Allocations familiales. Nous vous en parlions déjà dans nos colonnes, le Rassemblement National (RN) a profité des révoltes urbaines de l’été dernier pour lancer une nouvelle attaque contre les quartiers populaires et leurs habitants. Ainsi, le parti d’extrême droite défendait aujourd’hui une mesure éminemment anti-sociale à l’Assemblée nationale : la suspension du versement des allocations familiales aux familles d’enfants condamnés pour des crimes ou des délits.
Aujourd’hui en effet, 12 octobre 2023, c’est la « niche parlementaire » du Rassemblement National. Soit le seul jour de l’année où le parti de Marine Le Pen détermine l’ordre du jour à l’Assemblée nationale. Rien de nouveau sous le soleil : l’extrême-droite méprise les pauvres et la pédagogie, et fait son lit du chaos créé par le camp présidentiel. Sa mesure a été rejetée par la représentation nationale. Notre brève.
Suppression des allocations familiales : le discours similaire du camp présidentiel et du RN
On notera ici un énième rapprochement idéologique entre la macronie et le RN. Cette rhétorique de sanctions pour les parents avait été reprise par Éric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice. De son côté, Emmanuel Macron avait déclaré à un policier de la BAC en juillet dernier : « il faudrait qu’à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles ».
Tous les groupes politiques se sont finalement exprimés contre, à l’exception des Républicains (LR), décidément toujours plus complaisants avec l’extrême-droite. Après la suppression des principaux articles, le rapporteur Bryan Masson a finalement acté sa défaite en retirant le texte.
Les insoumis n’ont pas de leçons à recevoir d’un parti fondé par d’anciens collaborateurs du régime de Vichy
Pour tenter de faire diversion sur leur échec cuisant et leur haine de classe, les députés lepénistes ont accusé la France Insoumise d’être complice du Hamas, puis se sont ridiculisés en qualifiant les insoumis de « commissaires politiques » et en leur attribuant les prétendus « 100 millions de morts du communisme ».
Pour aller plus loin : Pourquoi le RN a honte de célébrer ses 50 ans ? Car il a été fondé par un Waffen SS
En réponse, Adrien Quatennens et d’autres députés leur ont rappelé les sombres origines de leur parti politique. « Nos députés, pas plus que leurs électeurs, ne supportent de se faire insulter par des gens dont le parti politique a été fondé par d’anciens SS et dont un ancien membre du service d’ordre a fourni les armes au terroriste de l’Hyper Cacher ! », a fustigé le député du Nord.
