RN. Hier, 25 septembre 2023, l’Assemblée nationale débattait du projet de loi France Travail porté par le camp présidentiel. On y retrouve notamment le travail forcé au RSA, c’est-à-dire l’obligation de travailler 15 à 20 heures par semaine pour pouvoir toucher cette allocation, indispensable à la survie de nombreuses familles. Lors des débats en hémicycle, le député Rassemblement National (RN) Jocelyn Dessigny, habitué des propos infâmes, a récidivé par de nouveaux propos sexistes dont il a le secret.
« Vous partez du principe qu’il faut inscrire tout le monde sur le fichier de Pôle Emploi et que tout le monde est employable », commence le député d’extrême droite. « Nous, nous partons du principe qu’une mère au foyer est peut être mieux à la maison à s’occuper de ses enfants, plutôt que… ». Jocelyn Dessigny n’a même pas le temps de finir sa phrase que les autres députés dénoncent ses propos. La femme à la maison, l’homme au travail si l’on pousse le raisonnement de ce parlementaire jusqu’au bout.
Comme un air de « Travail, Famille, Patrie » qui plane dans l’hémicycle. En 2023, comment des propos de la sorte peuvent-ils être tenus au sein de la représentation nationale ? Pendant que les insoumis, notamment par la voix d’Hadrien Clouet, se battent farouchement contre ce texte pour défendre les plus pauvres, le Rassemblement national a choisi son créneau : les femmes à la maison.
« Mais oui, bien sûr ! N’en déplaise à mes collègues ! », « Si elle le souhaite », se sent le député RN obligé de préciser face à la réprobation des autres parlementaires. Chassez le naturel de l’extrême droite, il revient au galop du côté.
Pour aller plus loin : Scandale : Mathilde Panot insultée en plein hémicycle par un député LREM
Un député RN sexiste récidiviste
Ce n’est pas la première fois que ce député se fait remarquer pour des propos sexistes dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. En juin 2023, il avait copieusement insulté Mathilde Panot, président du groupe parlementaire insoumis de « poissonnière ». Du sexisme rance. Jocelyn Dessigny avait été sanctionné pour cette injure sexiste notoire.
« Quand Le Pen ne leur écrit pas leurs discours pour les micros, les députés RN montrent encore leur vrai visage », avait dénoncé la députée de Val-de-Marne. La même insulte était sortie de la bouche d’un député du camp présidentiel en 2021. Le coupable : Pierre Henriet, député LREM de Vendée. Une attitude révélatrice d’un sexisme décomplexé, doublé d’un mépris de classe. De tels comportements n’ont plus lieu d’être.