienne : celle-ci avait ordonné l’évacuation de l’hôpital. Cela concorde parfaitement avec le message de M. Naftali : la stratégie est la même depuis 10 jours. Exiger des civils palestiniens de fuir, en sachant pertinemment qu’elles ne pourront pas le faire, puis bombarder, et déplorer les victimes “collatérales”.

Ce matin du 18 octobre, lendemain du bombardement de l’hôpital, Antonio Guterres rappelle la position de l’ONU : l’attaque du Hamas en Israël « ne (peut) justifier la punition collective des Palestiniens ». Puis il a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ». 

Du côté des autorités françaises, rien de tel. Il a fallu près de 3 heures au Président Macron “l’attaque contre l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza”. Sans jamais la qualifier de crime de guerre. 

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Emmanuel Macron demande, enfin, l’ouverture de corridor humanitaire. Mais jamais, il ne se prononce pour un cessez-le-feu. Jamais, il ne revient sur son soutien inconditionnel à Israël. 

Protection des intérêts d’un clan occidental ou défense des valeurs d’intérêt général humain : le choix historique de la France


La France est pourtant à un tournant historique de sa place dans le monde. Deux choix, deux chemins, incompatible s’ouvre. L’alignement sur les États-Unis et Israël d’un côté ou à l’opposé le non-alignement et une diplomatie fondée non sur la protection des intérêts d’un clan occidental mais sur la défense des valeurs au premier rang desquelles la recherche partout, toujours, de la paix. 

Emmanuel Macron, par son soutien renouvelé à Israël, qu’importe les atrocités commises par son armée sur des civils, porte une responsabilité dans les crimes de guerre ordonnés par Benjamin Netanyahu. Toutes les personnes, en France, qui apportent leur soutien, leur concorde, avec la ligne diplomatique du Président, partagent avec lui la culpabilité des drames à Gaza. Ce soutien a été dit et redit alors même que les crimes de guerre se sont enchaînés à Gaza : siège complet, accusation par des ONG et experts d’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’État d’Israël, 3000 civils tués dont plus de 800 enfants.

Poursuivre dans la voie de l’asservissement aux intérêts occidentaux, c’est se couper du reste du monde. C’est s’inscrire dans une logique absurde de choc des civilisations. Cette théorie, mise en application par Georges Bush en Afghanistan puis en Irak, avec le succès que l’on connaît, ne conduit qu’à des guerres sans fin entre des protagonistes qui se réclament tous les deux du bien quand ils ne sont que les archanges de la mort. Le seul véritable choc qui menace l’humanité, c’est celle des limites planétaires à la vie humaine. Tout le reste n’est que brume toxique car les humains ne pourront s’atteler à la survie de la vie sur Terre que lorsque les conflits racistes auront cessé.

La France insoumise est aujourd’hui la seule formation politique à porter la voix de la paix. 

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L’Histoire retiendra le nom de celles et ceux qui ont mis des pièces dans l’engrenage de la vengeance. L’Histoire retiendra le nom de celui qui, depuis le premier jour, dégage un chemin clair, courageux et efficace vers la paix. 

Par Ulysse

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